“Ça fait mal de respirer quand il fait aussi froid, mais malgré tous les problèmes d'être coincés par l'hiver dans la ville, ils le supportent parce que tout vaut d'être sur l'Avenue Lenox à l'abri des sales Blancs et des trucs qu'ils inventent; là où les trottoirs, couverts de neige ou non, sont plus larges que les grandes rues des villes où ils sont nés et où des gens parfaitement ordinaires peuvent attendre à l'arrêt, monter dans le tramway, donner une pièce au conducteur et aller partout où ils veulent, même si on n'a pas envie d'aller si loin parce que tout ce qu'on veut est sur place : l'église, la boutique, la fête, les femmes, les hommes, la boîte à lettres (mais pas de lycée), le marchand de meubles, le vendeur de journaux ambulant, les bistrots clandestins (mais pas de banque), les instituts de beauté, les coiffeurs, les bars à juke-box, les voitures à glace, les chiffonniers, les salles de billard, les marchés couverts, les vendeurs de la loterie, et tous les clubs, organisations, syndicats, sociétés, fraternités, sororités ou associations imaginables. Les ornières de ces services, bien sûr, sont usées et des pistes sont lissées par les membres d'un groupe dans le territoire d'un autre où on croit qu'il y a quelque chose de curieux ou d'excitant. Un truc brillant, crépitant, effrayant. Là où on peut faire sauter le bouchon et porter la bouche glacée du verre à la sienne. Où on peut trouver le danger ou le devenir; où on peut se battre jusqu'à tomber et sourire au couteau quand il vous rate ou non. Juste voir ça, c'est merveilleux. Et c'est tour aussi merveilleux de savoir que dans son propre immeuble il y a des listes faites par les épouses pour envoyer le mari au marché couvert, que des draps impossibles à étendre sous la neige sont tendus dans les cuisines comme les rideaux dans un sketch de patronage sur l'Abyssinie.”
Jazz, 1992
Thèmes
groupe , club , membre , porte-parole , neige , grand , tombe , ville , bouche , billard , sou , mal , trottoir , épouse , service , sien , bar , marché , syndicat , arête , pluie , froid , rue , femmes , hommes , pièce , mari , mont , salle , ordinaire , voirie , territoire , banque , sourire , porte , beauté , voiture , lettre , gens , meubles , société , impossible , organisation , bistrot , lisse , immeubles , problème , liste , boutique , membres , lycée , église , hiver , portée , bouchon , envoyé , non , grand-mère , vendeur , drap , couvert , journal , rideau , aller , cuisine , port , parfait , clandestin , envers , génération , couteau , faire , tramway , danger , abri , bien-être , coiffeur , boîte , piste , tout , fête , association , blanc , parc , marchand , conducteur , sauteur , autre , avenue , don , fraternité , être , truc , large , institut , savoir , devenir , organe , chose , tour , homme , lot , femme , fait , brillant , box , verre , glace , place , loinToni Morrison 5
écrivain américaine 1931–2019Citations similaires

Personally, I don’t think there’s a Heaven. I think maybe there’s a God, but there’s no Heaven. I think that’s the best news you’re gonna get. You die, and you’re like, “Hey God!” And he’s like, “Yep?” And you’re like, “Where’s Heaven?” And he’s like, “I don’t know who’s telling people that! I’m supposed to make a universe and then another whole amazing place for afterwards?! You guys are greedy dicks down there!” “Well, where do I go?” “Just stand in this room with me now.” “I don’t like it.” “Tell me about it! I’ve been here since 1983.” Or whenever. I don’t know when God started…
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Saturday Night Live (2014)

I'm buying a Cinnabon … at the airport … I arrived at. You understand why that's extra disgusting, right? Because when you're at the airport you're leaving from, you can say, "Oh, I gotta eat. I need some food, because I might be trapped in the sky forever, so I should eat right now." But I've landed. The trip is over. I'm 20 minutes from my house, where I got bananas and apples and shit. And I'm sitting on my luggage just fucking eating a Cinnabon with a fork and knife.
en
Chewed Up (2008)

“Paris est la seule ville au monde où il n'est pas nécessaire d'être heureux.”

“Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.”