Citations en vedette
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“On reproche aux gens de parler d’eux-mêmes. C’est pourtant le sujet qu’ils traitent le mieux.”

Anatole France (1844–1924) écrivain, biographe, journaliste et critique littéraire français

The Literary Life (1888-1892)

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“Si cinquante millions de gens disent une sottise, ça n'en reste pas moins une sottise.”

Anatole France (1844–1924) écrivain, biographe, journaliste et critique littéraire français

Variante: Si 50 millions de personnes disent une bêtise, c'est quand même une bêtise.

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“L’innocence, le plus souvent, est un bonheur et non pas une vertu.”

Anatole France (1844–1924) écrivain, biographe, journaliste et critique littéraire français

Variante: L'innocence, le plus souvent, est un bonheur et non pas une vertu.

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“On croit mourir pour la patrie; on meurt pour des industriels”

Anatole France (1844–1924) écrivain, biographe, journaliste et critique littéraire français

Variante: On croit mourir pour la patrie; on meurt pour les industriels.

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“Qu'on le veuille ou non, l'heure est venue ou d'être citoyen du monde ou de voir
périr toute civilisation.”

Anatole France (1844–1924) écrivain, biographe, journaliste et critique littéraire français

Trente ans de vie sociale, 1897-1924

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“L'ironie, c'est la gaieté de la réflexion et la joie de la sagesse.”

Anatole France (1844–1924) écrivain, biographe, journaliste et critique littéraire français

The Literary Life (1888-1892)

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“Ensuite, la peur se tourne vers votre corps, qui sent déjà que quelque chose de terrible et de mauvais est entrain de survenir. Déjà, votre souffle s'est envolé comme un oiseau et votre cran a fui en rampant comme un serpent. Maintenant, vous avez la langue qui s'affale comme un opossum, tandis que votre mâchoire commence à galoper sur place. Vos oreilles n'entendent plus. Vos muscles se mettent à trembler comme si vous aviez la malaria et vos genoux à frémir comme si vous dansiez. Votre coeur pompe follement, tandis que votre sphincter se relâche. Il en va ainsi de tout le reste de votre corps. Chaque partie de vous, à sa manière, perd ses moyens. Il n'y a que vos yeux à bien fonctionner. Ils prêtent toujours pleine attention à la peur.

Vous prenez rapidement des décisions irréfléchies. Vous abandonnez vos derniers alliés: l'espoir et la confiance. Voilà que vous vous êtes défait vous-même. La peur, qui n'est qu'une impression, a triomphé de vous.

Cette expérience est difficile à exprimer. Car la peur, la véritable peur, celle qui vous ébranle jusqu'au plus profond de vous, celle que vous ressentez au moment où vous êtes face à votre destin final, se blottit insidieusement dans votre mémoire, comme une gangrène: elle cherche à tout pourrir, même les mots pour parler d'elle. Vous devez donc vous battre très fort pour l'appeler par son nom. Il faut que vous luttiez durement pour braquer la lumière des mots sur elle. Car si vous ne le faites pas, si la peur devient une noirceur indicible que vous évitez, que vous parvenez peut-être même à oublier, vous vous exposez à d'autres attaques de peur parce que vous n'aurez jamais vraiment bataillé contre l'ennemi qui vous a défait.”

Life of Pi

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“[La ville, c’]était formidable, les gars, c’était épatant. Y a tellement de gens dans les rues qu’ils sont obligés de se marcher sur les pieds… […] Les maisons sont si hautes que ça vous donne le tournis… […] Un « fourroir », les gars. […] C’est à peine si t’as une bouffée d’air pour toi. Souvent, il te faut aller la pomper sous le nez de ton prochain. Le bon Dieu, en ville, il doit se sentir vachement dans ses p’tits souliers. […] Ça ne ressemble à rien d’autre, la ville. Je ne peux pas vous faire une comparaison. La ville, c’est « comment dire… ». J’étais à deux doigts de me déboîter la mâchoire tant j’en revenais pas. Des feux partout, des écritures qui s’allumaient sur les murs, des bagnoles comme des dauphins, des bus pareils à des accordéons, et des trains, et des bruits à vous fissurer les tempes, et des lampadaires alignés comme des oignons le long des boulevards, et des vitrines tellement limpides qu’elles vous surprennent le nez dedans, et des squares plus grands que notre terrain vague, et de la bouffe à perte de vue, et des nanas partout, les cheveux au vent, belles à choper l’insolation… mais, Ach, j’ai regardé dans les jardins, j’ai regardé dans le port, j’ai regardé dans tous les coins, et pas la moindre trace de la femme dont tu me parlais.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Olympe des Infortunes, 2010

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“C'est l'heure où, dans la nuit, les mâchoires délicates s'accouplent à nos gueules, o poètes!”

Robert Desnos (1900–1945) poète français

Deuil pour deuil, 1924

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