Citations sur psychanalyse

Une collection de citations sur le thème de psychanalyse, tout, bien-être, dire.

Citations sur psychanalyse

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“La psychanalyse est un outil qui doit donner au moi la possibilité de conquérir progressivement le ça.”

Sigmund Freud (1856–1939) médecin, neurologue et psychanalyste autrichien, fondateur de la psychanalyse

Citation de Malaise dans la culture, PUF, Quadrige, page 73.

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“La psychanalyse peut accompagner le patient jusqu'à la limite extatique du Tu es cela, où se révèle à lui le chiffre de sa destinée mortelle.”

Jacques Lacan (1901–1981) psychiatre et psychanalyste français

Le Stade du miroir, 1949

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“Je suis fanatiquement contre la psychanalyse. Freud tue le poète en l'homme.”

Orson Welles (1915–1985) réalisateur, acteur, producteur et scénariste américain

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“Je pense que la théologie est une branche de la littérature fantastique. La psychanalyse, c’est encore une autre.”

Jorge Luis Borges (1899–1986) écrivain argentin de prose et de poésie

Yo creo que la teología es una rama de la literatura fantástica. Otra es el psicoanálisis.
es

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“La psychanalyse, c'est la solution finale de l'art.”

Marc-Édouard Nabe (1958) écrivain et pamphlétaire français

Chacun mes goûts, 1986

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“Notre exposé choisissait les quatre concepts : l'inconscient, la répétition, le transfert, la pulsion (…) Permanente donc restait la question qui fait notre projet radical : celle qui va de : la psychanalyse est-elle une science? à qu'est-ce qu'une science qui inclut la psychanalyse?”

Jacques Lacan (1901–1981) psychiatre et psychanalyste français

Résumé rédigé pour l'annuaire de l'école pratique des hautes études, 1965.
Les Quatre Concepts fondamentaux de la psychanalyse, 1973

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“L'émotivité « perçoit » et révèle ceux des aspects d'un bien ou d'un mal, que la simple définition logique ne saurait montrer directement et concrètement : ce sont les aspects existentiels, subjectifs, psychologiques, moraux et esthétiques, soit de la vérité, soit de l'erreur; ou soit de la vertu, soit du vice. Que l'on se représente un enfant qui, par simple ignorance et partant par manque de sens des proportions, profère une parole en fait blasphématoire; si le père fulmine, l'enfant apprend «existenciellement» quelque chose qu'il n'apprendrait pas si le père se bornai à une dissertation abstraite sur le caractère blasphématoire de la dite parole. La fulmination du père démontre concrètement à l'enfant l'étendue de la faute, elle rend visible une dimension qui autrement serait restée abstraite et anodine; de même dans les cas inverses, mutatis mutandis : la joie des parents rend tangible pour l'enfant, la valeur de son acte méritoire ou de la vertu tout court. Au rebours de l'expérience et du bon sens, certaines adeptes de la psychanalyse – sinon tous- estiment qu'on ne devrait jamais punir un enfant, car, pensent-ils, une punition le « traumatiserait »; ce qu'ils oublient, c'est qu'un enfant qui se laisse traumatiser par une punition juste – donc proportionnée à la faute- est déjà un monstre. L'essence de l'enfant normal, sous un certain rapport, est le respect des parents et l'instinct du bien; une juste punition, loin de le blesser foncièrement, l'illumine et le délivre, en le projetant pour ainsi dire dans la conscience immanente de la norme. Certes, il est des cas où les parents ont tort et où l'enfant est traumatisé à juste titre, mais l'enfant normal, ou normalement vertueux, n'en tombera pas pour autant dans une amertume vindicative et stérile, bien au contraire : il tirera de son expérience le meilleur parti, grâce à l'intuition que toute adversité est métaphysiquement méritée, aucun homme n'étant parfait sans épreuve.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

Résumé de métaphysique intégrale

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“La différence entre la psychologie moderne et la psychologie sacrée apparaît déjà dans le fait que, pour la plupart des psychologues modernes, la morale n'a plus rien à faire avec la psychologie. Généralement, ils réduisent l'éthique à la morale sociale, plus ou moins forgée par de simples habitudes et la considèrent comme une sorte de barrage psychique, utile à l'occasion, mais le plus souvent contraignant, voire néfaste, pour l'épanouissement « normale » de la psychè individuelle. Cette conception a surtout été propagée par la psychanalyse freudienne, qui, comme on le sait, est devenu d'un usage courant dans certains pays, où elle joue pratiquement le rôle qui revient ailleurs au sacrement de la confession. Le psychiatre remplace le prêtre et l'éclatement des instincts refoulés sert d'absolution. Dans la confession sacramentelle, le prêtre n'est que le représentant impersonnel – et donc tenu au secret – de la Vérité divine, qui à la fois juge et pardonne; en confessant ses fautes, le pécheur transforme les tendances qui les sous-tendent en quelque chose qui n'est plus « lui-même »; il les « objectivise »; en se repentant, il s'en détache, et en recevant l'absolution, son âme retrouve son équilibre initial, centré sur son axe divin. Dans le cas de la psychanalyse freudienne, en revanche (1), l'homme met à nu ses entrailles psychiques non pas devant Dieu, mais devant son prochain; il ne prend pas de recul par rapport aux fonds chaotiques et obscurs de son âme que l'analyse lui dévoile, mais au contraire se les approprie, puisqu'il doit se dire à lui-même : « C'est ainsi que je suis fait en réalité ». Et s'il ne parvient pas à surmonter cette désillusion avilissante grâce à quelque influence salutaire, il en conserve comme une souillure intérieure. Dans la plupart des cas, il tente de se sauver en se plongeant dans la médiocrité psychique du plus grand nombre, car on supporte mieux son propre avilissement en le partageant avec autrui. Quelle que puisse être l'utilité occasionnelle et partielle d'une telle analyse, son résultat est généralement celui-là, étant donné les prémisses dont elle part.(2)

(1) Cette précision est nécessaire dans la mesure où il existe également aujourd'hui des formes plus inoffensives de psychanalyse, ce qui ne veut pas dire que nous entendons par là justifier une forme quelconque de psychanalyse.

(2) Il y a une règle selon laquelle quiconque pratique la psychanalyse doit auparavant avoir subi lui-même la psychanalyse. D'où la question de savoir qui a inauguré cette série, qui imite étrangement la « succession apostolique ».”

Titus Burckhardt (1908–1984)

Science moderne et Sagesse traditionnelle

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“D'une façon générale, chaque fois que je m'arrête pour faire le point depuis maintenant sept ans, c'est pour me féliciter d'être contre toute attente devenu un homme heureux. C'est pour m'émerveiller de ce que j'ai déjà accompli, me figurer ce que je vais accomplir encore, me répéter que je suis sur la bonne voie. Une grande partie de mes rêveries suit cette pente - et je m'y abandonne en invoquant la règle fondamentale de la méditation comme de la psychanalyse : consentir à penser ce qu'on pense, à être traversé par ce qui vous traverse. Ne pas se dire : c'est bien, ou c'est mal, mais : cela est, et c'est dans ce qui est que je dois m'établir.
Cependant, une petite voix têtue vient régulièrement troubler ces concerts d'autosatisfaction pharisienne. Cette petite voix dit que les richesses dont je me réjouis, la sagesse dont je me flatte, l'espoir confiant que j'ai d'être sur la bonne voie, c'est tout cela qui empêche l'accomplissement véritable. Je n'arrête pas de gagner, alors que pour gagner vraiment il faudrait perdre. Je suis riche, doué, loué, méritant et conscient de ce mérite : pour tout cela, malheur à moi!
Quand se fait entendre cette petite voix, celles de la psychanalyse et de la méditation essayent de la couvrir : pas de dolorisme, pas de culpabilité mal placée. Ne pas se flageller. Commencer par être bienveillant avec soi-même. Tout cela est plus cool, et me convient mieux. Pourtant je crois que la petite voix de l'Évangile dit vrai. Et comme le jeune homme riche, je m'en vais songeur et triste parce que j'ai de grands biens. (p. 414)”

Le Royaume

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