Citations sur poignard

Une collection de citations sur le thème de poignard, jour, sang, fait.

Citations sur poignard

Roger Martin du Gard photo
Louis Aragon photo

“Voici des années mortes. On vit au jour le jour. De temps à autre, on tourne la page et ce qu'on lit au verso n'est pas pour effrayer. A force de monter les escaliers et de les descendre, je me suis fait une philosophie. Quelques pays, quelques amis : tout passe, et parfois il y a des colères bleues, des injures, des gifles, un peu de sang sur les doigts. Mais ce qui revient toujours, c'est le décor de Paris que traversent la Seine et le métropolitain comme deux poignards tatoués.”

Louis Aragon (1897–1982) poète et romancier français

Cette citation provient d'une revue dirigée par André Breton. Elle expose les propos critiques de Louis Aragon dans une rubrique qu'il lui avait été attribuée dans ce numéro. Il avait choisi notamment de commenter le recueil Dix-neuf poèmes élastiques de Blaise Cendrars dont il est question ici.
Littérature n°8, 1919 (critique)

André Breton photo
André Breton photo

“Ma femme à la langue d'hostie poignardée.”

André Breton (1896–1966) poète et écrivain français

Poésie, Clair de Terre, 1923

Xavier Forneret photo
Louis Antoine de Saint-Just photo
Arturo Pérez-Reverte photo

“Le répit dure peu. A peine passé le gros de la nouvelle charge française, tous, Máiquez compris, ressortent dans la rue, sur le pavé glissant de sang. José Antonio López Regidor, trente ans, reçoit une balle à bout portant juste au moment où, ayant réussi à se jucher sur la croupe du cheval d'un mamelouk, il lui plantait sou poignard dans le cœur. D'autres tombent aussi, et parmi eux Andréz Fernández y Suárez, comptable à la Compagnie royale de La Havanne, âgé de soixante-deux ans, Valerio García Lázaro, vingt et un ans, Juan Antonio Pérez Bohorques, vingt ans, palefrenier aux Gardes du Corps Royales, et Antonia Fayloa Fernández, une habitante de la rue de la Abada. Le noble du Guipúzcoa José Manuel de Barrenechea y Lapaza, de passage à Madrid, qui est sorti ce matin de son auberge en entendant le tumulte avec une canne-épée, deux pistolets de duel à la ceinture et six cigares de La Havanne dans une poche de sa redingote, reçoit un coup de sabre qui lui fend la clavicule gauche jusqu'à la poitrine. A quelques pas de là, au coin de l'hôtel des Postes et de la rue Carretas, les petits José de Cerro, dix ans, qui va pieds nus, et José Cristóbal García, douze ans, résistent à coups de pierres à un dragon de la Garde impériale avant de mourir sous son sabre. Pendant ce temps, le prêtre don Ignacio Hernández, épouvanté par tout ce qu'il voit, a ouvert le couteau qu'il portait dans sa poche. Les pans de sa soutane retroussés jusqu'à la taille, il bataille de pied ferme au milieu des chevaux, avec ses paroissiens de Fuencarral.”

Arturo Pérez-Reverte (1951) écrivain espagnol

Un jour de colère, 2008

Juan Donoso Cortés photo

“Il s'agit de choisir entre la dictature qui vient d'en bas, et la dictature qui vient d'en haut : je choisis celle qui vient d'en haut, parce qu'elle vient de régions plus pures et sereines; il s'agit de choisir, en fin de compte, entre la dictature du poignard et la dictature du sabre : je choisis celle du sabre, parce qu'elle est plus noble.”

Juan Donoso Cortés (1809–1853)

Se trata de escoger entre la dictadura que viene de abajo, y la dictadura que viene de arriba: yo escojo la que viene de arriba, porque viene de regiones más limpias y serenas; se trata de escoger, por último, entre la dictadura del puñal y la dictadura del sable: yo escojo la dictadura del sable, porque es más noble.
es
Wikiquote
Discours sur la dictature, 1849

Octavio Paz photo
Xavier Forneret photo
Emily Dickinson photo
Andrzej Sapkowski photo

“Toi et ta grande cause… (Ignorant le troubadour, le sorceleur avança en titubant.) Ta grande cause, Filippa, et ton choix, c'est un blessé, poignardé de sang-froid, quand il a eu fini d'avouer ce que tu voulais savoir et qu'il m'était interdit de connaître. Ta grande cause, ce sont tous ces cadavres qui n'auraient pas dû être… Pardon, je me suis mal exprimé… Ce ne sont pas des cadavres… mais des causes de moindre importance!
- Je savais que tu ne comprendrais pas.
- Non, en effet. Et je ne le comprendrais jamais. Mais je sais ce qu'il en est. Vos grandes affaires, vos guerres, votre combat pour sauver le monde… Votre fin qui justifie vos moyens… Tends l'oreille, Filippa. Tu entends ces voix, ces cris? Ce sont de gros chats qui luttent pour une grande cause. Un règne absolu sur un tas d'ordures. Ce n'est pas rien, là-bas, on fait couler du sang et on s'étripe. Là-bas, c'est la guerre. Mais ces deux guerres, celle des chats et la tienne, m'importent incroyablement peu!”

Krew elfów
Variante: Toi et ta grande cause... (Ignorant le troubadour, le sorceleur avança en titubant.) Ta grande cause, Filippa, et ton choix, c'est un blessé, poignardé de sang-froid, quand il a eu fini d'avouer ce que tu voulais savoir et qu'il m'était interdit de connaître. Ta grande cause, ce sont tous ces cadavres qui n'auraient pas dû être... Pardon, je me suis mal exprimé... Ce ne sont pas des cadavres... mais des causes de moindre importance!
- Je savais que tu ne comprendrais pas.
- Non, en effet. Et je ne le comprendrai jamais. Mais je sais ce qu'il en est. Vos grandes affaires, vos guerres, votre combat pour sauver le monde... Votre fin qui justifie vos moyens... Tends l'oreille, Filippa. Tu entends ces voix, ces cris? Ce sont de gros chats qui luttent pour une grande cause. Un règne absolu sur un tas d'ordures. Ce n'est pas rien, là-bas, on fait couler du sang et on s'étripe. Là-bas, c'est la guerre. Mais ces deux guerres, celle des chats et la tienne, m'importent incroyablement peu!