Citations sur séparation

Une collection de citations sur le thème de séparation, tout, bien-être, pluie.

Citations sur séparation

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“[…] cette confusion des lieux de peur et des lieux de plaisir dans l'imaginaire européen, qui donne à chacun l'occasion de se rendre fantasmatiquement maître de l'espace destiné à l'asservissement du nombre, préfigure paradoxalement la fête révolutionnaire alors conçue comme « l'éveil d'un sujet collectif qui naît à lui-même, et qui se perçoit en toutes ses parties, en chacun de ses participants ». Et quand la première fête révolutionnaire aurait été la prise de la Bastille, c'est-à-dire la prise de possession collective d'un lieu clos ou bien l'abolition d'un décor qui sépare, le roman noir propose la même fête, mais à l'intérieur d'un décor où la séparation ne se serait maintenue que pour exalter la souveraineté de tous ceux qui s'en rendent fantasmatiquement maîtres. Ainsi niant à la fois le caractère exclusif de la fête aristocratique et le caractère collectif de la fête révolutionnaire, l'architecture noire ouvre un espace de subversion où le nombre délimite négativement le champ d'affirmation de l'unique pour en faire une prison, de même que l'unique y vient nier la possibilité d'un plaisir partagé, excluant tout ce qui s'oppose à sa propre satisfaction. Car illustrant l'idée fort répandue en cette fin de siècle que « l'extrême liberté de quelques-uns attente à la liberté de tous », les demeures du roman noir exposent aussi que la liberté de tous porte atteinte à la liberté de chacun dont elles esquissent les perspectives illimitées.”

Annie Le Brun (1942) poétesse française

Annie Le Brun cite ici à deux reprises Jean Starobinski (in l'Invention de la liberté).
Essai critique, Les châteaux de la subversion, 1982

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“Les offenses que nous avons reçues constamment et celles qui nous menacent encore, sont la légitimation la plus complète de notre catalanisme. Celles-ci sont de telle nature qu'elles nous autoriseraient même à proclamer la séparation. Mais nous ne voulons pas aller aussi loin tant que nous ne serons pas mis en situation de n'avoir d'autre issue.”

Valentí Almirall (1841–1904)

Los agravis que hem rebut constanment y 'ls que 'ns estan amenassant encara, son la llegitimació mes completa del nostre catalanisme. Son aqueixos de tal naturalesa que 'ns autorisarian fins a proclamar la separació. Mes no volem pas anar tan alla mentre no se'ns posi en situació de no tenir altra sortida
ca
Lo catalanisme, 1886

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“Migdia Chinea-Varela : Selon moi, il peut y avoir plusieurs formes d'actions sans séparation en fin même si tu veux être prise pour cette série. J'aimerais proposer à la place un simple scénario : un travail simple dans un marché où l'emploi est commensurable avec un regard de genre, et un arrière plan racial ou ethnique. Lorsque je leur ai formulé mon scénario, ils ont aimé l'histoire, j'ai obtenu ce job, pourquoi pas?”

Migdia Chinea-Varela (1947) actrice américaine

In my view there can be no affirmative action without segregation-nor any end to the segregation if our names must be kept on separate lists. I'd like to propose instead a simple scenario: a fair job market where employment is commensurate with ability regardless of gender, racial or ethnic background. I make a pitch, they like my story, I get the job. Why not ?
en
À propos de Superboy, une série qu'elle a scénarisé durant deux années

“Je ne vois pas que nous puissions faire autrement ici que revenir aux conditions, liées à la reproduction de notre espèce, dans lesquelles chaque homme, pour vivre, tout simplement vivre, entre dans l’univers par la représentation. Or, évoquer la représentation, c’est du même coup avoir affaire à l’horreur des commencements pour l’humain, à la logique subjective qui comporte, pour tout sujet, la nécessité de s’arracher à l’opacité, par le langage. En clair, cela revient à poser la loi de l’animal parlant : la nécessité de tout ramener aux mots pour qu’il y ait des choses. Méconnaître cette loi, vouloir ignorer son ressort et ses conséquences, c’est se condamner à ne rien comprendre à la logique de l’Interdit. (…) Si l’humain symbolise comme il respire, il n’entre dans la symbolisation que moyennant son passage sous les fourches caudines de l’institution du langage, dont il faut tâcher de comprendre que l’Interdit, en toute société et pour chaque sujet, constitue l’accompagnement, l’ombre portée en quelque sorte. Prenons donc la mesure de ce dont il s’agit : symboliser signifie rendre présent quelque chose d’absent, le représenter. Si la logique de l’Interdit est à ce point liée au phénomène du langage, à la représentation, par la parole, d’une absence, c’est qu’il est dans la nature du langage d’instituer. Le langage nous sépare des choses en les nommant, mais aussi notre séparation d’avec les choses institue les choses sous un nom pour le sujet qui parle, et de ce fait institue le sujet lui-même comme sujet du discours social des catégories, dont relèvent le nom des choses et la raison de ce qui entre elles les divise. S’arracher à l’opacité première par le langage, surmonter l’horreur des commencements, entrer dans l’échange symbolique : toute l’entreprise humaine fait jouer le principe institutionnel comme principe fondateur du discours et de la parole dans la société considérée. En ce sens, nous avons affaire à un (…) déterminisme symbolique (…). Réfléchissons sur les manifestations d’un tel déterminisme, rapportable à l’institution du langage et dont relèverait l’élaboration sociale de l’Interdit. Mes remarques viennent de faire apparaître le phénomène de l’institution de la communication humaine comme comportant plusieurs registres indépendants et en même temps soumis à un mode de relation, celui-là même où se révèle à nous l’idée d’institution. Ainsi distinguons nous : le registre du sujet de la parole, celui de l’univers nommé des objets –objet, ici, au sens de chose ou personne-dans-le-monde, par rapport à quoi tout sujet conquiert son identité-, celui enfin du discours des catégories.”

Leçons VI Les enfants du Texte. Étude sur la fonction parentale des États

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“Les gens invoquent la violation du Premier amendement lorsqu'un enseignant du New Jersey affirment que l'évolution et le Big Bang ne sont pas scientifiques et que l'arche de Noé a transporté des dinosaures. Ceci ne concerne pas la séparation entre l'église et l'État, ça concerne la nécessité de retirer les ignorants, les analphabètes scientifiques, des rangs des enseignants.”

Neil deGrasse Tyson (1958) astrophysicien américain

People cited violation of the First Amendment when a New Jersey schoolteacher asserted that evolution and the Big Bang are not scientific and that Noah's ark carried dinosaurs. This case is not about the need to separate church and state; it's about the need to separate ignorant, scientifically illiterate people from the ranks of teachers.
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“Il n’est de conscience que séparée; et il n’est pour la conscience séparation que du temps.”

Nicolas Grimaldi (1933) philosophe français

Ontologie du temps, 1993

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“Cette séparation alchimique, si dangereuse que les philophes hermétiques n’en parlaient qu’à mots couverts, si ardue que de longues vies s’étaient usées en vain à l’obtenir, il l’avait confondue jadis avec une rébellion facile. Puis, rejetant ce fatras de rêvasseries aussi antiques que l’illusion humaine, ne retenant de ses maîtres alchimistes que quelques recettes pragmatiques, il avait choisi de dissoudre et de coaguler la matière dans le sens d’une expérimentation faite avec le corps des choses. Maintenant, les deux branches de la parabole se rejoignaient; la mors philosophica, s’était accomplie : l’opérateur brûlé par les acides de la recherche était à la fois sujet et objet, alambic fragile et, au fond du réceptacle, précipité noir. L’expérience qu’on avait cru pouvoir confiner à l’officine s’était étendue à tout. S’en suivait-il que les phases subséquentes de l’aventure alchimique fussent autre chose que des songes, et qu’un jour il connaîtrait aussi la pureté ascétique de l’ Œuvre au Blanc, puis le triomphe de l’esprit et des sens qui caractérise l’ Œuvre au Rouge? Du fond de la lézarde naissait une Chimère. Il disait Oui par audace, comme autrefois par audace il avait dit Non. Il s’arrêtait soudain, tirant violemment sur ses propres rênes. La première phase de l’Œuvre avait demandé toute sa vie. Le temps et les forces manquaient pour aller plus loin, à supposer qu’il y eût une route, et que par cette route un homme pût passer. Ou ce pourrissement des idées, cette mort des instincts, ce broiement des formes preque insupportables à la nature humaine seraient rapidement suivis par la mort véritable, et il serait curieux de voir par quelle voie, ou l’esprit revenu des domaines du vertige reprendrait ses routines habituelles, muni seulement de facultés plus libres et comme nettoyées. Il serait beau d’en voir les effets.”

Marguerite Yourcenar (1903–1987) écrivaine française
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Cette traduction est en attente de révision. Est-ce correct?
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