“Bon lecteur de Jean d’Ormesson, je ne cacherai pas que prête davantage attention à ses gammes littéraires qu’à ses exercices politiques, et qu’au bretteur à la fois rageur et lassé — il fait de la politique comme d’autres l’amour : plus de désir que de plaisir — je préfère le vagabond à l’ombrelle trouée, qui promène son vague-à-l’âme. On aimerait l’aimer, ce cœur unanimiste. Dommage qu’entré en politique, il coule son talent dans le ciment des postulats. Du coup, plus de surprise : il écrit maintenant ce qu’on attend de Michel Droit. Et cependant, j’espère encore…”

27 mai 1978.
Ouvrages, L’Abeille et l’Architecte

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
François Mitterrand photo
François Mitterrand 113
4e président de la cinquième République Française 1916–1996

Citations similaires

Stendhal photo
Emmanuel Levinas photo
Bertrand Russell photo
Augustin d'Hippone photo

“Je vins à Carthage, et partout autour de moi bouillait à gros bouillons la chaudière des amours honteuses. Je n'aimais pas encore, et j'aimais à aimer; dévoré du désir secret de l'amour, je m'en voulais de ne l'être pas plus encore. Comme j'aimais à aimer, je cherchais un objet à mon amour, j'avais horreur de la paix d'une voie sans embûches. Mon âme avait faim, privée qu'elle était de la nourriture de l'âme, de vous-même, mon Dieu, mais je ne sentais pas cette faim. J'étais sans appétit pour les aliments incorruptibles, non par satiété, mais plus j'en étais privé, plus j'en avais le dégoût. Et c'est pourquoi mon âme était malade et, rongée d'ulcères, se jetait hors d'elle-même, avec une misérable et ardente envie de se frotter aux créatures sensibles. Mais si ces créatures n'avaient pas une âme, à coup sûr, on ne les aimerait pis. Aimer et être aimé m'était bien plus doux, quand je jouissais du corps de l'objet aimé. Je souillais donc la source de l'amitié des ordures de la concupiscence; j'en ternissais la pureté des vapeurs infernales de la débauche. Repoussant et infâme, je brûlais dans mon extrême vanité de faire l'élégant et le mondain. Je me ruai à l'amour où je souhaitais être pris. Mon Dieu, qui m'avez fait miséricorde, de quel fiel, dans votre bonté, vous en avez arrosé pour moi la douceur! Je fus aimé, j'en vins secrètement aux liens de la possession.”

Citations de saint Augustin, Les Confessions

André Breton photo

“Il faut savoir ce que c'est que de se promener avec un sceptre dans les ruelles de la capitale à l'entrée de la nuit. La rue Lafayette balance de gauche à droite ses vitrines. C'est l'heure des meetings politiques et l'on peut voir au-dessus des portes se détacher en lettres grasses l'inscription « Rien ne va plus.»”

André Breton (1896–1966) poète et écrivain français

L'Année des chapeaux rouges partie I Pour mieux sauter, André Breton, Littérature Nouvelle Série, 3, Mai 1922, 9
L'Année des chapeaux rouges, 1922

Denis Tillinac photo
Jean Genet photo
Roberto Saviano photo
Philippe Meirieu photo

“La nostalgie ne fait pas une politique éducative, la confiance aveugle dans le présent non plus.”

Philippe Meirieu (1949) chercheur et écrivain, spécialiste des sciences de l'éducation et de la pédagogie, personnalité politique frança…
Antoine Bello photo

Avec