André Maurois citations (246 citations, Page 2)

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André Maurois citations célèbres

“Comme enseigne il avait été embarqué, en 1740, à bord du Wager, qui devait prendre part à une expédition contre les colonies espagnoles, et qui échoua sur des récifs, au large de la côte du Chili. Ce fut une scène terrible; des vagues énormes se brisaient sur l'épave, un marin devint fou, l'équipage se révolta, le capitaine dut tirer sur ses hommes à bout portant.”

André Maurois

À propos du grand-père de Byron, surnommé Jack Mauvais Temps.
Don Juan ou la vie de Byron, 1952

“Pour Childe Harold, Rome était le plus parfait des terrains de méditation. Le monde ne pouvait contenir de plus belle réserve de thèmes byroniens. Grandeur et décadence, ruine et beauté, des lieux communs sublimes s'élevaient à chaque carrefour… Méditation sur la tombe de Cecilia Metella. Qui était-elle, cette grande dame qui dormait dans une forteresse? Avait-elle été chaste et belle? De celles qui aiment leur seigneur, ou de celles qui aiment le seigneur des autres? Etait-elle morte jeune, un dernier rayon rose sur ses joues enfantines, ou très vieille, avec de longues tresses gris argent? Il avait pour la mort tant de goût sensuel qu'il s'attendrissait sur cette morte inconnue… Rêverie sur le Palatin. Les oiseaux de nuit s'y répondaient parmi les pierres couvertes de lierre qui avaient formé le palais des empereurs… Eternelle morale de toute histoire humaine. La Liberté engendre la Gloire, puis la Gloire la Richesse, la Tyrannie qui ramène les Barbares, et le cycle recommence… Rhétorique? Oui, sans doute. Mais il faut des rhéteurs… Au Colisée, par un soir de clair de lune où les étoiles tremblaient sous les arcs frangés de fleurs sauvages, dans ce cercle magique hanté par les grands morts, contre ceux qui l'avaient fait souffrir, contre « sa Clytemnestre morale », contre les insulteurs de son exil, il évoqua sa déesse favorite, Némésis, et le temps vengeur.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

“Quand Fontanes vint le prendre chez Mme de Lindsay pour le faire entrer dans Paris par la barrière de l'Etoile, il crut qu'il allait descendre aux enfers. Fontanes dut expliquer qu'il s'agissait plus simplement de descendre les Champs-Elysées. Chateaubriand fut surpris d'y entendre des violons, des clarinettes, des tambours et d'y voir, dans les bastringues, danser des hommes et des femmes. La place Louis-XV, où s'était dressée la guillotine et où il croyait encore glisser dans le sang, était tranquille et nue.”

André Maurois

René ou la vie de Chateaubriand, 1938

“Une œuvre naît toujours d'un choc qui fertilise un terrain favorable. Le terrain, chez Byron, était prêt; c'était cette masse brûlante de sentiments inexprimés, horreur, amour, désir, regrets, lave qui une fois encore menaçait de tout engloutir. Du choc produit par la lecture de Faust et par les paysages des Alpes, sortit un grand poème dramatique : Manfred.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

“De Lisbonne à Séville, [Hobhouse et Byron] voyagèrent à cheval. La route était bordée de croix; chacune rappelait un meurtre. Ils rencontrèrent un prisonnier et des espions qu'on emmenait à Séville pour y être pendus. Il y avait dans le spectacle de ce monde où la mort et l'amour étaient à chaque pas quelque chose d'animal et de franc qui allait au cœur de Byron.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

“C'est le propre du génie que de voir et de comprendre vite. Chateaubriand ne resta en Amérique que cinq mois. Mais que faut-il à un grand écrivain? Une nuit délicieuse, un campement d'Indiens, quelques visions grouillantes, bigarrées, l'éclat et le clinquant d'un vocabulaire exotique. Là-dessus il reconstruira un monde.”

André Maurois

René ou la vie de Chateaubriand, 1938

Citations du monde de André Maurois

“Missolonghi était un bourg de pêcheurs, construit au-dessous du niveau de la mer. Des prairies couvertes de roseaux entouraient la ville; dans la saison des pluies, les rues elles-mêmes devenaient des marécages. Aucun drainage n'était possible; l'eau stagnante croupissait au ras des maisons. Pourtant Missolonghi avait un charme étrange, inhumain; à demi submergée par les mers, cette Atlantide semblait hors du monde. Des bergers vêtus de peaux de chèvre habitaient des cabanes, dans les roseaux, au pied des montagnes violettes. Tout sentait le sel, le poisson, la vase. La maison de Lord Byron était un bâtiment assez haut, dans lequel habitait déjà le colonel Stanhope. Des fenêtres la vue était belle; après le miroir d'argent terni de la lagune, on voyait le trait noir que formait le chapelet des îles, surmonté de petites habitations lacustres dont les fins pilotis se détachaient sur le ciel.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

“Ce que le monde appelle scandale, disait-elle, n'est pas ce que le Christ eût appelé scandale.”

André Maurois

Lélia ou la vie de George Sand, 1952

“Elle ne savait pas que le génie est toujours solitaire et qu'il n'existe pas de hiérarchie morale unaniment acceptée par les meilleurs. Elle avait pris pour des poètes tous les gens qui faisaient des vers. Deux ans de dure expérience lui avaient montré que les grands hommes ne sont pas des géants, « que le monde est pavé de brutes et que l'on ne peut faire un pas sans en faire crier une. »”

André Maurois

Lélia ou la vie de George Sand, 1952

“Se refuser sans réserves au monde, c'est toujours se faire souffrir terriblement pour se prouver sa force.”

André Maurois

La Voie Royale, 1930

“En mai 1809, le léger Matthews et le méthodique Hobhouse vinrent faire un séjour à l'abbaye. Ce furent quelques jours de plaisante folie. La gravité apparente des lieux, les ombres qui les hantaient donnaient, par contraste, un agrément piquant à la gaieté de ces jeunes gens. A l'entrée, à la droite des marches qui conduisaient dans le hall, était enchaîné un ours; à gauche, un chien-loup. Si on entrait sans crier pour annoncer son arrivée, on n'avait échappé à l'ours et au chien que pour se trouver sous le feu d'une bande de jeunes tireurs, essayant leurs pistolets sous les voûtes. Le matin, on se levait tard, le breakfast restant sur la table jusqu'à ce que tout le monde fût descendu. Puis on lisait, on faisait de l'escrime, on tirait au pistolet, on montait à cheval, on ramait sur le lac, on jouait avec l'ours. Dans le parc, Matthews, sur une des faces de la tombe de « Boatswain, un chien », crayonnait l'épitaphe de « Hobhouse, un porc ». On dînait entre sept et huit heures. Après le dîner, on faisait passer à la ronde un crâne humain rempli de vin. C'était celui de quelque moine, dont le jardinier avait trouvé le squelette en béchant. Byron l'avait fait monter en coupe par un orfèvre de Nottingham, qui l'avait renvoyé bien poli et couleur écaille de tortue. Il avait composé des vers sur cette coupe.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

Citations sur l'amour de André Maurois

“Prosper Mérimée, grand ami de Sainte-Beuve, était, comme Henri Beyle, un de ces sentimentaux blessés dès l'enfance dont le diable fait ses Don Juan. Il se plaisait à parler de l'amour en technicien, avec une crudité de carabin. Cela lui valut des succès au foyer de l'Opéra et dans quelques boudoirs. Rencontrant cette jolie femme, bizarre, disponible, intelligente et célèbre, il entreprit d'ajouter un scalp à son collier.”

André Maurois

Lélia ou la vie de George Sand, 1952

“C’est au moyen âge, dit-il, que nous devons les deux pires inventions de l’humanité : l’amour romanesque et la poudre à canon.”

André Maurois

Les silences du colonel Bramble, 1918

“L'amour de l'humanité est un état pathologique d’origine sexuelle qui se produit fréquemment à l'époque de la puberté chez les intellectuels timides : le phosphore en excès dans l'organisme doit s'éliminer d’une façon quelconque.”

André Maurois

Les silences du colonel Bramble, 1918

“Souvent il parlait de vendre Newstead et d'aller vivre dans l'île de Naxos; il adopterait les coutumes et les mœurs des Orientaux et passerait sa vie à étudier leurs poèmes. Le froid de cet hiver anglais l'attristait, et aussi l'atmosphère spirituelle du pays. C'était un temps de politique autoritaire. La guerre atteignait peu les classes dirigeantes. Leur vie était facile, la chasse au renard, l'amour, le Parlement occupaient leurs riches loisirs.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

“Pour les promenades à cheval, une grande forêt de pins s'étendait jusqu'au bord de la mer, sur des terrains jadis recouverts par les eaux et où les flottes romaines avaient jeté leurs ancres. C'était la Pineta de Boccace, le bois immémorial de Ravenne, où les chiens du Chasseur fantôme poursuivaient éternellement la Dame qui avait méprisé l'amour. Byron aima cette solitude sylvestre et marine, qu'animait le bruit des cigales.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

André Maurois Citations

“Toujours l'inattendu arrive”

André Maurois

“L'enfant a besoin de se sentir soutenu par une puissance magique. Aurore se créa donc un dieu familier, qui était toute douceur et toute bonté, et qu'elle appela Corambé. Elle lui éleva, dans le secret d'un taillis, un autel de mousses et de coquillages sur lequel elle venait, non point sacrifier, mais libérer des oiseaux et des scarabées. Seulement, pour les libérer, il fallait d'abord les prendre, ce qui les faisait souffrir. D'où l'on voit que le corambéisme, comme toutes les religions, avait ses mystères.”

André Maurois

Lélia ou la vie de George Sand, 1952

oiseau , puissance , Dieu , enfants

“Byron, élevé en calviniste, croit à la prédestination et, se constatant diabolique, attend l'enfer. Quand il dort, abrité par les rideaux rouges d'une courtine, il rêve des flammes éternelles. Les cauchemars de Hugo sont apocalyptiques, ceux de Byron sont sataniques. Mais à l'état de veille, c'est Byron qui, des deux, a le plus de bon sens.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

enfer , rêves , Sens

“Vivante et morte comme lit d'un fleuve, la Voie Royale ne menait plus qu'aux vestiges que laissent derrière elles, tels des ossements, les migrations et les armées.”

André Maurois

La Voie Royale, 1930

mort

“Que faire des cadavres des idées qui dominaient la conduite des hommes lorsqu'ils croyaient leur existence utile à quelque salut, que faire des paroles de ceux qui veulent soumettre leur vie à un modèle, ces autres cadavres? L'absence de finalité donnée à la vie était devenue une condition de l'action.”

André Maurois

La Voie Royale, 1930

idée , vie , hommes

“Le romantique, tout occupé de soi-même, laisse derrière lui, comme une traînée lumineuse, sa vie, dont ses ouvrages éclairent les instants. Il est pittoresque et facile à ressusciter. Le classique, parce qu'il accepte la société dans laquelle il est né, s'efforce de la peindre avec vérité et tend à s'effacer derrière ses personnages.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

vie , vérité

“En profondeur, tout civilisation est unpénétrable pour une autre.”

André Maurois

La Voie Royale, 1930

“Comme dans les danses macabres des sculpteurs du Moyen Age, les corps jeunes et nus, dans la vie de Newstead, alternaient avec les crânes et les squelettes.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

danse , vie

“Vers la fin de 1790, John Byron obtint de sa femme et de sa sœur, Mrs Leigh, un peu d'argent pour fuir en France. Mrs Leigh possédait une maison à Valenciennes. Ce fut là qu'alla vivre le capitaine déchu, mêlé à la Révolution française sans la comprendre, troussant les servantes d'auberge et toujours à court d'un louis.”

André Maurois

À propos du père de Byron.
Don Juan ou la vie de Byron, 1952

sœur , femmes , argent , maison

“La cave était bonne et les filles de service pourvoyaient aux autres plaisirs de la bande. Byron était assez fier de cette petite troupe de jolies servantes recrutées dans les villages voisins. Ces mœurs faciles lui semblaient féodales, idylliques, et d'ailleurs flatteuses. L'abbaye, dans la légende locale, devenait le repaire d'un nouveau Mauvais Lord.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

fille , plaisir

“Parmi les aïeux de George Sand, tous les personnages sont extraordinaires. Les rois s'y mêlent aux chanoinesses, les grands soldats aux filles de théâtre. Toutes les femmes s'appellent Aurore, comme dans les contes de fées; toutes ont des fils, des amants, et préfèrent les fils aux amants. Les enfants naturels y tombent comme grêle, mais sont reconnus, exaltés, royalement élevés. Tous sont séduisants, anarchistes, tendres et cruels.”

André Maurois

Lélia ou la vie de George Sand, 1952

fille , femmes , enfants

“Pour comprendre Aurore Dudevant en 1830, et son besoin d'aventures sentimentales et spirituelles, il faut se représenter ce qu'étais alors, en France, l'effervescence intellectuelle. La Passion régnait. Comme autrefois la Raison, la Folie était déifiée. Les nouveaux poètes, les nouvelles doctrines philosophiques et sociales enivraient les jeunes. On se disait hugolâtre, saint-simonien, fouriériste avec délire.”

André Maurois

Lélia ou la vie de George Sand, 1952

passion , faute , folie

“L'attitude était agréable; il payait d'une assez dure solitude le droit de mépriser les hommes et les femmes, mais ce mépris avait des charmes. Il était Lord Byron, baron Byron de Rochdale, Timon de Newstead, misanthrope. Depuis la mort de son Terre-Neuve, il n'aimait personne que le souvenir de celui-ci, un daim apprivoisé et trois tortues grecques.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

solitude , agréable , mort , femmes

“Pour Byron, le Créateur existait, mais la Création était mauvaise. Caïn avait raison de se plaindre du Dieu des Juifs, Prométhée de maudire Jupiter, et lui, George Gordon Byron, victime innocente de la fatalité de son sang, il appartenait, lui aussi, à la race des grands révoltés.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

Dieu

“Toujours elle souhaitera retrouver l'indépendance masculine, dont Nohant et Deschartres lui avaient donné le goût. Toujours aussi elle gardera ce sens que donne le contact avec les réalités de la terre et du travail. La pensée trop libre n'avance pas, malgré ses efforts; elle aurait besoin, comme l'oiseau, de la résistance du milieu. L'action révèle les limites que doit s'imposer l'esprit.”

André Maurois

Lélia ou la vie de George Sand, 1952

oiseau , réalité , effort , pensée

“Dans le cachot de Bonnivard où Byron grava son nom, ils se firent raconter l'histoire de cette victime des tyrans et Byron, en une seule nuit, écrivit Le Prisonnier de Chillon, tandis que Shelley composait l' Hymne à la Beauté intellectuelle.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

histoire , nuit , beauté

“Tout surpris de glisser parmi des palais roses, Hanson et son fils arrivèrent en gondole, chargés de liasses de documents, de brosses à dents et de poudre rouge. Ils montèrent les marches du Palazzo Mocenigo entre des chiens, des oiseaux, un renard, un loup en cage, puis, par un escalier de marbre, furent conduits à l'appartement de Byron.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

oiseau , loup , chienne , chiens

“Elle ne pensait pas aux hommes. Au couvent, elle avait trouvé les jeunes filles divisées en trois groupes : les sages, pieuses et douces; les diables, rebelles et amusantes; entre les deux, les bêtes, masse inerte et fluide comme le marais des assemblées. La première année, « Dupin » fut un diable, mêlé à toutes les folles expéditions sur les toits et dans les caves.”

André Maurois

Lélia ou la vie de George Sand, 1952

fille , hommes , fous

“On ne pense pas sans danger contre la masse des hommes. Vers qui irais-je, sinon vers ceux qui se défendent comme moi?”

André Maurois

La Voie Royale, 1930

pensée , hommes

“Depuis quelques instants, un terrible orage s'était abattu sur Missolonghi. La nuit tombait; éclairs et coups de tonnerre se succédaient dans l'obscurité. La brève lueur des éclairs dessinait au loin, sur la lagune, la silhouette sombre des îles. La pluie, balayée par le vent, battait les vitres des maisons. Les soldats et les bergers qui s'y étaient réfugiés ignoraient encore la funèbre nouvelle, mais il croyaient, comme leurs ancêtres, que des prodiges accompagnaient la mort d'un héros et, remarquant la violence inouïe du tonnerre, se disaient entre eux « Byron est mort.»”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

nuit , mort , maison , Loin

“Un soir, Londres avait été pour lui un désert peuplé de trois ou quatre amis; le lendemain, c'était une ville des Mille et Une Nuits, toute semée de palais illuminés qui s'ouvraient au plus illustre des jeunes Anglais.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

nuit

“La jeunesse est une religion dont il faut toujours finir par se convertir…”

André Maurois

La Voie Royale, 1930

faute , jeunesse , religion

“Garçon privé de père, il avait appris très jeune à mépriser toute autorité. Son esprit ne reconnaissait pas le devoir d'obéir à des êtres dont il avait découvert les faiblesses; son orgueil lui défendait de plier par prudence, à défaut de respect.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

“Dans les dîners de Mayfair le murmure des conversations ne semblait plus être qu'un long « Byr'n, Byr'n » toujours répété. Chaque saison avait alors son lion politique, militaire ou littéraire. Byron fut le lion sans rival des soirées de 1812.
Il connut « cette mer étincelante de pierreries, de plumes, de perles et de soie .»”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

Saison

“Quand la révolution de Mirabeau devint celle de Danton, Mme Dupin cessa d'applaudir.”

André Maurois

Lélia ou la vie de George Sand, 1952

“Il y a toujours dans l'histoire d'un peuple des moments où ceux mêmes qui en jouissent sont las de la platitude de l'ordre établi. Childe Harold dans la vie de l'Angleterre paraissait en un tel moment.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

histoire , vie

“Ravenne devait lui plaire, petite ville mystérieuse qui cachait dans ses rues étroites et fraîches les reliques d'un empire barbare.”

André Maurois

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

“Ses plaisirs étaient d'un enfant malfaisant. Il allait, la nuit, ouvrir les écluses des ruisseaux pour détruire les usines de cotonnades; il vidait les étangs de ses voisins; au bord du sien, il avait fait construire deux petits forts en pierre et une flotte de bateaux-jouets qu'il lançait sur le lac. Il passait des journées entières à diriger des batailles navales entre les bateaux et les forts, qui tiraient les uns sur les autres avec des canons en miniature.”

André Maurois

À propos d'un ancêtre de Byron, duquel il héritera l'abbaye de Newstead.
Don Juan ou la vie de Byron, 1952

nuit , enfants , plaisir

André Maurois: Citations en anglais

“He who allows himself to be devoured will be devoured, and he will die before he has done his work. The man who has an ardent passion for work asks of others only what will help him. He shirks no work that ca be of use and that he ca do well, but he flies from conversations, meetings, talkfests, studios full of phrase-makers. Goethe even advises such a man to ignore daily events if he cannot do anything about them. If we spend an hour every morning informing ourselves about distant wars and another hour lamenting their possible consequences, when we are neither ministers, generals, nor journalists, nor anything, we render no service to our country and we waste the most irrecoverable of our possessions: our own short life.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Working

“I like the War. It is only War that gives us a normal existence. What do you do in peace-time? You stay at home; you don't know what to do with your time; you argue with your parents, and your wife - if you have one. Everyone thinks you are an insufferable egotist - and so you are. The War comes; you only go home every five or six months. You are a hero, and, what women appreciate much more, you are a change. You know stories that have never been published. You've seen strange men and terrible things. Your father, instead of telling his friends that you are embittering the end of his life, introduces you to them as an oracle. These old men consult you on foreign politics. I you are married, your wife is prettier than ever; if you are not, all the girls lay siege to you.”

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André Maurois

Les silences du colonel Bramble (The Silence of Colonel Bramble)

“Tell only what is necessary to the person one must tell, and only when it must be told.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Leadership

“There is no happiness without forgetfulness. I have never known a real man of action to be unhappy during action. How could he be? Like a child at play, he stops thinking of himself.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Happiness

“…It's much better to run the risk of a few kisses before marriage, for they at least leave some memories.”

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André Maurois

"… or some regrets."
A Time for Silence

“The really great novel tends to be the exact negative of its author's life. "The characters crowd onto the page", writes Mauriac, "there to accomplish all those things which the personal destiny of the author has kept at bay.”

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André Maurois

The Art of Writing

“The man who truly loves his work returns to it after the briefest rest with a curious kind of voluptuousness. When he is completely absorbed in his job, the end of work seems like the end of life.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Working

“Nothing is so discouraging to subordinates as a chief who hesitates. "Firmness," said Napoleon, "prevails in all things."”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Leadership

“Medicine is a very old joke, but it still goes on.”

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André Maurois

Les silences du colonel Bramble (The Silence of Colonel Bramble)

“Novelty, the most potent of all attractions, is also the most perishable.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Loving

“In restaurants, the duration of silence between couples is too often proportionate to the length of their life together.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Loving

“Telephones are like women. No one really knows anything about them. One fine day, something goes wrong; you try to find out why, no good, you swear, you shake them up a bit and all is well.”

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André Maurois

Les silences du colonel Bramble (The Silence of Colonel Bramble)

“Old age is far more than white hair, wrinkles, the feeling that it is too late and the game finished, that the stage belongs to the rising generations. The true evil is not the weakening of the body, but the indifference of the soul. Upon crossing the shadow line, it is more the desire to act than the power to do so that is lost. Is it possible, after fifty years of experiences and disappointments, to retain the ardent curiosity of youth, the desire to know and understand, the power to love wholeheartedly, the certainty that beauty, intelligence, and kindness unite naturally, and to preserve faith in the efficacy of reason? Beyond the shadow line lies the realm of even, tempered light where the eyes, not being dazzled any more by the blinding sun of desire, can see things and people as they are. How is it possible to believe in the moral perfection of pretty women if you have loved one of them? How is it possible to believe in progress when you have discovered throughout a long and difficult life that no violent change can triumph over human nature and that it is only the most ancient customs and ceremonies that can provide people with the flimsy shelter of civilization? "What's the use?" says the old man to himself. This is perhaps the most dangerous phrase he can utter, for after having said: "What's the use of struggling?" he will say one day: "What's the use of going out?" then: "What's the use of leaving my room?" then: "What's the use of leaving my bed?" and at last comes "What's the use of living?"”

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André Maurois

which opens the portals of death.
Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Growing Old

“A man who works under orders with other men must be without vanity. If he has too strong a will of his own and if his ideas are in conflict with those of his chief, the execution of orders will always be uncertain because of his efforts to interpret them in his own way. Faith in the chief must keep the gang together. Obviously deference must not turn into servility. A chief of staff or a departmental head should be able, if it seems to him (rightly or wrongly) that his superior is making a serious mistake, to tell him so courageously. But this sort of collaboration is really effective only if such frankness has true admiration and devotion behind it. If the lieutenant does not admit that his chief is more experienced and has better judgment than he himself, he will serve him badly. Criticism of the chief by a subordinate must be accidental and not habitual. What must an assistant do if he is sure he is right and if his chief refuses to accept his criticisms? He must obey the order after offering his objections. No collective work is possible without discipline. If the matter is so serious that it can have a permanent effect upon the future of a country, an army, or a commercial enterprise, the critic may hand in his resignation. But this must be done only as a last resort; as long as a man thinks he can be useful he must remain at his post.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Working

“"Nothing," wrote General de Gaulle, "strengthens authority so much as silence." Speech dilutes thought; it allows one's courage to leak away - in short, it dissipates the concentration that is required.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Leadership

“He who has not spent hours, days, or years with someone he loves cannot know what happiness is, for he is unable to imagine a protracted miracle like this - one which makes out of ordinary sights and events the most enchanted existence.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Happiness

“It only requires a glance at the advertisements in American magazines to understand how strong and how continuous is woman's preoccupation with her conquest of man.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Loving

“It is not events and the things one sees and enjoys that produce happiness, but a state of mind which can endow events with its own quality, and we must hope for the duration of this state rather than the recurrence of pleasurable events. Is this state actually an interior one, and can we recognize it otherwise than the by the changes it produces in all exterior things? If we exclude sensation and memory from our thoughts, there is nothing left but a wordless emptiness. Where can pure ecstasy and pure happiness be found? As certain phosphorescent fish see the deep water, the seaweed, and the other creatures of the sea light up at their approach but never perceive the movable source of this illumination because it is in themselves, so the happy man, though he is aware of his effect upon others, has difficulty in perceiving his happiness and even greater difficulty in predicting it.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Happiness

“A little unsure of himself in her presence, he always addressed her in questions, a habit common to parents, sovereigns, generals, and teachers.”

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André Maurois

A Time for Silence

“To amuse is not to teach. The object of teaching is to erect a framework of knowledge in a child's mind and gradually to bring the child as near as may be to the average level of intelligence. Later in life the facts taught by experience and new discoveries will add themselves to this framework. It is wrong to attempt to upset this natural order and to appeal to a child's mind by diverting it with the spectacle of modern life. Teaching by means of pictures, radio, and the cinema is in itself ineffective; these methods must not be used unless they involve (and this is possible) some effort or special enthusiasm. That which is learned without difficulty is soon forgotten, and for the same reason, oral instruction which does not require the pupil's personal participation is almost always rather useless. Eloquence slides in and out of young minds. To listen is not to work.”

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André Maurois

Naturally this does not apply to the teaching of modern languages.
Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Working

“All primitive people thought that a lunatic was possessed by a spirit. When his incoherent words more or less accord with the moral prejudices of the time, the spirit is a good one, and the man i s a saint. In the opposite case, the spirit is evil and the man must be suppressed. It is just according to the time and place and the doctors, whether a prophetess would be worshipped as a priestess or ducked as a witch. Innumerable violent lunatics have escaped the cells, thanks to the War, and their very violence has made heroes of them. And in every Parliament there are at least five or six undisputed idiots who got elected for their madness through the admiration of their constituents.”

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André Maurois

Les silences du colonel Bramble (The Silence of Colonel Bramble)

“Disinterestedness is a necessary attribute to real friendship and it is the duty of one friend to guess another's problems and render assistance before it is asked. If our friends have needs that we can satisfy, we should relieve them of the necessity of seeking our help. Apart from the satisfaction usually produced by an action, this permanent ability to give pleasure is perhaps the only advantage of wealth and power.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Friendship

“Of women he [Voltaire] has no very high opinion. To judge from his treatment of them, their minds are exclusively occupied by the prospect of making love to handsome young men with good figures, though, being both venal and timid, they are prepared to hire their bodies to old inquisitors or soldiers if, by so doing, they can save their own lives or amass riches. They are inconstant, and will gladly cut off the nose of a husband fondly mourned in order to cure a new lover.”

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André Maurois

The Art of Writing

“Why, when I have won her, do I continue to woo her? Because, though she belongs to me, she is not and never will be mine.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Loving

“Everything that tends to make it difficult to distinguish youth from age is an act of civilization. The best-mannered age in history invented the wig - a homage rendered by hair to baldness. The effect of powder and rouge is to make young women like their grandmothers, and invalids like healthy people. Clever dressmaking establishments and beauty shops create fashions which make it possible for elderly women to keep hoping. After a certain age, the art of dressing consists of hiding one's shortcomings, and this is another form of politeness. The veil is a marvelous invention for confusing the image and giving its wearers the semblance of beauty. All adornments are veils: they conceal the ravages of time as well as may be.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Growing Old

“There are more love marriages in the United States than in any other country, but Americans are also given to quick and frequent divorces.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Marriage

“Friendship is the positive and unalterable choice of a person whom we have singled out for qualities that we most admire.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Friendship

“The desire for security, very marked in women, draws the weaker among them to men who, by their strength or ability, seem to offer protection and support. In time of war they count a warrior's scalps; in time of peace they hunt for genius or wealth. To the man in love the giving of gifts is a way of asserting his power. The penguin and the banker offer pebbles of varying brilliance to their respective loved ones. The finch presents twigs and leaves to its mate as the young man presents woolen threads in the form of carpets and curtains to his fiancee. The swallow and the woman begin to thing of the nest the moment they have chosen their males.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Loving

“To disgust men with their work is a serious blunder on the part of human society; what could be more natural than their liking for what they do? Work keeps off boredom, vice, and poverty. It is the remedy for all imagined evils. "The souls' joy lies in doing," said Shelly. Active work saves man from himself; indolence make shim a prey to useless regrets, dangerous reveries, enviousness, and hate. Also the first rule of the art of governing is, at all costs, to keep a nation at work. A bored nation is impossible to govern, but a nation occupied by work which it believes to be useful and accomplishes on its own initiative is already a happy one.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Working

“A great statesman, like a good housekeeper, knows that cleaning has to be done every morning.”

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André Maurois

Un Art de Vivre (The Art of Living) (1939), The Art of Leadership

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