François Rabelais citations

François Rabelais est un écrivain français humaniste de la Renaissance, né à la Devinière à Seuilly, près de Chinon .

Ecclésiastique et anticlérical, chrétien et considéré par certains comme libre penseur, médecin et ayant l'image d'un bon vivant, les multiples facettes de sa personnalité semblent parfois contradictoires. Pris dans la tourmente religieuse et politique de la Réforme, Rabelais se montre à la fois sensible et critique vis-à-vis des grandes questions de son temps. Par la suite, les regards portés sur sa vie et son œuvre ont évolué selon les époques et les courants de pensée.

Admirateur d'Érasme, maniant la parodie et la satire, Rabelais lutte en faveur de la tolérance, de la paix, d'une foi évangélique et du retour au savoir de l'Antiquité gréco-romaine, par-delà ces « ténèbres gothiques » qui caractérisent selon lui le Moyen Âge, reprenant les thèses de Platon pour contrer les dérives de l'aristotélisme. Il s'en prend aux abus des princes et des hommes d'Église, et leur oppose d'une part la pensée humaniste évangélique, d'autre part la culture populaire, paillarde, « rigolarde », marquée par le goût du vin et des jeux, manifestant ainsi une foi chrétienne humble et ouverte, loin de toute pesanteur ecclésiastique.

Son réquisitoire à l'encontre des théologiens de la Sorbonne et ses expressions crues, parfois obscènes, lui attirent les foudres de la censure des autorités religieuses, surtout à partir de la publication du Tiers Livre. Il partage avec le protestantisme la critique de la scolastique et du monachisme, mais le réformateur religieux Jean Calvin s'en prend également à lui en 1550.

Ses œuvres majeures, comme Pantagruel et Gargantua , qui tiennent à la fois de la chronique, du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie, mais qui préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique, sont considérées comme une des premières formes du roman moderne. Wikipedia  

✵ 1494 – 9. avril 1553
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Œuvres

Gargantua et Pantagruel
Gargantua et Pantagruel
François Rabelais
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François Rabelais citations célèbres

“Aultrement est dicte Pantagruelion par ses vertus et singularitez; car, comme Pantagruel a esté l'idée et exemplaire de toute joyeuse perfection ( je croys que personne de vous aultre, beuveurs, n'en doubte), aussi en Pantagruelion je recognoys tant de vertus, tant d'énergie, tant de perfection, tant d'effectz admirables, que, si elle eust esté en ses qualitez congneue lors que les arbres (par la relation du Prophete) feirent election d'un roy de boys pour les regir et les dominer, elle sans doubte eust emporté la pluralité des voix et des suffrages.”

fr
Le nom de Pantagruelion vient également de ses vertus et des ses singularités ; car, de même que Pantagruel fut l'idée et l'exemple de toute joyeuse perfection (je crois que personne d'entre vous, buveurs, n'en doute), de même je reconnais dans le Pantagruélion tant de vertus, tant d'énergie, tant de perfection, tant d'effets admirables, que, si elle sis qualités étaient connues lorsque les arbres (selon la relation du Prophète) firent élection d'un roi de bois pour les régir et les dominer, elle aurait sans doute emporté la majorité des voix et des suffrages.
La longue et élogieuse description du Pantagruelion qui conclut le roman rappelle le chanvre. L'allusion biblique est tirée du livre des Juges, où il est rapporté par le prophète Jonathan l'élection d'un roi des arbres, royauté qui échoit au buisson.
Œuvre, Tiers Livre

“Nous retournans à nos navires, je vis derriere je ne scay quel buysson, je ne scay quelles gens, faisant je ne scay quoy, et je ne scay comment, aiguisans je ne scay quel ferremens, qu'ils avoient je ne scay où, et ne scay en quelle maniere.”

fr
Retournant dans nos navires, je vis derrière je ne sais quel buisson, je ne sais quels gens, faisant je ne sais quoi, et je ne sais comment, aiguisant je ne sais quels objets de fers, qu'ils avaient je ne sais d'où, et je ne sais de quelle manière.
Les voyageurs sont sur une île où les objets de fers poussent sur des arbres.
Œuvre, Cinquième Livre

“J'en rencontray quatres autres, en un coin de jardin, amerement disputans, et prets à se prendre au poil l'un l'autre : demandant dont sourdoit leur different, entendy que, que jà, quatre jours estoient passez, depuis qu'ils avoient commencé disputer, de trois haultes et plus que Phisicales propositions : à la résolution desquelles, ils se promettoient montaigne d'or. La premiere estoit de l'ombre d'un Asne couillard : l'autre de la fumée d'une Lanterne : la tierce, du poil de Chevre, savoir si c'était laine.”

fr
J'en rencontrais quatre autres, dans un coin du jardin, disputant avec âpreté, prêts à en venir aux mains. Je demandais d'où venait leur différend, ce à quoi je m'entendis répondre qu'il débataient depuis quatre jours, de trois et plus que scientifiques recherches, à la résolution desquelles, ils se promettaient montagne d'or. La première concernait l'ombre d'un âne couillu, l'autre de la fumée d'une lanterne, la troisième, de la question de savoir si le poil de chèvre était de la laine.
Accueillis comme hôtes par la reine de la Quinte Essence, les voyageurs observent une série d'activités grotesques et stériles.
Œuvre, Cinquième Livre

François Rabelais Citations

“Lors demandasmes à maistre Aeditue veu la multiplication de ces venerables oiseaux en toutes leurs especes, pourquoy là n'estoit qu'un Papegaut. Il nous respondit que telle estoit l'institution premiere, et fatale destinée des estoilles.”

fr
Au regard de la multiplication des oiseaux vénérables quelqu'en soit l'espèce, nous demandâmes à Maître Aeditue pourquoi n'y avait-il qu'un seul Papegaut. Il nous répondit que telle était l'institution originelle, et la fatale destinée des étoiles.
Œuvre, Cinquième Livre

“La denomination, dist Epistemon à Pantagruel, de ces deux vostre coronelz Riflandouille et Tailleboudin en cestuy conflict nous promect asceurance, heur, et victoire, si par fortune ces Andouilles nous vouloient oultrager.”

fr
Le nom de vos deux colonels, Riflandouille et Tailleboudin, dit Epistémon à Pantagruel, nous promet de l'audace, de la chance et la victoire, si par hasard ces Andouilles voulaient nous outrager.
Les Andouilles prennent par erreur Pantagruel et sa troupe pour Quaresmeprenant, leur ennemi de toujours. Cette rivalité renvoie à un tops médiéval, la luttre entre Carême et Mardi-Gras.
Œuvre, Quart Livre

“Quand un moine, prebstre, usurier, ou advocat veult mal à quelque gentilhome de son pays, il envoye vers luy un de ces Chiquanous. Chiquanous le citera, l'adjournera le oultragera le injurira impudentement, suyvant son record et instruction : tant que le gentilhomme, s'il n'est paralytique de sens, et plus stupide qu'une Rane Gyrine, sera constrainct luy donner bastonnades, et coups d'épée sus la teste, ou la belle jarretade, ou mieulx le jecter par les crenaulx et fenestres de son chasteau. Cela faict, voylà Chiquanous riche pour quatre moys. Comme si coups de bastons feussent ses naïfves moissons. Car il aura du moine, de l'usurier, ou advocat salaire bien bon : et reparation du gentilhome aulcunefois si grande et excessive que le gentilhomme y perdra tout son avoir : avecques dangier de miserablement pourrir en prison : comme s'il eust frappé le Roy.”

fr
Quand un moine, prêtre, usurier ou avocat veut du mal à quelque gentilhomme de son pays, il lui envoie un Chicanous. Le Chicanous l'interpellera, l'assignera, l'outragera, l'injurira sans pudeur, suivant son rapport et ses instructions, si bien que le gentilhomme, s'il n'est paralytique de sens, ni plus insensible qu'un têtard, sera contraint lui donner des bastonnades, des coups d'épées sur la tête, ou sur les jarrets, ou mieux le jeter par les créneaux et fenêtres de son château. Cela fait, voilà Chicanous riche pour quatre mois. Comme si les coups de bâtons étaient ses moissons naturelles. Car il aura du moine, de l'usurier oou de l'avocat un salaire conséquent, avec la réparation du gentilhomme, si grande et excessive qu'il y perdra tout son avoir, avec le danger de pourrir mérisablement en prison, comme s'il avait frappé le roi.
Œuvre, Quart Livre

“O que troys et quatre foys heureulx dont ceulx qui plantent chous. O Parces que ne me fillastez vous pour planteur de Chous? O que petit est le nombre de ceulx à qui Juppiter a telle faveur porté, qu'il les a destinez a planter chous. Car ilz ont tousjours en terre un pied : l'aultre n'est jamais loing. Dispute de felicité et bien souverain qui vouldra, mais quiconques plante Chous est præsentement par mon decret declairé bien heureux, à trop meilleure raison que Pyhrron estant en pareil dangier que nous sommes, et voyant un pourceau prés le rivaige qui mangeoit de l'orge espandu, le declaira bien heureux en deux qualitez, sçavoir est qu'il avoit orge à foison, et d'abondant estoit en terre. Ha pour manoir deificque et seigneurial il n'est qur le plancher des vaches.”

fr
O qu'is sont trois et quatre fois heureux ceux qui plantent des choux ! O Parques, pourquoi ne m'avoir pas tissé une vie de planteur de choux ? O qu'il est petit le nombre de ceux à qui Jupiter accorda une telle ferveur, être destiné à planter des choux. Car ils ont toujours un pied à terre, l'autre n'est jamais loin. Débat de la félicité et du souverain bien qui voudra, mais quiconque plante choux est à présent par mon décret déclaré bienheureux, et ce avec la raison suprême que Pyrrhon, étant dans un danger pareil au nôtre, et voyant un pourceau près du rivage qui mangeait de l'orge répandu, le déclara bien heureux pour deux motfis, à savoir son orge à foison, et plus encore le fait qu'il sur terre ferme. Ah, pour manoir déifique et seigneurial, il n'est que le plancher des vaches.
Première attestation de l'expression terminant la dernière phrase.
Œuvre, Quart Livre

“Soubdain, je ne sçay comment, le cas feut subit, je ne eut loisir le consyderer. Panurge sans aultre chose dire jette en mer son mouton criant et bellant. Tous les aultres moutons crians et bellans en pareille intonation commencerent soy jecter et saulter en mer aprés la file. La foulle estoit à qui le premier y saulteroit aprés leur compaignon. Possible n'estoit les en guarder. Comme vous sçavez estre du mouton le naturel, tous jours suyvre le premier, quelque part qu'il aille. Aussi le dict Aristoteles lib. 9 de histo. animal. estre le plus sot et inepte animant du monde.”

fr
Soudain, je ne sais comment cela est arrivé, je n'eus le temps de l'observer, Panurge, sans rien ajouter, jette son mouton, criant et bêlant, dans la mer. Tous les autres moutons criant et bêlant d'une même intonation commencèrent à se jeter et sauter dans la mère successivement. Le troupeau se disputait la première place pour sauter après leur compagnon. Impossible de les en empêcher. Comme vous savez être dans la nature du mouton de suivre le premier, quelque part, où qu'il aille. Ainsi Aristote, dans Histoire des animaux, liv. 9, le dit être le plus sot et inepte être animé du monde.
Œuvre, Quart Livre

“Maître Aeditue
« Vous aultres de l'autre monde dictes que l'ignorance est mere de tous les maux, et dictes vray : mais toutesfois ne la bannissez mie de vos entendements, et vivez en elle et par elle. C'est pourquoy tant de maux vous meshaignent de jour en jour : tousjours vous plaignez : tousjours vous lamentez : jamais n’estes assouvis : je le considere presentement. »”

fr
Vous autres de l'autre monde dites que l'ignorance est mère de tous les maux, et dites vrai : mais vous ne la banissez pourtant pas de votre raison, et vivez en elle et par elle. C'est pourquoi tant de maux vous tourmentent de jour en jour : toujours des plaintes, toujours des lamentations, jamais vous n'êtes satisfaits, je m'en rends compte à présent.
Œuvre, Cinquième Livre

“Bacbuc
Icy de mesmes beuvans de ceste liqueur mirifique sentirez goust de tel vin, comme l'aurez imaginé. Or imaginez, et beuvez.”

fr
De même, buvant de cette liqueur mirifique, vous sentirez le le goût du vin tel que vous l'aurez imaginé. Donc imaginez, et buvez.
Œuvre, Cinquième Livre

“Que diable est cecy? Appellez vous cecy foyre, bren, crottes, merde, fiant, dejection, matiere fecale, excrement, repaire, laisse, esmeut, fumée, estront, scybale, ou spyrathe? C'est (croy je) sapphran d'Hibernie. Ho, ho, hie. C'est sapphran d'Hibernie. « Sela, Beuvons. »”

fr
Que diable est-ceci ? Appelez-vous ceci chiasse, brenne, crotte, merde, fiente, déjection, matière fécale, excrément, repaire, laisse, émeu, fumée, étron, scybale ou spyrathe ? C'est (je crois) saphran d'Hibernie. Ha, ha, ha ! C'est safran d'Hibernie. « Certes. Buvons. »
Réveillé par un coup de canon, Panurge s'est conchié de peur. Il se plait à mélanger les registres vulgaire et recherché. Encore aujourd'hui, un repaire est un terme de chasse qui désigne une fiente de loup, la laisse celle du sanglier, l'émeu de l'oiseau de proie, en particulier du faucon. Les deux derniers mots sont empruntés au grec. L'Hibernie correspond à l'Irlande. « Sela » est un mot hébraïque qui termine certains psaumes.
Œuvre, Quart Livre

“Bacbuc
Et nous maintenons à présent que non rire, mais boire est le propre de l'homme. Je ne dis pas boire simplement et absolument, car les bêtes boivent de même : je dis boire vin bon et frais. Notez amis que de vin divin on devient : et il n'y a d'évidence si certaine, ni de divination moins fallacieuse. Vos Académiciens l'affirment, analysant l'étymologie de vin oἶnoς comme signifiant force, puissance. Car il peut envahir l'âme de toute vérité, de tout savoir et philosophie. Si vous avez noté ce qui est écrit en lettres ioniques au-dessus de la porte du temple, vous avez pu entendre que la vérité est caché dans le vin. La dive Bouteille vous y envoie : soyez vous-même interprètes de votre entreprise.”

fr
Bacbuc
Et icy maintenons que non rire, ains boire est le propre de l'homme. Je ne dy pas boiez simplement et absolument, car aussi bien boivent les bestes : je dy boire vin bon et frais. Notez amiz que de vin divin on devient : et n'y a argument tant seur , ny art de divination moins fallace. Vos Academiques l'afferment rendans l'etymologie du vin oἶnoς estre comme vis, force, puissance. Car pouvoir il a d'emplir l'ame de toute vérité, tout savoir et philosophie. Si avez noté ce qui est en lettres Ionicques escrit dessus la porte du temple, vous avez peu entendre qu'en vin est vérité caché. La dive Bouteille vous y envoie : soyez vous-mêmes interpretes de vostre entreprinse.
Bacbuc est la prêtresse qui interprète le mot de la Dive Bouteille qu'est venu entendre Panurge. Les Académiciens sont les disciples de l'école de Platon.
Œuvre, Cinquième Livre

“Grandgrousier
Toute leur vie estoit employée non par loix, statuz ou reigles, mais selon leur vouloir et franc arbitre. Se levoient du lict quand bon leur sembloit : beuvoient, mangeoient, travailloient, dormoient quand le desir leur venoit. Nul ne les esveilloit, nul ne les parforceoit ny à boyre ny a manger, ny à faire chose aultre quelconques. Ainsi l'avoit estably Gargantua. En leur reigle n'estoit que ceste clause. Fay ce que vouldras. Parce que gens liberes, biens nez, bien instruictz, conversans en compaignies honnestes ont par nature un instinct, et aiguillon, qui tousjours les poulse à faictz vertueux, et retire du vice, lequel ilz nommoient honneur.”

fr
Toute leur vie était régie non par des lois, des statuts ou des règles, mais selon leur volonté et leur libre arbitre. Ils sortaient du lit quand bon leur semblait, buvaient, mangeaient, travaillaient, dormaient quand le désir leur en venait. Nul ne les éveillait, nul ne les obligeait à boire ni à manger, ni à faire quoi que ce soit. Ainsi en avait décidé Gargantua. Et toute leur règle tenait en cette clause : Fais ce que tu voudras. Parce que les gens libres, bien nés, bien éduqués, vivant en bonne société, ont naturellement un instinct, un aiguillon qu'ils appellent honneur et qui les pousse toujours à agir vertueusement et les éloigne du vice.
Œuvre, Gargantua

“Mais la calumnie de certains Canibales, misanthropes, agelastes, avoit tant contre moy esté atroce et desraisonnée, quelle avoit vaincu ma patience : et plus n'estoit deliberé en escrire un Iota. Car l'une des moindres contumelies dont ilz usoient, estoit, que telz livres tous estoient farciz d'heresies diverses : n'en povoient toutes fois une seulle exhiber en endroict aulcun : de folastrerie joyeuses hors l'offence de Dieu, et du Roy, prou (c'est le subjet et theme unicque d'iceilx livres) d'heresies poinct : sinon perversement et contre tout usaige de raison et de languaige commun, interpretans ce que à poine de mille fois mourir, si autant possible estoit, ne vouldrois avoir pensé : comme qui pain, interpretroit pierre : poisson, serpent : œuf, scorpion.”

fr
Mais la calomnie de certains cannibales, misanthropes, agelastes, avait était si atroce et déraisonnée à mon encontre, qu'elle avait vaincu ma patience ; et je ne désiré plus écrire un iota. Car l'une de leurs moindre injures était que de tels livres étaient farcis d'hérésies diverses : ils ne pouvaient toutefois en dévoiler aucune et nulle part, beaucoup de folatries joyeuses sans offense de Dieu et du Roi (c'est l'unique thème et sujet de ces livres) mais non d'hérésies, sauf à interpréter de travers, contre tout usage de la raison et de la langue commune, interprétations pour lesquelles j'aurais préféré mille fois mourir plutôt que de les avoir pensé, si cela était possible : lisait pierre à la place de pain, le serpent pour le poisson, le scorpion pour l'œuf.
Rabelais s'adresse à Odet de Coligny, cardinal de Chatillon, à qui il doit le privilège royal de 1550. Ses ennemis à qui il fait référence ici sont soit Putherbe, Calvin ou les théologiens de la Sorbonne. Agelaste veut dire dépourvu de rire.
Œuvre, Quart Livre

“Adoncques voyant frere Jean le desarroy et tumulte ouvre les portes de sa Truye, et sort avecques ses bons soubdars, les uns portans broches de fer, les aultres tenens landiers, contrehastiers, pælles, pales, cocquasses, grisles, fourguons, tenailles, lichefretes, ramons, marmites, mortiers, pistons, tous en ordre comme brusleurs de maisons : hurlans et crians tous ensemble espovantablement.”

fr
En voyant le désarroi et le tumulte, Frère Jean ouvre les portes de sa Truie, et sort avec ses bons soldats, les uns portant broches de fer, les autres tenant landiers, chenets, poêlles, pelles, chaudrons, grilles, fourgons, tenailles, lèchefrites, balais, marmites, mortiers, pilons, tous en ordre comme des brûleurs de maison : hurlant et criant épouvantablement.
La truie de bois est une parodie du cheval de bois homérique. Dans ce passage burlesque, les soldats sont des cuisiniers qui vont à la bataille contre les anguilles avec leurs ustensiles de cuisine.
Œuvre, Quart Livre

“Dés le commencement il inventa l'art fabrile, et agriculture pour cultiver la terre, tendent à la fin qu'elle luy produisit Grain. Il inventa l'art militaire et armes pour Grain defendre, Medicine et Astrologie avecques les Mathematicques necessaires pour Grain en saulveté par plusieurs siecles guarder : et mettre hors calamitez de l'air : deguast des bestes brutes : larrecin des briguans.”

fr
Dès les commencements, il inventa l'art du forgeron, ainsi que l'agriculture pour cultiver la terre, afin de produire des Céréales. Il inventa l'art militaire et les armes pour défendre les Céréales, la Médecine et l'Astrologie pour, avec les Mathématiques, pour conserver les Céréales en sécurité pendant plusieurs siècles, les préserver des calamités de l'air, des dégâts des bêtes sauvages, des larcins des briguands.
Messire Gaster, géant et symbole de la faim, est présenté comme l'origine du progrès technique : le génie humain vient de sa panse qui l'assujettit.
Œuvre, Quart Livre

“Avoir par deux jours navigé, s'offrit à nostre veuë l'Isle d'Odes, en laquelle les vismes une chose memorable. Les chemins y sont animaux, si vraye est la sentence d'Aristoteles, disant argument invincible d'un animant, si se meut de soy-mesme. Car les chemins cheminent comme animaux. Et sont les uns chemins passans, chemins croisant, chemins traversant.”

fr
Après deux jours de navigation s'offrit à notre vue l'Île d'Odes, en laquelle nous vîmes une chose mémorable. Les chemins y sont des êtres animés, si la sentence d'Aristote est véridique, affirmant que la caractérisation irréfutable d'un être animé réside dans sa capacité à se mouvoir soi-même. Car les chemins cheminent comme les animaux. Et les uns sont chemins errants, à la ressemblance des planètes, d'autres des chemins passants, chemins croisants, chemins traversants.
Œuvre, Cinquième Livre

“Grandgrousier
Le temps n'est plus d'ainsi conquestez les royaulmes avecques dommaige de son prochain frere christian, ceste imitation des anciens Hercules, Alexandres, Hannibalz, Scipions, Cesars et aultres telz est contraire à la profession de l'evangile, par lequel nous est commandé, guarder, saulver, regir et administrer chascun ses pays et terres non hostilement envahir les autres. Et ce que les Sarrazins et Barbares jadis appelloient prouesses, maintenant nous appellons briguanderies, et mechansetez.”

fr
Le temps n'est plus de conquérir les royaumes en détruisant son prochain, son frère chrétien, cette imitation des anciens Hercule, Alexandre, Hannibal, Scipion, César et semblables : agir comme tel est contraire à l'enseignement de l'évangile par lequel nous est commandé par, garder, sauver, régir et administrer chacun ses pays et terres, non envahir les autres avec hostilité. Ce que les Sarrasins et les Barbares appelèrent jadis prouesses, maintenant nous l'appelons pillages et malfaisance.
Œuvre, Gargantua

“Nos jeûnes furent terribles et bien épouvantables, car le premier jour nous jeunâmes à bâtons rompus, le second à épées rabatues, le troisième à fer émoulu, le quatrième à feu et à sang.”

fr
Nos jeunes furent terribles et bien espouventables, car le premier jour nous jeunasmes à battons rompus, le second à espées rabattues, le tiers à fer esmoulu, le quart à feu et à sang.
La critique du jeûne apparait plusieurs fois dans l'œuvre de Rabelais. Voir également la désapprobation du carême au chapitre XXVIII du Cinquième Livre.
Œuvre, Cinquième Livre

“Vos Philosophes qui se complaignent toutes choses estre par les anciens escriptes, rien ne leur estre laissé de nouveau à inventer, ont tort trop evident. Ce que du ciel vous apparoist, et appelez Phenomenes, ce que la terre vous exhibe, ce que la mer et autres fleuves contiennent, n'est comparable à ce qui est en terre caché.”

fr
Vos savants qui se plaignent que toutes choses sont écrites par les Anciens, qu'il ne reste rien de nouveau à inventer, ont bien évidemment tort. Ce qui vous apparait du ciel, et nommez phénomènes, ce que la terre vous exhibe, ce que la mer et autres fleuves contiennent, n'est pas comparable à ce qui est caché dans la terre.
Œuvre, Cinquième Livre

“À luy ont succedé certains Caputions nous deffendant les febves, c'est à dire, livres de pantagruelisme, et à l'imitation de Philoxenus et Gnato Siciliens anciens architectes de leur monachale et ventrale volupté, lesquels en plains banquets lors qu'estoient les frians morceaux servis crachoient sur la viande affin que par horreur autres que n'en mangent. Ainsi ceste hideuse morveuse catherreuse vermoluë cagotaille en public et privé deteste ces livres frians, et dessus vilainement crachent par leur impudence.”

fr
Certains porteurs de capuchons lui ont succédé en interdisant les fèves, c'est-à-dire les livres de pantagruélisme, et à l'imitation des Siciliens Philoxene et Gnato, anciens architectes de leur monacale et ventrale volupté , qui crachaient sur la viande lorsqu'étaient servis les morceaux de choix afin que les autres n'en mangent par dégoût. Ainsi, cette hideuse, morveuse et catharrheuse cagotaille vermoulue déteste ces livres succulents, en public et en privé, et crache vilainement dessus avec de impudence.
C'est à Pytaghore que les « porteurs de capuchons » succèdent. En effet, celui-ci et ses disciples, s'interdisaient de mangers les fèves parce qu'ils considéraient qu'elle contiendrait l'âme des morts. L'anecdote du crachat de Pihiloxene et de Gnato est tirée de Plutarque.
Œuvre, Cinquième Livre

“Et à quoy passez vous le temps, vous aultres messieurs estudiens, audict Paris? " Respondit l'escolier : « Nous transfretons la Sequane au dilucule et crepuscule; nous deambulons par les compites et quadrivies de l'urbe; nous despumons la verbocination latiale, et, comme verisimiles amorabonds, captons la benevolence de l'omnijuge, omniforme, et omnigene sexe feminin (…) »”

fr
Et à quoi passez-vous le temps, vous autres messieurs les étudiants de Paris ? Répondit l'écolier « Nous traversons la Seine à l'aube et au crépuscule, nous déambulons par les carrefours des rues et des chemins de la ville. Nous écumons la langue du Latium, et comme vraisemblables amoureux, nous cherchons à attraper la bienveillance de l'omnijuge, omniforme et omnigène sexe féminin (...) »
Le texte se veut volontairement obscur puisqu'il fait intervenir un étudiant s'exprimant dans un langage truffé de barbarismes et de latinismes. La traduction perd l'esprit, le sens initial de ce discours.
Œuvre, Pantagruel

“La plus grande folie du monde est de penser qu'il existe des astres pour les Rois, les Papes et les gros seigneurs, plutôt que pour les pauvres et les malades, comme si de nouvelles étoiles avaient été créées depuis le temps du déluge, de Romuluas ou de Pharamond, lors de la nouvelle création des Rois : ce que Triboulet, ni Caihette n'affirmèrent, qui ont été pourtant de grands et célèbres savant.”

fr
La plus grande folie du monde est penser qu'il y ayt des astres pour les Roys, Papes et gros seigneurs, plustot que pour les pauvres, et souffreteux, comme si de nouvelles estoilles avoient esté créez depuis le temps du deluge, ou de Romulus, ou de Pharamond, à la nouvelle creation des Roys : ce que Triboulet, ny Caihette ne diroient : qui ont esté toustefois gens de hault sçavoir, et grand renom.
Triboulet et Caihette sont deux fous du roi.
Œuvre, Pantagrueline Prognostication pour l'an perpetuel

“Lors nous jecta sur le tillac plenes mains de parolles gelées, et sembloient dragée perlée de diverses couleurs. Nous y veismes des motz de gueule, des motz de sinople, des motz de azur, des motz de sable, des motz d'orez. Les quelz estre quelque peu eschauffez entre nos mains fondoient, comme neiges, et les oyons realement.”

fr
Alors il nous jeta sur le tillac de pleines poignées de paroles gelées, et qui semblaient être des dragées perlées de diverses couleurs. Nous y vîmes des mots de gueule, des mots de sinople, des mots d'azur, des mots de sable, des mots dorés. Lesquels, une fois échauffés dans nos mains, fondaient comme la neige et les entendions réellement.
Les couleurs de ces étranges paroles gelées sont empruntées à l'héraldique et correspondent respectivement à des variétés de rouge, de vert, de noir et de jaune.
Œuvre, Quart Livre

“Le potestat
Mais en ceste vie mortelle, rien n'est beat de toute pars. Souvent quand sommes à tables, nous alimentans de quelque bon et grand vent de Dieu, comme de Manne celeste, aises comme peres, quelque petite pluye survient, la quelle nous le tollist et abat. Ainsi sont mainct repas perduz par faulte de victuailles.”

fr
Le gouverneur
Mais en cette vie mortelle, rien n'est heureux de toute part. Souvent, quand nous sommes à tables, nous alimentant de quelque bon et grand vent de Dieu, comme une manne celeste, aises comme des seigneurs, quelque petite pluie survient, laquelle nous l'enlève et l'abat. Ainsi sont maints repas perdus par fautre de victuailles.
Sur l'île de Ruach, les habitants se nourrissent de vent. Le proverbe initial vient des Odes d'Horace, II, XVI, v. 27-28.
Œuvre, Quart Livre

“Certaine gayeté d'esprit conficte en mespris des choses fortuites.”

Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Fourth Book (1548, 1552)

“Pour ce que rire est le propre de l'homme.”

Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534)

“Les heures sont faictez pour l'homme, & non l'homme pour les heures.”

Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534)

“…l'estomach affamé n'a poinct d'aureilles, il n'oyt goutte.”

Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Fourth Book (1548, 1552)

“Es uns escarbouilloyt la cervelle, es aultres rompoyt bras et jambes, es aultres deslochoyt les spondyles du coul, es aultres demoulloyt les reins, avalloyt le nez, poschoyt les yeulx, fendoyt les mandibules, enfonçoyt les dens en la gueule, descroulloyt les omoplates, sphaceloyt les greves, desgondoit les ischies : debezilloit les fauciles.”

fr
Aux uns écrabouillait la cervelle, aux autres rompait bras et jambes, aux autres démettait les vertèbres du cou, aux autres disloquait les reins, tranchait le nez, pochait les yeux, fendait les mandibules, enfonçait les dents dans la gueule, défonçait les omoplates, gangrenait les jambes, déboîtait les hanches, mettait en pièce jambes et avant-bras.
Frère Jean commet ce massacre contre l'armée de Picrochole, qui envahit la vigne de l'abbaye.
Œuvre, Gargantua

“Comment doncques eussent peu entendre ces vieulx resveurs le texte des loix, qui jamais ne virent bon livre de langue Latine, comme manifestement appert à leur stile, qui est stille de rammoneur de cheminée ou de cuysinier et marmitteux, non de juriconsulte?”

fr
« Comment donc ces vieux rêveurs auraient-ils compris les textes juridiques, eux qui jamais ne virent de bon livres latins, comme leur style le prouve, style de ramoneur de cheminées ou de cuisinier et marmiteux, non de juriconsulte ? »
Œuvre, Pantagruel

François Rabelais: Citations en anglais

“There was left only the monk to provide for, whom Gargantua would have made Abbot of Seville, but he refused it.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 52 : How Gargantua caused to be built for the monk the abbey of Theleme.
Contexte: There was left only the monk to provide for, whom Gargantua would have made Abbot of Seville, but he refused it. He would have given him the Abbey of Bourgueil, or of Sanct Florent, which was better, or both, if it pleased him; but the monk gave him a very peremptory answer, that he would never take upon him the charge nor government of monks. For how shall I be able, said he, to rule over others, that have not full power and command of myself: If you think I have done you, or may hereafter do you any acceptable service, give me leave to found an abbey after my own mind and fancy.

“Wisdom entereth not into a malicious mind, and that knowledge without conscience is but the ruin of the soul”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Pantagruel (1532), Chapter 8 <!-- Thy father Gargantua. From Utopia the 17th day of the month of March. -->
Variant translation: Wisdom entereth not into a malicious mind, and science without conscience is but the ruin of the soul.
Original: Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.
Contexte: But because, as the wise man Solomon saith, Wisdom entereth not into a malicious mind, and that knowledge without conscience is but the ruin of the soul, it behoveth thee to serve, to love, to fear God, and on him to cast all thy thoughts and all thy hope, and by faith formed in charity to cleave unto him, so that thou mayst never be separated from him by thy sins. Suspect the abuses of the world. Set not thy heart upon vanity, for this life is transitory, but the Word of the Lord endureth for ever. Be serviceable to all thy neighbours, and love them as thyself. Reverence thy preceptors: shun the conversation of those whom thou desirest not to resemble, and receive not in vain the graces which God hath bestowed upon thee.

“Here enter not attorneys, barristers,
Nor bridle-champing law-practitioners:
Clerks, commissaries, scribes, nor pharisees,
Wilful disturbers of the people's ease:
Judges, destroyers, with an unjust breath,
Of honest men, like dogs, even unto death.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 54 : The inscription set upon the great gate of Theleme.
Contexte: Here enter not attorneys, barristers,
Nor bridle-champing law-practitioners:
Clerks, commissaries, scribes, nor pharisees,
Wilful disturbers of the people's ease:
Judges, destroyers, with an unjust breath,
Of honest men, like dogs, even unto death.
Your salary is at the gibbet-foot:
Go drink there! for we do not here fly out
On those excessive courses, which may draw
A waiting on your courts by suits in law.

“Out-strouting cluster-fists, contentious bulls,
Fomenters of divisions and debates,
Elsewhere, not here, make sale of your deceits.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 54 : The inscription set upon the great gate of Theleme
Contexte: Here enter not vile bigots, hypocrites,
Externally devoted apes, base snites,
Puffed-up, wry-necked beasts, worse than the Huns,
Or Ostrogoths, forerunners of baboons:
Cursed snakes, dissembled varlets, seeming sancts,
Slipshod caffards, beggars pretending wants,
Fat chuffcats, smell-feast knockers, doltish gulls,
Out-strouting cluster-fists, contentious bulls,
Fomenters of divisions and debates,
Elsewhere, not here, make sale of your deceits.

“Loupgarou was come with all his giants, who, seeing Pantagruel in a manner alone, was carried away with temerity and presumption, for hopes that he had to kill the good man.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Pantagruel (1532), Chapter 29.
Contexte: Loupgarou was come with all his giants, who, seeing Pantagruel in a manner alone, was carried away with temerity and presumption, for hopes that he had to kill the good man. Whereupon he said to his companions the giants, You wenchers of the low country, by Mahoom, if any of you undertake to fight against these men here, I will put you cruelly to death. It is my will, that you let me fight single. In the meantime you shall have good sport to look upon us.

“Following his example, I encourage all these diabolical calumniators to go hang themselves before the last moon's quarter is done. I will supply the rope.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

A son [Timon le Misanthrope] exemple ie denonce à ces calumniateurs diaboliques, que tous ayent à se pendre dedans le dernier chanteau de ceste lune. Ie les fourniray de licolz.
Prologue of the 1548 "old" edition.
Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Fourth Book (1548, 1552)

“All their life was spent not in laws, statutes, or rules, but according to their own free will and pleasure. They rose out of their beds when they thought good : they did eat, drink, labour, sleep, when they had a mind to it, and were disposed for it. None did awake them, none did offer to constrain them to eat, drink, nor to do any other thing; for so had Gargantua established it. In all their rule, and strictest tie of their order, there was but this one clause to be observed,
DO WHAT THOU WILT.
Because men that are free, well-born, well-bred, and conversant in honest companies, have naturally an instinct and spur that prompteth them unto virtuous actions, and withdraws them from vice, which is called honour. Those same men, when by base subjection and constraint they are brought under and kept down, turn aside from that noble disposition, by which they formerly were inclined to virtue, to shake off and break that bond of servitude, wherein they are so tyrannously enslaved; for it is agreeable with the nature of man to long after things forbidden, and to desire what is denied us.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Ch. 57 : How the Thelemites were governed, and of their manner of living; the famous dictum of the abbey of Theleme presented here, "Do what thou wilt" (Fais ce que voudras), evokes an ancient expression by St. Augustine of Hippo: "Love, and do what thou wilt." The expression of Rabelais was later used by the Hellfire Club established by Sir Francis Dashwood, and by Aleister Crowley in his The Book of the Law (1904): "Do what thou wilt shall be the whole of the Law."
Chapter 58 : A prophetical Riddle.

“Here enter not vile bigots, hypocrites,
Externally devoted apes, base snites,
Puffed-up, wry-necked beasts, worse than the Huns”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 54 : The inscription set upon the great gate of Theleme
Contexte: Here enter not vile bigots, hypocrites,
Externally devoted apes, base snites,
Puffed-up, wry-necked beasts, worse than the Huns,
Or Ostrogoths, forerunners of baboons:
Cursed snakes, dissembled varlets, seeming sancts,
Slipshod caffards, beggars pretending wants,
Fat chuffcats, smell-feast knockers, doltish gulls,
Out-strouting cluster-fists, contentious bulls,
Fomenters of divisions and debates,
Elsewhere, not here, make sale of your deceits.

“In the school of Pythagoras, taciturnity was the symbol of abstracted and superlative knowledge, and the silence of the Egyptians was agnited as an expressive manner of divine adoration; this caused the pontiffs of Hierapolis to sacrifice to the great deity in silence, impercussively, without any vociferous or obstreperous sound.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Fifth Book (1564), Chapter 20 : How the Quintessence cured the sick with a song
Contexte: Queen Whims, or Queen Quintessence (which you please), perceiving that we stood as mute as fishes, said: Your taciturnity speaks you not only disciples of Pythagoras, from whom the venerable antiquity of my progenitors in successive propagation was emaned and derives its original, but also discovers, that through the revolution of many retrograde moons, you have in Egypt pressed the extremities of your fingers with the hard tenants of your mouths, and scalptized your heads with frequent applications of your unguicules. In the school of Pythagoras, taciturnity was the symbol of abstracted and superlative knowledge, and the silence of the Egyptians was agnited as an expressive manner of divine adoration; this caused the pontiffs of Hierapolis to sacrifice to the great deity in silence, impercussively, without any vociferous or obstreperous sound. My design is not to enter into a privation of gratitude towards you, but by a vivacious formality, though matter were to abstract itself from me, excentricate to you my cogitations.
Having spoken this, she only said to her officers, Tabachins, a panacea; and straight they desired us not to take it amiss if the queen did not invite us to dine with her; for she never ate anything at dinner but some categories, jecabots, emnins, dimions, abstractions, harborins, chelemins, second intentions, carradoths, antitheses, metempsychoses, transcendent prolepsies, and such other light food.

“As soon as he was born, he cried not as other babes use to do, Miez, miez, miez, miez, but with a high, sturdy, and big voice shouted about, Some drink, some drink, some drink, as inviting all the world to drink with him.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 6 : How Gargantua was born in a strange manner.
Contexte: As soon as he was born, he cried not as other babes use to do, Miez, miez, miez, miez, but with a high, sturdy, and big voice shouted about, Some drink, some drink, some drink, as inviting all the world to drink with him. The noise hereof was so extremely great, that it was heard in both the countries at once of Beauce and Bibarois. I doubt me, that you do not thoroughly believe the truth of this strange nativity. Though you believe it not, I care not much: but an honest man, and of good judgment, believeth still what is told him, and that which he finds written.

“Here enter you, and welcome from our hearts,
All noble sparks, endowed with gallant parts.
This is the glorious place, which bravely shall
Afford wherewith to entertain you all.
Were you a thousand, here you shall not want
For anything; for what you'll ask we'll grant.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 54 : The inscription set upon the great gate of Theleme.
Contexte: p>Grace, honour, praise, delight,
Here sojourn day and night.
Sound bodies lined
With a good mind,
Do here pursue with might
Grace, honour, praise, delight.Here enter you, and welcome from our hearts,
All noble sparks, endowed with gallant parts.
This is the glorious place, which bravely shall
Afford wherewith to entertain you all.
Were you a thousand, here you shall not want
For anything; for what you'll ask we'll grant.
Stay here, you lively, jovial, handsome, brisk,
Gay, witty, frolic, cheerful, merry, frisk,
Spruce, jocund, courteous, furtherers of trades,
And, in a word, all worthy gentle blades.</p

“Do you esteem men by their number rather than by their valour and prowess?”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 43.
Contexte: Being come down from thence towards Seville, they were heard by Gargantua, who said then unto those that were with him, Comrades and fellow-soldiers, we have here met with an encounter, and they are ten times in number more than we. Shall we charge them or no? What a devil, said the monk, shall we do else? Do you esteem men by their number rather than by their valour and prowess? With this he cried out, Charge, devils, charge! Which when the enemies heard, they thought certainly that they had been very devils, and therefore even then began all of them to run away as hard as they could drive, Drawforth only excepted, who immediately settled his lance on its rest, and therewith hit the monk with all his force on the very middle of his breast, but, coming against his horrific frock, the point of the iron being with the blow either broke off or blunted, it was in matter of execution as if you had struck against an anvil with a little wax-candle.

“The Lord celestial
Hath given enough wherewith to please us all.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 54 : The inscription set upon the great gate of Theleme.
Contexte: Alluring, courtly, comely, fine, complete,
Wise, personable, ravishing, and sweet,
Come joys enjoy. The Lord celestial
Hath given enough wherewith to please us all.

“The holy sacred Word,
May it always afford
T' us all in common,
Both man and woman,
A spiritual shield and sword,
The holy sacred Word.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 54 : The inscription set upon the great gate of Theleme.
Contexte: p>Here enter you, pure, honest, faithful, true
Expounders of the Scriptures old and new.
Whose glosses do not blind our reason, but
Make it to see the clearer, and who shut
Its passages from hatred, avarice,
Pride, factions, covenants, and all sort of vice.
Come, settle here a charitable faith,
Which neighbourly affection nourisheth.
And whose light chaseth all corrupters hence,
Of the blest word, from the aforesaid sense.The holy sacred Word,
May it always afford
T' us all in common,
Both man and woman,
A spiritual shield and sword,
The holy sacred Word.</p

“Then shall you many gallant men see by
Valour stirr'd up, and youthful fervency,
Who, trusting too much in their hopeful time,
Live but a while, and perish in their prime.
Neither shall any, who this course shall run,
Leave off the race which he hath once begun,
Till they the heavens with noise by their contention
Have fill'd, and with their steps the earth's dimension.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 58 : A prophetical Riddle-->
Contexte: Then shall you many gallant men see by
Valour stirr'd up, and youthful fervency,
Who, trusting too much in their hopeful time,
Live but a while, and perish in their prime.
Neither shall any, who this course shall run,
Leave off the race which he hath once begun,
Till they the heavens with noise by their contention
Have fill'd, and with their steps the earth's dimension.
Then those shall have no less authority,
That have no faith, than those that will not lie;
For all shall be governed by a rude,
Base, ignorant, and foolish multitude;
The veriest lout of all shall be their judge,
O horrible and dangerous deluge!

“Believe it, if you will, or otherwise, believe it not, I care not which of them you do, they are both alike to me. It shall be sufficient for my purpose to have told you the truth, and the truth I will tell you.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Third Book (1546), Chapter 52 : How a certain kind of Pantagruelion is of that nature that the fire is not able to consume it
Contexte: I have already related to you great and admirable things; but, if you might be induced to adventure upon the hazard of believing some other divinity of this sacred Pantagruelion, I very willingly would tell it you. Believe it, if you will, or otherwise, believe it not, I care not which of them you do, they are both alike to me. It shall be sufficient for my purpose to have told you the truth, and the truth I will tell you.

“On the third day the sky seemed to us somewhat clearer, and we happily arrived at the port of Mateotechny, not far distant from Queen Whims, alias the Quintessence.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Fifth Book (1564), Ch. 19 : How we arrived at the queendom of Whims or Entelechy
Contexte: On the third day the sky seemed to us somewhat clearer, and we happily arrived at the port of Mateotechny, not far distant from Queen Whims, alias the Quintessence.
We met full butt on the quay a great number of guards and other military men that garrisoned the arsenal, and we were somewhat frighted at first because they made us all lay down our arms, and in a haughty manner asked us whence we came.

“Comrades and fellow-soldiers, we have here met with an encounter, and they are ten times in number more than we. Shall we charge them or no?”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 43.
Contexte: Being come down from thence towards Seville, they were heard by Gargantua, who said then unto those that were with him, Comrades and fellow-soldiers, we have here met with an encounter, and they are ten times in number more than we. Shall we charge them or no? What a devil, said the monk, shall we do else? Do you esteem men by their number rather than by their valour and prowess? With this he cried out, Charge, devils, charge! Which when the enemies heard, they thought certainly that they had been very devils, and therefore even then began all of them to run away as hard as they could drive, Drawforth only excepted, who immediately settled his lance on its rest, and therewith hit the monk with all his force on the very middle of his breast, but, coming against his horrific frock, the point of the iron being with the blow either broke off or blunted, it was in matter of execution as if you had struck against an anvil with a little wax-candle.

“Patience, if it were our sovereign lady's will, we would be as tall as you; well, we shall when she pleases.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Fifth Book (1564), Chapter 19 : How we arrived at the queendom of Whims or Entelechy
Contexte: Aristotle, that first of men and peerless pattern of all philosophy, was our sovereign lady's godfather, and wisely and properly gave her the name of Entelechy. Her true name then is Entelechy, and may he be in tail beshit, and entail a shit-a-bed faculty and nothing else on his family, who dares call her by any other name; for whoever he is, he does her wrong, and is a very impudent person. You are heartily welcome, gentlemen. With this they colled and clipped us about the neck, which was no small comfort to us, I'll assure you.
Panurge then whispered me, Fellow-traveller, quoth he, hast thou not been somewhat afraid this bout? A little, said I. To tell you the truth of it, quoth he, never were the Ephraimites in a greater fear and quandary when the Gileadites killed and drowned them for saying sibboleth instead of shibboleth; and among friends, let me tell you that perhaps there is not a man in the whole country of Beauce but might easily have stopped my bunghole with a cartload of hay.
The captain afterwards took us to the queen's palace, leading us silently with great formality. Pantagruel would have said something to him, but the other, not being able to come up to his height, wished for a ladder or a very long pair of stilts; then said, Patience, if it were our sovereign lady's will, we would be as tall as you; well, we shall when she pleases.

“I do now forgive you, deliver you from all fines and imprisonments, fully release you, set you at liberty, and every way make you as frank and free as ever you were before.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 50 : Gargantua's speech to the vanquished.
Contexte: Time, which gnaws and diminisheth all things else, augments and increaseth benefits; because a noble action of liberality, done to a man of reason, doth grow continually by his generous thinking of it and remembering it.
Being unwilling therefore any way to degenerate from the hereditary mildness and clemency of my parents, I do now forgive you, deliver you from all fines and imprisonments, fully release you, set you at liberty, and every way make you as frank and free as ever you were before.

“Time, which gnaws and diminisheth all things else, augments and increaseth benefits; because a noble action of liberality, done to a man of reason, doth grow continually by his generous thinking of it and remembering it.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 50 : Gargantua's speech to the vanquished.
Contexte: Time, which gnaws and diminisheth all things else, augments and increaseth benefits; because a noble action of liberality, done to a man of reason, doth grow continually by his generous thinking of it and remembering it.
Being unwilling therefore any way to degenerate from the hereditary mildness and clemency of my parents, I do now forgive you, deliver you from all fines and imprisonments, fully release you, set you at liberty, and every way make you as frank and free as ever you were before.

“In all their rule, and strictest tie of their order, there was but this one clause to be observed,”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 58 : A prophetical Riddle.
Contexte: All their life was spent not in laws, statutes, or rules, but according to their own free will and pleasure. They rose out of their beds when they thought good : they did eat, drink, labour, sleep, when they had a mind to it, and were disposed for it. None did awake them, none did offer to constrain them to eat, drink, nor to do any other thing; for so had Gargantua established it. In all their rule, and strictest tie of their order, there was but this one clause to be observed

“Pray tell me, does your time lie so heavy upon you in your world that you do not know how to bestow it better than in thus impudently talking, disputing, and writing of our sovereign lady?”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Fifth Book (1564), Chapter 19 : How we arrived at the queendom of Whims or Entelechy
Contexte: There has been here from other countries a pack of I know not what overweening self-conceited prigs, as moody as so many mules and as stout as any Scotch lairds, and nothing would serve these, forsooth, but they must wilfully wrangle and stand out against us at their coming; and much they got by it after all. Troth, we e'en fitted them and clawed 'em off with a vengeance, for all they looked so big and so grum.
Pray tell me, does your time lie so heavy upon you in your world that you do not know how to bestow it better than in thus impudently talking, disputing, and writing of our sovereign lady?

“Come, settle here a charitable faith,
Which neighbourly affection nourisheth.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 54 : The inscription set upon the great gate of Theleme.
Contexte: p>Here enter you, pure, honest, faithful, true
Expounders of the Scriptures old and new.
Whose glosses do not blind our reason, but
Make it to see the clearer, and who shut
Its passages from hatred, avarice,
Pride, factions, covenants, and all sort of vice.
Come, settle here a charitable faith,
Which neighbourly affection nourisheth.
And whose light chaseth all corrupters hence,
Of the blest word, from the aforesaid sense.The holy sacred Word,
May it always afford
T' us all in common,
Both man and woman,
A spiritual shield and sword,
The holy sacred Word.</p

“Grace, honour, praise, delight,
Here sojourn day and night.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 54 : The inscription set upon the great gate of Theleme.
Contexte: p>Grace, honour, praise, delight,
Here sojourn day and night.
Sound bodies lined
With a good mind,
Do here pursue with might
Grace, honour, praise, delight.Here enter you, and welcome from our hearts,
All noble sparks, endowed with gallant parts.
This is the glorious place, which bravely shall
Afford wherewith to entertain you all.
Were you a thousand, here you shall not want
For anything; for what you'll ask we'll grant.
Stay here, you lively, jovial, handsome, brisk,
Gay, witty, frolic, cheerful, merry, frisk,
Spruce, jocund, courteous, furtherers of trades,
And, in a word, all worthy gentle blades.</p

“Here enter you, pure, honest, faithful, true
Expounders of the Scriptures old and new.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Gargantua (1534), Chapter 54 : The inscription set upon the great gate of Theleme.
Contexte: p>Here enter you, pure, honest, faithful, true
Expounders of the Scriptures old and new.
Whose glosses do not blind our reason, but
Make it to see the clearer, and who shut
Its passages from hatred, avarice,
Pride, factions, covenants, and all sort of vice.
Come, settle here a charitable faith,
Which neighbourly affection nourisheth.
And whose light chaseth all corrupters hence,
Of the blest word, from the aforesaid sense.The holy sacred Word,
May it always afford
T' us all in common,
Both man and woman,
A spiritual shield and sword,
The holy sacred Word.</p

“The probity that scintillizes in the superfices of your persons informs my ratiocinating faculty, in a most stupendous manner, of the radiant virtues latent within the precious caskets and ventricles of your minds.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Queen Whims, or Queen Quintessence, in Ch. 20 : How the Quintessence cured the sick with a song
Gargantua and Pantagruel (1532–1564), Fifth Book (1564)
Contexte: The probity that scintillizes in the superfices of your persons informs my ratiocinating faculty, in a most stupendous manner, of the radiant virtues latent within the precious caskets and ventricles of your minds. For, contemplating the mellifluous suavity of your thrice discreet reverences, it is impossible not to be persuaded with facility that neither your affections nor your intellects are vitiated with any defect or privation of liberal and exalted sciences. Far from it, all must judge that in you are lodged a cornucopia and encyclopaedia, an unmeasurable profundity of knowledge in the most peregrine and sublime disciplines, so frequently the admiration, and so rarely the concomitants of the imperite vulgar. This gently compels me, who in preceding times indefatigably kept my private affections absolutely subjugated, to condescend to make my application to you in the trivial phrase of the plebeian world, and assure you that you are well, more than most heartily welcome.

“That's all the glory my heart is after,
Seeing how sorrow eats you, defeats you.
I'd rather write about laughing than crying,
For laughter makes men human, and courageous.”

Francois Rabelais livre Gargantua et Pantagruel

Source: Gargantua and Pantagruel (1532–1564)
Contexte: Readers, friends, if you turn these pages
Put your prejudice aside,
For, really, there's nothing here that's outrageous,
Nothing sick, or bad — or contagious.
Not that I sit here glowing with pride
For my book: all you'll find is laughter:
That's all the glory my heart is after,
Seeing how sorrow eats you, defeats you.
I'd rather write about laughing than crying,
For laughter makes men human, and courageous.

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