Citations sur la richesse
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“Pour Childe Harold, Rome était le plus parfait des terrains de méditation. Le monde ne pouvait contenir de plus belle réserve de thèmes byroniens. Grandeur et décadence, ruine et beauté, des lieux communs sublimes s'élevaient à chaque carrefour… Méditation sur la tombe de Cecilia Metella. Qui était-elle, cette grande dame qui dormait dans une forteresse? Avait-elle été chaste et belle? De celles qui aiment leur seigneur, ou de celles qui aiment le seigneur des autres? Etait-elle morte jeune, un dernier rayon rose sur ses joues enfantines, ou très vieille, avec de longues tresses gris argent? Il avait pour la mort tant de goût sensuel qu'il s'attendrissait sur cette morte inconnue… Rêverie sur le Palatin. Les oiseaux de nuit s'y répondaient parmi les pierres couvertes de lierre qui avaient formé le palais des empereurs… Eternelle morale de toute histoire humaine. La Liberté engendre la Gloire, puis la Gloire la Richesse, la Tyrannie qui ramène les Barbares, et le cycle recommence… Rhétorique? Oui, sans doute. Mais il faut des rhéteurs… Au Colisée, par un soir de clair de lune où les étoiles tremblaient sous les arcs frangés de fleurs sauvages, dans ce cercle magique hanté par les grands morts, contre ceux qui l'avaient fait souffrir, contre « sa Clytemnestre morale », contre les insulteurs de son exil, il évoqua sa déesse favorite, Némésis, et le temps vengeur.”

André Maurois (1885–1967) romancier essayiste et historien de la littérature français

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

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“Adolescence féroce : l'homme qui veut être et qui ne tient déjà plus dans ce corps étroit, étrangle l'enfant que nous sommes.”

Octavio Paz (1914–1998) poète, essayiste et diplomate mexicain

Après des années, qui je vais être et jamais ne serai, dévaste mon être, le chasse, dilapide les richesses, commerce avec la mort.
Poésie, Liberté sur parole, 1929

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“Il faut compter ses richesses par les moyens qu'on a de satisfaire ses désirs.”

Antoine François Prévost (1697–1763) romancier, historien, journaliste, traducteur et homme d’Église français

L'Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut (1731)

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“Certes, priser dans une femme la richesse plus que la vertu ou la naissance, cela est vil et bas, mais fuir la richesse unie à la vertu et à la naissance, cela est stupide!”

πλοῦτον δὲ γυναικὸς αἱρεῖσθαι μὲν πρὸ ἀρετῆς ἢ γένους ἀφιλότιμον καὶ ἀνελεύθερον, ἀρετῇ δὲ καὶ γένει προσόντα φεύγειν ἀβέλτερον.
grc
Œuvres morales, Dialogue sur l'amour (Erotikos)

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“La richesse est aveugle, et rend aveugles ceux qui fixent les yeux sur elle.”

Ménandre (-342–-291 avant J.-C.) auteur de théâtre grec antique

Τυϕλὸν ὁ πλοῦτος, καὶ τυϕλοὺς τοὺς ἐμϐλέπονας εἰς αὐτὸν ἀποδεικνὺεί.
grc
Fragments
Maximes

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“Ah! si les peuples sous-développés étaient indispensables à la survie des autres, il y a fort à penser que l'on s'occuperait d'eux plus activement. Mais si l'impérialisme mondial est prêt à faire des guerres locales pour conserver l'exploitation de certaines régions pétrolières, ou pour conserver le contrôle de certaines régions dont il considère qu'elles sont importantes à sa sécurité, il sait bien par contre qu'il peut continuer à vivre sans les populations qui les habitent. Si les classes dominantes nationales ne peuvent se passer de leur prolétariat national qui détient la force de travail, l'impérialisme international par contre n'a pas besoin du prolétariat misérable qui constitue les populations du tiers-monde. Autant dire qu'il considère faire œuvre charitable s'il ampute de quelques centimes le produit national, pour le livrer gratuitement pense-t-il à ces populations, alors qu'il retire de leur sol une richesse pourtant considérable. Pourquoi n'ont-elles pas d'ailleurs suivi une évolution technique semblable? C'est bien la preuve que ce sont des races inférieures, peu douées, et qui « méritent » le sort misérable qui est le leur. Même si cette opinion n'est pas toujours proférée, elle est toujours plus ou moins inconsciemment pensée. Elle résulte directement d'ailleurs de la notion de liberté humaine, l'homme libre étant seul responsable de son destin.”

Henri Laborit (1914–1995) médecin, chirurgien et neurobiologiste français du XXe siècle. Instigateur de l'utilisation des neuroleptiq…

L'homme imaginant, 1970

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