Citations sur globe

Une collection de citations sur le thème de globe, hommes, homme, bien-être.

Citations sur globe

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“Si vous voulez qu’une vérité fasse le tour du monde, faites-la conduire par un train-express. Mais si vous désirez qu’un mensonge fasse le même trajet, laissez-le aller de lui-même. Il volera sur les ailes du vent, car il est léger comme une plume. Le mensonge aura fait le tour du globe pendant le temps qu’aura passé la vérité à mettre ses bottes.”

Charles Spurgeon (1834–1892)

If you want truth to go round the world you must hire an express train pull it ; but if you want a lie to go round the world, it will fly : it is light as a feather, and a breath will carry it. It is well said in the old Proverb, “A lie will go round the world while truth is pulling its boots on.”
en

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“Rien dans cette immensité n'avait de nom : il se retint de penser que l'oiseau qui pêchait, balancé sur une crête, était une mouette, et l'étrange animal qui bougeait dans une mare ses membres si différents de ceux de l'homme une étoile de mer. La marée baissait toujours, laissant derrière elle des coquillages aux spirales aussi pures que celles d'Archimède; le soleil montait insensiblement, diminuant cette ombre humaine sur le sable. Plein d'une révérencieuses pensée qui l'eût fait mettre à mort sur toutes les places publiques de Mahomet ou du Christ, il songea que les symboles les plus adéquats du conjectural Bien Suprême sont encore ceux qui passent absurdement pour les plus idolâtres, et ce globe igné le seul Dieu visible pour des créatures qui dépériraient sans lui. De même, le plus vrai des anges était cette mouette qui avait de plus que les Séraphins et les Trônes l'évidence d'exister. Dans ce monde sans fantômes, la férocité même était pure : le poisson qui frétillait sous la vague ne serait dans un instant qu'un sanglant bon morceau sous le bec de l'oiseau pêcheur, mais l'oiseau ne donnait pas de mauvais prétexte à sa faim. Le renard et le lièvre, la ruse et la peur, habitaient la dune où il avait dormi, mais le tueur ne se réclamait pas de lois promulguées jadis par un renard sagace ou un renard-dieu; la victime ne se croyait pas châtiée pour ses crimes et ne protestait pas en mourant de sa fidélité à son prince. La violence du flot était sans colère. La mort, toujours obscène chez les hommes, était propre dans cette solitude.”

L'Œuvre au noir, 1968

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“Mahomet (en arabe Muhammad) est, parmi les fondateurs des grandes religions universalistes, celui que nous connaissons le mieux […]. Homme génial, issu d'une société en marge des grandes civilisations de l'époque, il sut forger une synthèse idéologique impressionnante, capable de séduire d'abord son pays natal, puis de s'imposer dans une vaste zone du globe. Il sut aussi employer des dons remarquables de chef politique et militaire à acquérir le contrôle de l'Arabie. Mystique (incomplet), profondément religieux, mais non pas pur homme de sainteté comme le Christ et le Bouddha, les faiblesses humaines de cette impressionnante personnalité ne font que rendre sa biographie plus attachante. […] Si le développement postérieur de l'islam est dû aux circonstances (pour ceux qui n'y voient pas la main de Dieu), une part importante de son succès vient néanmoins du génie de Muhammad. On peut le créditer d'une grande intelligence, d'une habileté et d'une ténacité remarquables, d'un sens très fin des hommes et des situations. […] Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites […]. Il montra, en bien des cas, de la clémence, de la longanimité, de la largeur de vues et fut souvent exigeant envers lui-même. Ses lois furent sages, libérales (notamment vis-à-vis des femmes), progressives par rapport à son milieu.”

Maxime Rodinson (1915–2004) historien marxiste français spécialiste de l'islam
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“Les Arabes ont laissé sur l’Europe une empreinte intellectuelle que la chrétienté ne pourra bientôt plus ignorer; ils l’ont inscrite de façon indélébile dans les cieux comme peut le constater toute personne lisant le nom des étoiles sur un globe céleste.”

John William Draper (1811–1882) chimiste américain

The Arab has left his intellectual impress on Europe, as, before long, Christendom will have to confess; he has indelibly written it on the heavens, as any one may see who reads the names of the stars on a common celestial globe.
en
A History of the Intellectual Development of Europe, 1863

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“Non! je ne veux pas être manchot. Qu'on affrète un train, un vapeur, un globe, pour moi seul et je partirai. Mais d'une gare, je ne conçois pas qu'on sorte autrement que par les échelles qui montent indéfiniment vers l'horizon.”

Robert Desnos (1900–1945) poète français

Pénalités de l'enfer, Robert Desnos, Littérature Nouvelle Série, 4, Septembre 1922, 9
Pénalités de l'enfer, 1922

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“Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut pénétrer partout, s'établir partout, créer partout des moyens de communication.”

Karl Marx (1818–1883) philosophe, sociologue et économiste allemand

Das Bedürfnis nach einem stets ausgedehnteren Absatz für ihre Produkte jagt die Bourgeoisie über die ganze Erdkugel. Überall muß sie sich einnisten, überall anbauen, überall Verbindungen herstellen.
de
, 1848 (avec Friedrich Engels)

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“On ne peut s'empêcher de constater [que l'Occidental religieux] perd en pratique volontiers de vue les tendances fondamentales de sa foi, c'est-à-dire qu'il se retranche derrière les alternatives simples de la morale et des exigences de la pratique religieuse tout en trahissant, en sa qualité de « civilisé », les tendances mêmes qui sont à la base et de ces alternatives et de cette pratique. La machine est une bonne chose, pourvu qu'on aime Dieu; la république est un bien, pourvu qu'elle favorise la religion; que la machine tue de facto l'amour de Dieu, et que la république étouffe de facto la religion, ne semble pas effleurer l'esprit de l'immense majorité des croyants. Si on est finalement obligé de constater ces effets néfastes, on accusera d'abord la nature humaine et ensuite quelque déchéance imaginaire de la religion; on accusera jamais les causes réelles, considérées a priori comme neutre parce que situées en dehors des alternatives morales simplistes et des règles pratiques auxquelles on a réduit la religion, et en dehors aussi de la pure théologie. Et comme le monde de la machine – « chrétien » selon certains puisque la machine ne commet point d'adultère et puisque toute chose efficace doit provenir du Christianisme –, comme ce monde s'impose partout pour des raisons matérielles irréversibles, il favorise partout sur le globe terrestre l'élément mondain et la mondanité technocratique, laquelle est de tout évidence l'antipode de tout amour de Dieu.

Cette mondanité utilitaire – franchement impie ou trompeusement chrétienne – ne saurait s'affirmer par une dialectique normale, elle a besoin d'arguments qui remplacent la réalité par des suggestions imaginatives des plus arbitraires. Au moins aussi déplaisant qu'un hyperbolisme inconsidéré, et bien davantage suivant les cas, est le biais faussement moralisant si commun au langage moderne : il consiste à vouloir justifier une erreur ou un mal quelconque par des étiquettes flatteuses et à vouloir compromettre une vérité ou un fait positif par des étiquettes infamantes, souvent en utilisant de fausses valeurs telles que la « jeunesse » et sans que les suggestions avancées aient le moindre rapport avec les choses auxquelles on les applique (18). Un autre vice de dialectique, ou un autre abus de pensée, est l'inversion du rapport causal et logique : on dira qu'il est temps d'inventer un idéal nouveau qui puisse enflammer les hommes, ou qu'il faut forger une mentalité capable de trouver beau le monde des machines et laid celui des sanctuaires, ou une mentalité capable de préférer la nouvelle messe ou la nouvelle religion à l'ancienne messe ou à la religion de toujours, et ainsi de suite. Comme le biais moralisant, le raisonnement inversant est totalement étranger à la dialectique orientale et à la dialectique traditionnelle tout court, et pour cause.

Nous pourrions signaler également, en passant, le raisonnement dynamiste qui subordonne la constatation d'un fait à la proposition d'une solution pratique – comme si la vérité n'avait pas sa raison d'être ou sa valeur en elle-même – ou le raisonnement utilitariste qui subordonne la vérité comme telle aux intérêts matériels des hommes physiques. Tout ceci n'est pas incompatible en fait avec un certains sens critique sur quelques plans extérieurs; s'il en est ainsi, l'inverse doit être possible également, à savoir la disproportion entre un discernement spirituel et un langage inconsidérément impulsif et hyperbolique. […]

(18) La propagande pour les innovations liturgiques et théologiques – et contre ceux qui n'en sont pas dupes – est un exemple particulièrement écœurant de ce procédé.”

Logic and Transcendence

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“L'Islam a perpétué jusqu'à nos jours le monde biblique, que le Christianisme, une fois européanisé, ne pouvait plus représenter; sans islam, le Catholicisme eût vite fait d'envahir tout le Proche Orient, ce qui eût signifié la destruction de l'Orthodoxie et des autres Eglises d'Orient et la romanisation – donc l'européanisation – de notre monde jusqu'aux confins de l'Inde; le monde biblique serait mort. On peut dire que l'Islam a eu le rôle providentiel d'arrêter le temps – donc d'exclure l'Europe – sur la partie biblique du globe et de stabiliser, tout en l'universalisant, le monde d'Abraham, qui fut aussi celui de Jésus; le Judaïsme étant émigré et dispersé, et le Christianisme s'étant romanisé, hellénisé et germanisé, Dieu « se repentit » - pour employer le mot de la Genèse – de ce développement unilatéral et suscita l'Islam, qu'il fit surgir du désert, ambiance ou arrière-plan du Monothéisme originel. Il y a là un jeu d'équilibre et de compensation dont les exotérismes ne sauraient rendre compte, et il serait absurde de le leur demander (1).

(1) Titus Burckhardt, ayant lu ces lignes, nous a communiqué au sujet du cycle Abraham-Mohammed les réflexions suivantes : « Il est significatif que la langue arabe soit la plus archaïque de toutes les langues sémitiques vivantes : son phonétisme conserve, à un son près, tous les sons indiqués par les plus anciens alphabètes sémitiques, et sa morphologie se retrouve dans le célèbre code de Hammourabi, qui est à peu près contemporain d'Abraham. » - « En fait, la Mecque avec la Kaaba construite par Abraham et Ismaël, est la ville sacrée oubliée, - oubliée à la fois par le Judaïsme, qui ignore le rôle prophétique d'Ismaël, et par le Chrisianisme, qui a hérité le même point de vue. Le sanctuaire de la Mecque, lequel est au Prophète ce que le Temple de Jérusalem est au Christ, - en un certain sens tout au moins, - est comme la « pierre rejetée par les bâtisseurs » et qui devient la pierre d'angle. Cette oublie du sanctuaire ismaélien, en même temps que la continuité Abraham-Ismaël-Mohammed, - le Prophète arabe étant de descendance ismaélienne, - ce double facteur nous montre comment l'économie divine aime à combiner le géométrique avec l'imprévu. Sans aucune importance est ici l'opinion de ceux qui voient dans l'origine abrahamique de la Kaaba un mythe musulman rétrospectif, et qui perdent totalement de vue que les anciens Arabes possédaient une mémoire généalogique à la fois extraordinaire et méticuleuse, comme d'ailleurs la plupart des nomades ou semi-nomades.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

Form and Substance in the Religions

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