Citations sur brute

Une collection de citations sur le thème de brute, pluie, deux, hommes.

Citations sur brute

Claude Bernard photo
Abel Bonnard photo
Robert Sheckley photo
Virginia Woolf photo
James Joyce photo
Joseph Joubert photo
André Maurois photo
Anaïs Nin photo

“Hugo et moi sommes allés dans un autre bordel, où les femmes étaient plus laides que celles du 32, rue Blondel. La pièce était couverte de miroirs. Les femmes se déplaçaient comme un troupeau d'animaux passifs, deux par deux, en se dandinant, sur la musique du phonographe. Je m'étais fait beaucoup d'idées avant de venir. Je n'arrivais pas à croire à la laideur de ces femmes lorsqu'elles sont entrées. Dans mon esprit, la danse de femmes nues était encore un spectacle plein de beauté et de volupté. En voyant tous ces seins tombant avec leurs gros mamelons marron comme du cuir, en voyant ces jambes bleuâtres, ces ventres proéminents, des sourires où il manquait des dents et ces amas de chair brute tournoyant passivement, tels des chevaux de bois sur un manège, j'ai perdu toute sensibilité […]. Les poses monotones se succédaient et, de temps à autre, sans le moindre signe de désir, les femmes s'embrassaient entre elles sans passion, asexuées. Hanches, fesses rebondies, mystérieuse toison sombre entre les jambes — tout cela exposé aux regards avec si peu de sens qu'il nous a fallu deux jours, à Hugo et à moi, pour dissocier mon corps, mes jambes, mes seins de ce troupeau d'animaux remuants. Ce que j'aimerais, c'est me joindre à elles un soir, marcher, nue, au milieu d'elles dans la pièce, regarder les hommes et les femmes assis là et observer leurs réactions au moment où j'apparais, moi, l'intruse.”

Anaïs Nin (1903–1977) écrivain américaine

Henry et June — Les cahiers secrets, 1986

François Rabelais photo

“Dés le commencement il inventa l'art fabrile, et agriculture pour cultiver la terre, tendent à la fin qu'elle luy produisit Grain. Il inventa l'art militaire et armes pour Grain defendre, Medicine et Astrologie avecques les Mathematicques necessaires pour Grain en saulveté par plusieurs siecles guarder : et mettre hors calamitez de l'air : deguast des bestes brutes : larrecin des briguans.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Dès les commencements, il inventa l'art du forgeron, ainsi que l'agriculture pour cultiver la terre, afin de produire des Céréales. Il inventa l'art militaire et les armes pour défendre les Céréales, la Médecine et l'Astrologie pour, avec les Mathématiques, pour conserver les Céréales en sécurité pendant plusieurs siècles, les préserver des calamités de l'air, des dégâts des bêtes sauvages, des larcins des briguands.
Messire Gaster, géant et symbole de la faim, est présenté comme l'origine du progrès technique : le génie humain vient de sa panse qui l'assujettit.
Œuvre, Quart Livre

Octavio Paz photo

“Jeté sur mon lit, je demande le sommeil brut, le sommeil de la momie.”

Octavio Paz (1914–1998) poète, essayiste et diplomate mexicain

Poésie, Liberté sur parole, 1929

André Breton photo
Jacques Ellul photo
George Sand photo
Vladimir Nabokov photo
Pierre Manent photo
Germaine Tillion photo
Serge Gainsbourg photo

“Du champ’, du brut, des vamps, des putes.”

Serge Gainsbourg (1928–1991) auteur-compositeur-interprète français
Boccace photo
Christian Bobin photo
Margaret Thatcher photo

“Le socialisme a l'État pour credo. Il considère les êtres humains ordinaires comme le matériau brut de ses projets de changements sociaux.”

Margaret Thatcher (1925–2013) politicienne britannique

Propos tenus dans un discours devant le Conseil central de son parti, en mars 1990
10 Downing Street, Mémoires, 1993

Octave Mirbeau photo
Frithjof Schuon photo
Émile Zola photo
Hannah Arendt photo
Charles Dantzig photo
François Rabelais photo
Nadine Ribault photo
James Joyce photo

“Une vie terrible aussi celle des marins. Les grosses brutes de paquebots qui prennent le large et barbotent dans la nuit et beuglent comme des veaux marins. Faugh a ballagh.”

Arrière, bougre de nom de dieu ! D'autres dans des coquilles de noix, avec un bout de voile comme un mouchoir de poche, dansant comme des bouchons sur l'eau, quand les vents soufflent en tempête. Et mariés qui plus est. Quelquefois pendant des années on ne sait pas où, à l'autre bout du monde.
Ulysse, 1922