Citations sur fable

Une collection de citations sur le thème de fable, tout, fait, esprit.

Citations sur fable

Gabriele d'Annunzio photo
Bruno Gollnisch photo
Jorge Luis Borges photo
Octave Gréard photo
Aristote photo
Rocé photo
Hérodote photo

“Parler de l'Océan, c'est remplacer toute explication par une fable obscure, et cette théorie ne mérite pas qu'on la réfute. Je ne connais pas, moi, de fleuve « Océan »; Homère, ou quelque autre poète plus ancien aura, je pense, inventé ce nom pour s'en servir dans ses fables.”

Hérodote (-484–-425 avant J.-C.) historien grec

À propos du fleuve Océan qui entoure le monde dans de nombreux textes poétiques, dont les épopées d'Homère.
Livre II (l'Égypte)

Marie de Sévigné photo
Yasmina Khadra photo

“Dans le ciel, où tant de romances s’étaient diluées jadis, un croissant de lune se mouche dans un nuage. Par-dessus le muret de la résidence, on peut voir les lumières de Jérusalem, avec ses minarets et le clocher de ses églises qu’écartèle désormais ce rempart sacrilège, misérable et laid, né de l’inconsistance des hommes et de leurs indécrottables vacheries. Et pourtant, malgré l’affront que lui fait le Mur de toutes les discordes, Jérusalem la défigurée ne se laisse pas abattre. Elle est toujours là, blottie entre la clémence de ses plaines et la rigueur du désert de Judée, puisant sa survivance aux sources de ses vocations éternelles auxquelles ni les rois de naguère ni les charlatans d’aujourd’hui n’auront accédé. Bien que cruellement excédée par les abus des uns et le martyre des autres, elle continue de garder la foi – ce soir plus que jamais. On dirait qu’elle se recueille au milieu de ses cierges, qu’elle recouvre toute la portée de ses prophéties maintenant que les hommes se préparent à dormir. Le silence se veut un havre de paix. La brise crisse dans les feuillages, chargée d’encens et de senteurs cosmiques. Il suffirait de prêter l’oreille pour percevoir le pouls des dieux, de tendre la main pour cueillir leur miséricorde, d’une présence d’esprit pour faire corps avec eux.
J’ai beaucoup aimé Jérusalem, adolescent. J’éprouvais le même frisson aussi bien devant le Dôme du Rocher qu’au pied du mur des Lamentations et je ne pouvais demeurer insensible à la quiétude émanant de la basilique du Saint-Sépulcre. Je passais d’un quartier à l’autre comme d’une fable ashkénaze à un conte bédouin, avec un bonheur égal, et je n’avais pas besoin d’être un objecteur de conscience pour retirer ma confiance aux théories des armes et aux prêches virulents. Je n’avais qu’à lever les yeux sur les façades alentour pour m’opposer à tout ce qui pouvait égratigner leur immuable majesté. Aujourd’hui encore, partagée entre un orgasme d’odalisque et sa retenue de sainte, Jérusalem a soif d’ivresse et de soupirants et vit très mal le chahut de ses rejetons, espérant contre vents et marées qu’une éclaircie délivre les mentalités de leur obscur tourment. Tour à tour Olympe et ghetto, égérie et concubine, temple et arène, elle souffre de ne pouvoir inspirer les poètes sans que les passions dégénèrent et, la mort dans l’âme, s’écaille au gré des humeurs comme s’émiettent ses prières dans le blasphème des canons…”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

Octave Gréard photo

“[…] à ceux qui ne comprennent pas La Fontaine, elle se borne à répondre : « On ne fait point entrer certains esprits durs et farouches dans le charme et dans la facilité des Fables; cette porte leur est fermée et la mienne aussi. »”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

Il est ici question de Madame de Sévigné.
L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Préface

Quentin Crisp photo

“« On ne vous voudra jamais, » a-t-il [un agent de conscription] dit, et m'a donné un morceau de papier. Ceci me décrivait comme incapable d'être classé dans les niveaux A, B, etc., puisque je souffrais de perversion sexuelle. Quand mon humiliation est devenue l'une des fables contemporaines de Chelsea, une certaine Mlle. Marshall a dit, « Je n'aime pas tout à fait cette expression 'souffrir de.”

Ne devrait-on pas dire plutôt, 'se glorifier de'? »
"You'll never be wanted," he said, and thrust at me a smaller piece of paper. This described me as being incapable of being graded in grades A, B, etc., because I suffered from sexual perversion. When the story of my disgrace became one of the contemporary fables of Chelsea, a certain Miss Marshall said, "I don't much care for the expression 'suffering from.' Shouldn't it be 'glorying in'?"
en
The Naked Civil Servant (Fonctionnaire du nu)

Marco Denevi photo

“Morale de toute fable: l'homme est une bête.”

Marco Denevi (1922–1998) écrivain argentin

Moraleja de todas las fábulas: el hombre es un animal.
es

Suzanne Curchod photo
Urbain Gohier photo
Julius Evola photo
Amin Maalouf photo
Michel Onfray photo
Alphonse Allais photo
Michel de Montaigne photo

“Combien de choses nous servoyent hier d’articles de foy, qui nous sont fables aujourd’huy?”

Essais (1595), Book I
Source: The Complete Essays

Voltaire photo
Napoléon Bonaparte photo
Léon X photo

“Leo the tenth was a Florentine borne, of the noble house of Medicea, and called ere he were Pope John Medices. He being Deacon and Cardinal of Saint Maries, contrarie to all hope was chosen to succede Julius. He beinge diligetly from his youth trained up in learning under learned schoolmaisters, and especially one Angelus Politianus, did afterward greatly favour learned men. When he was but. xiv. yeres olde he was made cardinall by Innocentius the. viii. and at the yeres of xxxviii. he obtained the papacie. This Leo was of his owne nature a gentil and quiet person:but often times ruled by those that were cruell and contencious men, whom he suffered to do in many matters according to their insolent wil. He addicting himselfe to nicenesse, and takinge ease did pamper his fleshe in diverse vanities and carnal pleasures: At banqueting he delighted greatly in wine and musike: but had no care of preaching the Gospell, nay was rather a cruell persecutour of those that began then, as Luther and other to reveale the light thereof: for on a time when a cardinall Bembus did move a question out of the Gospell, the Pope gave him a very contemptuouse aunswere saiying: All ages can testifie enough howe profitable that fable of Christe hath ben to us and our companie: Sleidan faith he sente letters and bulles of pardons into all nations for suche as woulde give money for them, the effectes of his pardons were diverse, some especially to sell licence to eate butter, chese, egges, milke, and fleshe upon forbidden dates, and for this purpose he sent divers treasurers into al coutreis, and namelye one Samson a monke of Millaine into Germany, who by these pardons gathered out of sundrie places such hewge sommes of money that the worlde wondered at it, for he offered in one day to geve for the Papacie above an hundred and twentie thousand duckates.”

Léon X (1475–1521) prélat catholique

Propos rapportés, La « fable du Christ »