“Je comprenais que la loi du monde, c'était la lutte; loi inexorable, homicide, qui ne se contentait pas d'armer les peuples entre eux, mais faisaient se ruer l'un contre l'autre les enfants d'une même race, d'une même famille, d'un même ventre. Je ne retrouvais aucune des abstractions sublimes d'honneur, de justice, de charité, de patrie dont les livres classiques débordent, avec lesquelles on nous élève, on nous berce, on nous hypnotise pour mieux duper les bons et les petits, les mieux asservir, les mieux égorger. Qu'était-ce donc que cette patrie, au nom de laquelle se commettaient tant de folies et tant de forfaits, qui nous avait arrachés, remplis d'amour, à la nature maternelle, qui nous jetait, pleins de haine, affamés et tout nus, sur la terre marâtre?…”
Le Calvaire, 1886
Thèmes
duper , nature , folie , amour , haine , enfants , livres , monde , famille , justice , loi , peuple , enfant , livre , nom , classe , terre , lutte , bons , entrée , tante , honneur , autre , race , patrie , contrée , charité , asservissement , plein , maternelle , armateur , sublimation , homicide , élève , tout , mieux , abstraction , ventre , forfaitOctave Mirbeau 74
romancier, essayiste et dramaturge, journaliste et critique… 1848–1917Citations similaires

Jacques Bonhomme - Entretiens de politique primaire, 1870

Histoire de France

“Les lois c'est comme les saucisses, il vaut mieux ne pas être là quand elles sont faites.”
Gesetze sind wie Würste, man sollte besser nicht dabei sein, wenn sie gemacht werden.
de

“Il vaut mieux un monde peuplé de monstres qu'un monde mort.”
Barbe-grise, 1964

La politique de la bourgeoisie, 1881