Citations sur comte

Une collection de citations sur le thème de comté, comte, bien-être, être.

Citations sur comte

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“Croire au progrès technique sur fond de conviction scientiste, dès le dernier tiers du [XIX], c'était croire au progrès de l'espèce humaine. C'était plus précisément croire que le progrès technique allait assurer le plus grand progrès possible de l'humanité vers la liberté et le bonheur. Il faut en effet tenir compte d'un clivage dans le champs des fins du progrès explicitement conceptualisées par les penseurs progressistes : d'une part, les finalités de l'ordre de la liberté, de la libération ou de l'émancipation (dont la condition nécessaire est le progrès du savoir); d'autre part, les finalités d'un tout autre ordre, résumable par le mot « bonheur », dont les conditions de possibilité (sécurité dans la paix et pleine satisfaction des besoins, d'où bien-être, plaisir, etc.) sont imaginées comme des effets de la maîtrise rationnelle ou théorico-pratique (par la science et la technique) de la nature (d'où l'éloge saint-simonien de l'exploitation sans limite de la terre), mais aussi de la société, d'où le souci commun à Saint-Simon, à Comte, à Renan et à Marx, de l'organisation et de la réorganisation de l'ordre social. L'humanité cesse d'être conçue « à l'image de Dieu », elle devient Dieu lui-même, elle s'y substitue en un sens, pour devenir le sujet de l'histoire universelle, dont le « progrès » est le moteur.”

Pierre-André Taguieff (1946) philosophe et politologue français

Essais, Les Contre-réactionnaires, 2007

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“Avoir un carrosse, un suisse, un maître d'hôtel, c'est être comme tout le monde. Pour être comme tout le monde, il faut être comme très peu de gens. Ceux qui vont à pied ne sont pas du monde; ce sont des bourgeois, des hommes du peuple, des gens de l'autre monde; et l'on dirait qu'un carrosse n'est pas tant nécessaire pour se conduire que pour exister. Il y a comme cela une poignée d'impertinents qui ne comptent qu'eux dans tout l'univers, et ve valent guère la peine qu'on les compte, si ce n'est pour le mal qu'ils font. C'est pour eux uniquement que sont faits les spectacles; ils s'y montrent à la fois comme représentés au milieu du théâtre, et comme représentants aux deux côtés; ils sont personnages sur la scène, et comédiens sur les bancs. C'est ainsi que la sphère du monde et des auteurs se rétrécit; c'est ainsi que la scène moderne ne quitte plus son ennuyeuse dignité : on n'y sait plus montrer les hommes qu'en habit doré. Vous diriez que la France n'est peuplée que de comtes et de chevaliers; et plus le peuple y est misérable et gueux, plus le tableau du peuple y est brillant et magnifique. Cela fait qu'en peignant le ridicule des états qui servent d'exemple aux autres, on le répand plutôt que de l'éteindre, et que le peuple, toujours singe et imitateur des riches, va moins au théâtre pour rire de leurs folies que pour les étudier, et devenir encore plus fous qu'eux en les imitant. Voilà de quoi fut cause Molière lui-même; il corrigea la cour en infectant la ville : et ses ridicules marquis furent le premier modèle des petits-maîtres bourgeois qui leur succédèrent.”

Concernant l'emprise de la grande société sur la représentation théâtrale.
Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1761

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“Dans le bruit du « siècle lâche » son œuvre, liée simplement aux grandes valeurs aristocratiques, se dresse comme une tour d'ivoire qui est aussi un ermitage. Descendant des comtes catalans de Montherlant, ce grand écrivain a toujours eu le sentiment précis d'être l'héritier d'une tradition précieuse, d'être appelé à la réaffirmer. Il aimait rappeler que son grand-père, zouave pontifical, défendit « l'épée à la main l'héritage des Césars » et que son bisaïeul maternel, le comte de Riamcey, fut à la tête du parti légitimiste et ultramontain aux temps de Napoléon III. Montherlant se déclarait de la race qui « hurle aux loups » et il interprétait comme un signe du destin le fait d'être né le jour anniversaire de Rome, le 21 avril de 1896, à Paris.”

Giorgio Locchi (1923–1992)

Nel rumore del «secolo vile» la sua opera, unicamente attenta ai grandi valori aristocratici, si accampa come una torre d'avorio che è anche un eremo. Discendente dalla stirpe catalana dei conti di Montherlant, questo grande scrittore ha sempre avuto il sentimento preciso di essere l'erede di una tradizione preziosa, di essere chiamato a riaffermarla. Egli amava ricordare come il nonno, zuavo pontificio, avesse «difeso spada alla mano l'eredità dei Cesari» e come il suo bisavolo materno, il conte di Riamcey, avesse guidato il partito legittimista ultramontano ai tempi di Napoleone III. Montherlant si diceva della razza che «urla ai lupi» e vedeva come un segno del destino il fatto di essere venuto alla luce il giorno in cui ricorre il Natale di Roma, il 21 aprile del 1896, a Parigi.
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