“Il semblait qu’en ce soir magique revinssent tous les souffles et les mirages de l’Orient lointain, tels que les apportait jadis, dans ses voiles creuses et dans ses flancs recourbés, la galère pleine de belles proies. Et toutes les choses d’alentour exaltaient la puissance de la vie chez cet homme qui voulait attirer à soi l’univers afin de ne plus mourir, chez cette femme qui voulait jeter au bûcher son âme trop lourde afin de mourir pure. Et ils palpitaient l’un et l’autre, sous l’oppression d’une anxiété croissante, l’oreille attentive à la fuite du temps, comme si l’eau sur laquelle ils naviguaient eût coulé dans une clepsydre effroyable.”

—  Gabriele d'Annunzio , livre Le Feu

Romans, Le Feu, 1900

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
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Gabriele d'Annunzio 29
écrivain, poète, journaliste et dramaturge italien 1863–1938

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“Comme un nid d’aigle, la pieuse demeure se blottissait parmi les rochers. Les passants craignaient la violence de ses parfums. Jadis, le souffle inexorable des fleurs d’oranger avait fait mourir une vierge.”

Renée Vivien (1877–1909) poétesse britannique, écrivant en français

Recueil de nouvelles, La Dame à la Louve, 1904, Les Sœurs du silence

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