Citations sur main-
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“Elles disent, malheureuse, ils t'ont chassée du monde des signes, et cependant ils t'ont donné des noms, ils t'ont appelée esclave, toi malheureuse esclave. Comme des maîtres ils ont exercé leur droit de maître. Ils écrivent de ce droit de donner des noms qu'il va si loin que l'on peut considérer l'origine du langage comme un acte d'autorité émanant de ceux qui dominent. Ainsi ils disent qu'ils ont dit, ceci est telle ou telle chose, ils ont attaché à un objet et à un fait tel vocable et par là ils se le sont pour ainsi dire appropriés. Elles disent, ce faisant ils ont gueulé hurlé de toutes leurs forces pour te réduire au silence. Elles disent, le langage que tu parles t'empoisonne la glotte la langue le palais les lèvres. Elles disent le langage que tu parles est fait de mots qui te tuent. Elles disent, le langage que tu parles est fait de signes qui à proprement parler désignent ce qu'ils se sont appropriés. Ce sur quoi ils n'ont pas mis la main, ce sur quoi ils n'ont pas fondu comme des rapaces aux yeux multiples, cela n'apparaît pas dans le langage que tu parles. Cela se manifeste juste dans l'intervalle que les maîtres n'ont pas pu combler avec leurs mots de propriétaires et de possesseurs, cela peut se chercher dans la lacune, dans tout ce qui n'est pas la continuité de leurs discours, dans le zéro, le O, le cercle parfait que tu inventes pour les emprisonner et pour les vaincre.”

Les Guérillères

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“J’aime les gens qui prennent leur vie en main, moi! Je n’aime pas les feignants qui se font plaindre.”

Anna Gavalda (1970) écrivaine française

95 Pounds of Hope

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“Quand Marco passait, tous les jeunes hommes Se penchaient pour voir ses yeux, des Sodomes Où les feux d'Amour brûlaient sans pitié Ta pauvre cahute, ô froide Amitié; Tout autour dansaient des parfums mystiques Où l'âme, en pleurant, s'anéantissait. Sur ses cheveux roux un charme glissait; Sa robe rendait d'étranges musiques Quand Marco passait. Quand Marco chantait, ses mains, sur l'ivoire, Évoquaient souvent la profondeur noire Des airs primitifs que nul n'a redits, Et sa voix montait dans les paradis De la symphonie immense des rêves, Et l'enthousiasme alors transportait Vers des cieux connus quiconque écoutait Ce timbre d'argent qui vibrait sans trèves, Quand Marco chantait. Quand Marco pleurait, ses terribles larmes Défiaient l'éclat des plus belles armes; Ses lèvres de sang fonçaient leur carmin Et son désespoir n'avait rien d'humain; Pareil au foyer que l'huile exaspère, Son courroux croissait, rouge, et l'on aurait Dit d'une lionne à l'âpre forêt Communiquant sa terrible colère, Quand Marco pleurait. Quand Marco dansait, sa jupe moirée Allait et venait comme une marée, Et, tel qu'un bambou flexible, son flanc Se tordait, faisant saillir son sein blanc; Un éclair partait. Sa jambe de marbre, Emphatiquement cynique, haussait Ses mates splendeurs, et cela faisait Le bruit du vent de la nuit dans un arbre, Quand Marco dansait. Quand Marco dormait, oh! quels parfums d'ambre Et de chair mêlés opprimaient la chambre! Sous les draps la ligne exquise du dos Ondulait, et dans l'ombre des rideaux L'haleine montait, rhythmique et légère; Un sommeil heureux et calme fermait Ses yeux, et ce doux mystère charmait Les vagues objets parmi l'étagère, Quand Marco dormait. Mais quand elle aimait, des flots de luxure Débordaient, ainsi que d'une blessure Sort un sang vermeil qui fume et qui bout, De ce corps cruel que son crime absout: Le torrent rompait les digues de l'âme, Noyait la pensée, et bouleversait Tout sur son passage, et rebondissait Souple et dévorant comme de la flamme, Et puis se glaçait.”

Oeuvres complètes de Paul Verlaine, Vol. 1 Poèmes Saturniens, Fêtes Galantes, Bonne chanson, Romances sans paroles, Sagesse, Jadis et naguère

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“J'ai touché la main de Brassens, je suis au mieux avec Sempé, j'ai bien connu René Fallet, un soir à Montmartre j'ai même salué Marcel Aymé qui parlait aux pigeons. Alors si vous me demandez aujourd'hui qui je suis, je répondrai que je suis l'homme qui n'a pas dit bonjour à Goscinny.”

Pierre Desproges (1939–1988) humoriste français

En réalité, Desproges a bien connu Goscinny, puisqu'il a joué dans quelques épisodes des Minichroniques en 1976 et 1977, série scénarisée par René Goscinny et dans les épisodes de laquelle ce dernier apparaît systématiquement. Cette citation, non datée, devrait donc être antérieure à cette collaboration entre les deux hommes.
Sur René Goscinny

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Cette traduction est en attente de révision. Est-ce correct?
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“J’ai voulu que tu comprennes pourquoi nous avons pris les armes, docteur Jaafari, pourquoi des gosses se jettent sur les chars comme sur des bonbonnières, pourquoi nos cimetières sont saturés, pourquoi je veux mourir les armes à la main… pourquoi ton épouse est allée se faire exploser dans un restaurant. Il n’est pire cataclysme que l’humiliation.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

C’est un malheur incommensurable, docteur. Ça vous ôte le goût de vivre. Et tant que vous tardez à rendre l’âme, vous n’avez qu’une idée en tête : comment finir dignement après avoir vécu misérable, aveugle et nu ?
L’Attentat, 2005

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“Aux champs de la défaite si j’ai replanté ma fidélité, c’est que Dieu de sa main de plomb avait frappé la France.”

Léopold Sédar Senghor (1906–2001) personnalité politique franco-sénégalaise

Chants d’ombre suivi de Hosties noires, 1945

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“Quand on perd un objet précieux de la main gauche, on le confie à la main droite.”

Jean-Marie Adiaffi (1941–1999) écrivain ivoirien

La Carte d’identité, 1980

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“Ceci est le premier degré de la sagesse sociologique : reconnaître que les avancées majeures de la civilisation sont des processus qui engloutissent presque les sociétés dans lesquelles ils se produisent — comme une flèche dans la main d’un enfant.”

Alfred North Whitehead (1861–1947) mathématicien, logicien et philosophe britannique

It is the first step in sociological wisdom, to recognize that the major advances in civilization are processes which all but wreck the societies in which they occur:— like unto an arrow in the hand of a child.
en
Symbolism: its meaning and effect, 1927

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“C’est vous, Stelio, — dit-elle avec ce faible sourire qui voilait sa pensée, en dégageant doucement sa main de celle de son ami, — c’est vous maintenant qui voulez m’enivrer… Regardez! — s’écria-t-elle pour rompre le charme, en montrant du doigt une barque chargée qui venait lentement à leur rencontre.”

Regardez vos grenades !
Mais sa voix était émue.
Alors, dans le rêve crépusculaire, sur l’eau délicatement verte et argentée comme les jeunes feuilles du saule, ils regardèrent passer le bateau débordant de ces fruits emblématiques qui font penser à des choses riches et cachées, à des écrins en cuir vermeil surmontés de la couronne d’un roi donateur, les uns clos, les autres entr’ouverts sur les gemmes agglomérées.
Romans, Le Feu, 1900

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“Notre ignorance des fonctions cérébrales est actuellement si totale que nous n'avons même pas pu commencer à élaborer des stratégies de recherche appropriées. Nous nous trouverions devant le cerveau ouvert, des instruments sophistiqués à la main, à peu près comme un ouvrier non scolarisé pourrait se tenir devant le câblage exposé d'un ordinateur : impressionné peut-être, mais sûrement impuissant. Une microanalyse des fonctions cérébrales n'est d'ailleurs pas plus utile pour comprendre quoi que ce soit sur la pensée qu'une analyse correspondante des impulsions qui circulent dans un ordinateur ne le serait pour comprendre quel programme l'ordinateur exécute. De telles analyses se situeraient simplement au mauvais niveau conceptuel. Elles pourraient aider à décider d'expériences cruciales, mais seulement après que ces expériences aient été conçues sur la base de théories de niveau beaucoup plus élevé”

Joseph Weizenbaum (1923–2008) informaticien germano-américain

par exemple, linguistiques

(en) Our ignorance of brain function is currently so very nearly total that we could not even begin to frame appropriate research strategies. We would stand before the open brain, fancy instruments in hand, roughly as an unschooled labourer might stand before the exposed wiring of a computer: awed perhaps, but surely helpless. A microanalysis of brain functions is, moreover, no more useful for understanding anything about thinking than a corresponding analysis of the pulses flowing through a computer would be for understanding what program the computer is running. Such analyses would simply be at the wrong conceptual level. They might help to decide crucial experiments, but only after such experiments had been designed on the basis of much higher-level (for example, linguistic) theories.
Computer Power and Human Reason: From Judgment To Calculation (1976)

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“Oui, j’écris rarement, et me plais de le faire.
Non pas que la paresse en moi soit ordinaire,
Mais, sitôt que je prends la plume à ce dessein,
Je crois prendre en galère une rame à la main.”

Alfred de Musset (1810–1857) écrivain romantique français

Article Sur la paresse, Alfred de Musset, Revue des Deux Mondes, 4ème série, tome 29,, 1842, 117, Sur la paresse
Sur la paresse, 1842