Citations sur domestique

Une collection de citations sur le thème de domestique, pluie, tout, bien-être.

Citations sur domestique

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“Je m'enrichis quand j'embauche un ouvrier; je m'appauvris quand j'embauche un domestique.”

Bernard Maris (1946–2015) économiste, écrivain et journaliste français

Substance rapportée d'Adam Smith
Houellebecq économiste, 2014

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“C'est également un fait que l'Amérique est trop démocratique chez elle pour être autocratique à l'étranger. Cela limite l'utilisation de la puissance américaine, notamment sa capacité d'intimidation militaire. Jamais précédemment une démocratie populaire avait atteint une suprématie internationale. Mais la poursuite du pouvoir n'est pas le but poursuivi par les passions populaires, excepté dans des conditions d'une menace ou d'une remise en cause du sentiment populaire de bien-être domestique. L'abnégation économique (c'est-à-dire les dépenses militaires), et le sacrifice humain (les pertes même parmi les soldats professionels) qui sont nécessaires à l'effort sont peu agréables pour les instincts démocratiques. La démocratie est inamicale envers la mobilisation impériale.”

Zbigniew Brzezinski (1928–2017) politologue américain

It is also a fact that America is too democratic at home to be autocratic abroad. This limits the use of America's power, especially its capacity for military intimidation. Never before has a populist democracy attained international supremacy. But the pursuit of power is not a goal that commands popular passion, except in conditions of a sudden threat or challenge to the public's sense of domestic well-being. The economic self-denial (that is defense spending), and the human sacrifice (casualties even among professional soldiers) required in the effort are uncongenial to democratic instincts. Democracy is inimical to imperial mobilization.
en
Le Grand Echiquier - 1997

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“Il n'avait aucun besoin de faire du travail domestique du tout. Après quatre ans, la poussière ne s'empire plus.”

There was no need to do any housework at all. After four years the dirt doesn’t get any worse.
en
The Naked Civil Servant (Fonctionnaire du nu)

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“J'étais devenu tellement vieille fille que non seulement ma vie domestique mais le moindre dérangement de ma chambre me rendait neurotique. J'explosais en larmes si la bouilloire ne pointait précisément vers l'est.”

I found that I had become so spinsterish that I was made neurotic not only by my life of domesticity but by the slightest derangement of my room. I would burst into a fit of weeping if the kettle was not facing due east.
en
The Naked Civil Servant (Fonctionnaire du nu)

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“La philosophie de ce jour est bien rapetissée, domestique, castrée, de même que le débat public est amputé de toute capacité dialectique.”

Émile Jalley (1935) épistémologue et psychologue français

La Réforme du collège, 2015

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“On constate un apport de sang négroïde depuis les temps les plus anciens dans toute la région méditerranéenne (des nègres dans l'armée de César, des esclaves noirs) et surtout dans les villes portuaires depuis les Croisades. Dans les grandes villes, les domestiques nègres étaient - et le sont toujours - à la mode. Les mariages avec les Européens du sud apportèrent un sang négroïde en Europe centrale; souvent, chez les terrassiers italiens surtout, on pouvait plus ou moins constater l'apport de sang négroïde. Venant des colonies françaises, le sang négroïde afflua vers la France. Au Portugal, en raison de l'introduction qui s'est faite autrefois d'esclaves africains, l'influence négroïde est même particulièrement apparente. De nos jours, c'est avant tout la politique de la France qui représente pour le monde entier une augmentation du « danger noir », en donnant aux Nègres, par octroi de la nationalité et de l'élévation au rang d'officier, l'accès à un pouvoir dont les conséquences sont encore imprévisibles. […] La domination de la France représente pour l'Allemagne « l'ignominie noire », à savoir les agressions de femmes européennes par les Africains dans les territoires occupés dont les conséquences, elles aussi, sont encore imprévisibles. […] L'influence négroïde en France, surtout dans le sud de ce pays ou les Africains du Nord arrivent en masse - et sans femmes - est depuis plusieurs années en augmentation croissante. Il paraît qu'une ville comme Marseille, n'a plus un aspect « européen », tellement le métissage par le sang africain s'y fait sentir.”

Hans Günther (1891–1968) anthropologue
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“Le premier livre des Confessions n'est pas le plus remarquable, mais Rousseau s'y trouve déjà renfermé tout entier, avec son orgueil, ses vices en germe, ses humeurs bizarres et grotesques, ses bassesses et ses saletés; avec sa fierté aussi et ce ressort d'indépendance et de fermeté qui le relève; avec son enfance heureuse et saine, son adolescence souffrante et martyrisée et ce qu'elle lui inspirera plus tard (on le pressent) d'apostrophes à la société et de représailles vengeresses; avec son sentiment attendri du bonheur domestique et de famille qu'il goûta si peu, et encore avec les premières bouffées de printemps et des premières haleines, signal du réveil naturel qui éclatera dans la littérature du dix-neuvième siècle. Nous oublions combien ces premiers paysages parurent frais et nouveaux alors, et quel évènement c'était au milieu de cette société spirituelle, très fine, mais sèche, aussi dénuée d'imagination que de sensibilité vraie, dépourvue en elle-même de cette sève qui circule et qui, à chaque saison, refleurit. C'est Rousseau qui, le premier, ramena et infusa cette sève végétale puissante dans l'arbre délicat qui s'épuisait. Les lecteurs français, habitués à l'air factice d'une atmosphère de salon, ces lecteurs urbains, comme il les appelle, s'étonnèrent, tout ravis de sentir arriver du côté des Alpes ces bonnes et fraîches haleines des montagnes qui venaient raviver une littérature aussi distinguée que desséchée. Il était temps, et c'est en cela que Rousseau n'est pas un corrupteur de la langue, mais, somme toute, un régénérateur.”

Jean-Jacques Rousseau (1712–1778) philosophe, compositeur et critique musical genevois
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“Je me sentais guettée par je ne savais qui ou quoi. Tout était d'un silence massif, au-dehors. De temps à autre, seul, le train passant dans la campagne faisait résonner l'atmosphère et agrémentait son roulement métallique de sifflements enroués et sinistres. Au fond, les soirées promettaient de ne pas être amusantes. De plus, je n'ai jamais su parler à la domesticité. Cette familiarité un peu hautaine qui rehausse le prestige des patrons, ces façons intéressées et négligentes, grâce auxquelles certains arrivent à s'attacher les étrangers les plus méfiants, tout ça me fut constamment impossible. Il faut, pour savoir s'entretenir avec le peuple ancillaire, beaucoup le mépriser, et je ne le méprise pas, avoir une idée très haute de soi-même; or, je n'ai aucune vanité, enfin savoir ne rien dire en beaucoup de mots et entendre des paroles vides sans étonnement ni attention. Je n'ai encore pas cette vertu. Quant à s'intéresser réellement aux actes et à la vie de personnages incolores et amorphes dont le destin repose sur la mécanisation totale, sur l'habitude devenue l'existence même, cela, je ne le puis. Au demeurant j'ai connu beaucoup de types qui s'affirmaient amis et frères de ce prolétariat domestique. J'ai constaté qu'ils pensaient au fond comme moi, mais ne l'avouaient point. Au contraire, ils étalaient une sympathie loquace et obscure à l'égard de travaux et de destinées fort inconnus.”

Renée Dunan (1892–1936) écrivain, critique et poétesse française, anarchiste et féministe

La Culotte en jersey de soi, Renée Dunan, Le Cercle Poche, 2011, 1923, 38, 978-2-84714-152-8, La Culotte en jersey de soie
La Culotte en jersey de soi, 1923

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“Mon père, André Pétrovitch Grineff, après avoir servi dans sa jeunesse sous le comte Munich, avait quitté l’état militaire en 17… avec le grade de premier major. Depuis ce temps, il avait constamment habité sa terre du gouvernement de Simbirsk, où il épousa Mlle Avdotia, 1ere fille d’un pauvre gentilhomme du voisinage. Des neuf enfants issus de cette union, je survécus seul; tous mes frères et sœurs moururent en bas âge. J’avais été inscrit comme sergent dans le régiment Séménofski par la faveur du major de la garde, le prince B…, notre proche parent. Je fus censé être en congé jusqu’à la fin de mon éducation. Alors on nous élevait autrement qu’aujourd’hui. Dès l’âge de cinq ans je fus confié au piqueur Savéliitch, que sa sobriété avait rendu digne de devenir mon menin. Grâce à ses soins, vers l’âge de douze ans je savais lire et écrire, et pouvais apprécier avec certitude les qualités d’un lévrier de chasse. À cette époque, pour achever de m’instruire, mon père prit à gages un Français, M. Beaupré, qu’on fit venir de Moscou avec la provision annuelle de vin et d’huile de Provence. Son arrivée déplut fort à Savéliitch. « Il semble, grâce à Dieu, murmurait-il, que l’enfant était lavé, peigné et nourri. Où avait-on besoin de dépenser de l’argent et de louer un moussié, comme s’il n’y avait pas assez de domestiques dans la maison? »”

The Captain's Daughter

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“Il y a ceux que le malheur effondre. Il y a ceux qui en deviennent tout rêveurs. Il y a ceux qui parlent de tout et de rien au bord de la tombe, et ça continue dans la voiture, de tout et de rien, pas même du mort, de petits propos domestiques, il y a ceux qui se suicideront après et ça ne se voit pas sur leur visage, il y a ceux qui pleurent beaucoup et cicatrisent vite, ceux qui se noyent dans les larmes qu'ils versent, il y a ceux qui sont contents, débarrassés de quelqu'un, il y a ceux qui ne peuvent plus voir le mort, ils essayent mais ils ne peuvent plus, le mort a emporté son image, il y a ceux qui voient le mort partout, ils voudraient l'effacer, ils vendent ses nippes, brûlent ses photos, déménagent, changent de continent, rebelotent avec un vivant, mais rien à faire, le mort est toujours là, dans le rétroviseur, il y a ceux qui pique-niquent au cimetière et ceux qui le contournent parce qu'ils ont une tombe creusée dans la tête, il y a ceux qui ne mangent plus, il y a ceux qui boivent, il y a ceux qui se demandent si leur chagrin est authentique ou fabriqué, il y a ceux qui se tuent au travail et ceux qui prennent enfin des vacances, il y a ceux qui trouvent la mort scandaleuse et ceux qui la trouvent naturelle avec un âge pour, des circonstances qui font que, c'est la guerre, c'est la maladie, c'est la moto, la bagnole, l'époque, la vie, il y a ceux qui trouvent que la mort c'est la vie.

Et il y a ceux qui font n'importe quoi. Qui se mettent à courrir, par exemple. À courir comme s'ils ne devaient jamais plus s'arrêter. C'est mon cas.”

Daniel Pennac (1944) écrivain français

La fata carabina

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“Une très jolie jeune fille, traitée avec des égards constants et des attentions démesurées par l'ensemble de la population masculine, y compris par ceux - l'immense majorité - qui n'ont plus aucun espoir d'en obtenir une faveur d'ordre sexuel, et même à vrai dire tout particulièrement par eux, avec une émulation abjecte confinant chez certains quinquagénaires au gâtisme pur et simple, une très jolie jeune fille devant qui tous les visages s'ouvrent, toutes les difficultés s'aplanissent, accueillie partout comme si elle était la reine du monde, devient naturellement une espèce de monstre d'égoïsme et de vanité autosatisfaite. La beauté physique joue ici exactement Ie même rôle que la noblesse de sang sous l'Ancien Régime, et la brève conscience qu'elles pourraient prendre à l'adolescence de l'origine purement accidentelle de leur rang cède rapidement la place chez la plupart des très jolies jeunes filles à une sensation de supériorité innée, naturelle, instinctive, qui les place entièrement en dehors, et largement au-dessus du reste de l'humanité. Chacun autour d'elle n'ayant pour objectif que de lui éviter toute peine, et de prévenir Ie moindre de ses désirs, c'est tout uniment (sic) qu'une très jolie jeune fille en vient à considérer Ie reste du monde comme composé d'autant de serviteurs, elle-même n'ayant pour seule tâche que d'entretenir sa propre valeur érotique - dans l'attente de rencontrer un garçon digne d'en recevoir l'hommage. La seule chose qui puisse la sauver sur le plan moral, c'est d'avoir la responsabilité concrète d'un être plus faible, d'être directement et personnellement responsable de la satisfaction de ses besoins physiques, de sa santé, de sa survie - cet être pouvant être un frère ou une soeur plus jeune, un animal domestique, peu importe. (La possibilité d'une île, Daniel 1,15)”

Michel Houellebecq (1956) écrivain français
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“Parmi quelques-unes des plantes et des bêtes, nature a fait d’elle même cette distinction, que d’une même espèce aucunes sont franches et domestiques, autres agrestes et sauvages; qualités qu’elles retiennent infailliblement de leur génération : si que les sauvages n’engendrent point les domestiques, ni au contraire. Aussi est-ce naturellement, que les plantes et bêtes retiennent la qualité de leur semence, pour ce que leur âme végétative ou sensitive procède absolument a potestate materiæ, disent les philosophes. Mais l’âme raisonnable des hommes, venant immédiatement de Dieu, qui la crée exprès lors qu’il l’envoie au corps humain, n’a point de participation naturelle aux qualités de la semence générative du corps, où elle est colloquée.”

Charles Loyseau (1566–1627) jurisconsulte français

Parmy quelques vnes des plantes & des beſtes, nature a fait d’elle meſme cette diſtinction, que d’vne meſme eſpece aucunes ſont franches & domeſtiques, autres agreſtes & ſauuages : qualitez, qu’elles retiennent infailliblement de leur generation : ſi que les ſauuages n’engendrent point les domeſtiques, ni au contraire. Auſſi eſt-ce naturellement, que les plantes & beſtes retiennent la qualité de leur ſemence, pour ce que leur ame vegetatiue ou ſenſitiue procede abſolument a poteſtate materiæ, diſent les Philoſophes. Mais l’ame raiſonable des hommes, venant immediatement de Dieu, qui la crée expres lors qu’il l’enuoye au corps humain, n’ha point de participation naturelle aux qualitez de la ſemence generatiue du corps, oú elle eſt colloquée.
fr1835
Traité des ordres et simples dignitez