Citations sur originalité

Une collection de citations sur le thème de originalité, tout, pluie, bien-être.

Citations sur originalité

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“L'originalité est une vertu estimée pourvu qu'elle ne s'avère pas trop dérangeante.”

Claude Allègre (1937) géochimiste et homme politique français

L'Écume de la Terre, 1983

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“Au fond de toute originalité, il y a un défaut.”

Jacques Chardonne (1884–1968) écrivain français

L'amour, c'est beaucoup plus que l'amour, 1957

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“Autant que la littérature, la musique peut déterminer un bouleversement, un renversement émotif, une tristesse ou une extase absolues ; autant que la littérature, la peinture peut générer un émerveillement, un regard neuf porté sur le monde. Mais seule la littérature peut vous donner cette sensation de contact avec un autre esprit humain, avec l'intégralité de cet esprit, ses faiblesses et ses grandeurs, ses limitations, ses petitesses, ses idées fixes, ses croyances ; avec tout ce qui l'émeut, l'intéresse, l'excite ou lui répugne. Seule la littérature peut vous permettre d'entrer en contact avec l'esprit d'un mort, de manière plus directe, plus complète et plus profonde que ne le ferait même la conversation avec un ami – aussi profonde, aussi durable que soit une amitié, jamais on ne se livre, dans une conversation, aussi complètement qu'on ne le fait devant une feuille vide, s'adressant à un destinataire inconnu. Alors bien entendu, lorsqu'il est question de littérature, la beauté du style, la musicalité des phrases ont leur importance ; la profondeur de la réflexion de l'auteur, l'originalité de ses pensées ne sont pas à dédaigner ; mais un auteur c'est avant tout un être humain, présent dans ses livres, qu'il écrive très bien ou très mal en définitive importe peu, l'essentiel est qu'il écrive et qu'il soit, effectivement, présent dans ses livres (il”

Soumission

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“Il faudrait pouvoir restituer au mot « philosophie » sa signification originelle : la philosophie — l'« amour de la sagesse » — est la science de tous les principes fondamentaux; cette science opère avec l'intuition, qui « perçoit », et non avec la seule raison, qui « conclut ». Subjectivement parlant, l'essence de la philosophie est la certitude; pour les modernes au contraire, l'essence de la philosophie est le doute : le philosophe est censé raisonner sans aucune prémisse (voraussetzungsloses Denken), comme si cette condition n'était pas elle-même une idée préconçue; c'est la contradiction classique de tout relativisme. On doute de tout, sauf du doute(1).

La solution du problème de la connaissance — si problème il y a — ne saurait être ce suicide intellectuel qu'est la promotion du doute; c'est au contraire le recours à une source de certitude qui transcende le mécanisme mental, et cette source — la seule qui soit — est le pur Intellect, ou l'Intelligence en soi. Le soi-disant « siècle des lumières » n'en soupçonnait pas l'existence; tout ce que l'Intellect pouvait offrir — de Pythagore jusqu'aux scolastiques — n'était pour les encyclopédistes que dogmatisme naïf, voire « obscurantisme ». Fort paradoxalement, le culte de la raison a fini dans cet infra-rationalisme — ou dans cet « ésotérisme de la sottise » — qu'est l'existentialisme sous toutes ses formes; c'est remplacer illusoirement l'intelligence par de l'« existence ».

D'aucuns ont cru pouvoir remplacer la prémisse de la pensée par cet élément arbitraire, empirique et tout subjectif qu'est la « personnalité » du penseur, ce qui est la destruction même de la notion de vérité; autant renoncer à toute philosophie. Plus la pensée veut être « concrète », et plus elle est perverse; cela a commencé avec l'empirisme, premier pas vers le démantèlement de l'esprit; on cherche l'originalité, et périsse la vérité(2).
(…)
!
Somme toute, la philosophie moderne est la codification d'une infirmité acquise; l'atrophie intellectuelle de l'homme marqué par la « chute » avait pour conséquence une hypertrophie de l'intelligence pratique, d'où en fin de compte l'explosion des sciences physiques et l'apparition de pseudo-sciences telles que la psychologie et la sociologie.”

The Transfiguration of Man

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“Le génie véritable peut développer sans innover : il atteint la perfection, la profondeur et la puissance d'expression, d'une manière presque imperceptible, moyennant les impondérables de vérité et de beauté qui mûrissent dans l'humilité, sans laquelle il n'y a pas de vraie grandeur. Au point de vue l'art sacré ou simplement traditionnel, on ne se préoccupe pas de la question de savoir si une oeuvre est "originale" ou "copiée" : dans une série de copies d'un modèle canonique, telle copie – peut être moins "originale" qu'une autre – est une oeuvre géniale, par un concours de conditions précieuses qui n'ont rien à voir avec une affectation d'originalité ou quelque autre crispation de l'ego.

Et ceci nous permet de dégager une double erreur fondamentale sans laquelle les prétentions de soi-disant artistes seraient inconcevables : à savoir qu'une originalité contraire aux normes collectives héréditaires soit psychologiquement possible en dehors des cas d'aliénation mentale, et qu'un homme puisse produire une vraie oeuvre d'art qui ne soit comprise à aucun degré par nombre d'hommes intelligents et cultivés appartenant à la même civilisation, à la même race et à la même époque que le soi-disant artiste. En réalité, les prémisses d'une telle originalité ou singularité n'existent point dans l'âme humaine normale, ni à plus forte raison dans l'intelligence pure; les singularités modernes, loin de relever de quelque "mystère" de la création artistique, ne sont qu'erreur philosophique et déformation mentale. Chacun se croit obligé d'être un grand homme; la nouveauté est prise pour de l'originalité, l'introspection morbide pour de la profondeur, le cynisme pour de la sincérité, la prétention pour du génie, si bien qu'on finit par prendre un schéma d'anatomie ou une peau de zèbre pour de la peinture; on fait de la "sincérité" un critère absolu, comme si une oeuvre ne pouvait pas être psychologiquement "sincère", mais spirituellement fausse ou artistiquement nulle. La grande erreur de ces artistes est d'ignorer délibérément la valeur objective et qualitative des formes et des couleurs et de se croire à l'abri dans un subjectivisme qu'ils estiment intéressant et impénétrable, alors qu'il n'est que banal et ridicule; leur erreur même les oblige à recourir, dans le monde des formes, aux possibilités les plus inférieures, comme Satan qui, voulant être aussi "original" que Dieu, n'avait plus d'autre choix que l'horreur.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

Caste e Razze

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“Rien n'est plus monotone que les illusions d'originalité chez des hommes à qui l'on a inculqué, dès l'enfance, le préjugé du « génie créateur »”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

Spiritual Perspectives And Human Facts

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