Charles Baudelaire: Man

Charles Baudelaire was French poet. Explore interesting quotes on man.
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“There are in every man, at all times, two simultaneous tendencies, one toward God, the other toward Satan.”

Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan.
Journaux intimes (1864–1867; published 1887), Mon cœur mis à nu (1864)

“O wise among all Angels ordinate,
God foiled of glory, god betrayed by fate,
Satan, O pity my long wretchedness!
O Prince of Exile doomed to heinous wrong,
Who, vanquished, riseth ever stark and strong,
Satan, O pity my long wretchedness!
Thou knowest all, proud king of occult things,
Familiar healer of man's sufferings,
Satan, O pity my long wretchedness!
Thy love wakes thirst for Heaven in one and all:
Leper, pimp, outcast, fool and criminal,
Satan, O pity my long wretchedness!”

<p>Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,</p><p>Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!</p><p>Ô Prince de l'exil, à qui l'on a fait tort
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort,</p><p>Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!</p><p>Toi qui sais tout, grand roi des choses souterraines,
Guérisseur familier des angoisses humaines,</p><p>Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!</p><p>Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits,
Enseignes par l'amour le goût du Paradis,</p><p>Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!
"Les Litanies de Satan" [Litanies of Satan] http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Litanies_de_Satan
Les fleurs du mal (Flowers of Evil) (1857)

“Alas, the vices of man, as horrifying as they are presumed to be, contain proof (if only in their infinite expansiveness!) of his bent for the infinite.”

Hélas! les vices de l’homme, si pleins d’horreur qu’on les suppose, contiennent la preuve (quand ce ne serait que leur infinie expansion!) de son goût de l’infini.
"Le poème du haschisch," I: Le goût de l’infini http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Paradis_artificiels_-_I
Les paradis artificiels (1860)

“One night, the soul of wine was singing in the flask:
"O man, dear disinherited! to you I sing
This song full of light and of brotherhood
From my prison of glass with its scarlet wax seals."”

Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles:
"Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles."
"L'Âme du Vin" [The Soul of Wine] http://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99%C3%82me_du_vin
Les fleurs du mal (Flowers of Evil) (1857)

“To be a serviceable man has always seemed to me something quite repulsive.”

Être un homme utile m'a paru toujours quelque chose de bien hideux.
Journaux intimes (1864–1867; published 1887), Mon cœur mis à nu (1864)

“The more a man cultivates the arts, the less randy he becomes.”

Plus l'homme cultive les arts, moins il bande.
Variant translation: The more a man cultivates the arts the less he fornicates.
Journaux intimes (1864–1867; published 1887), Mon cœur mis à nu (1864)

“Free man, you will always cherish the sea.”

Homme libre, toujours tu chériras la mer.
"L'Homme et la Mer" [Man and the Sea] http://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_et_la_mer
Les fleurs du mal (Flowers of Evil) (1857)

“A man who from the beginning has long been soaked in the languid atmosphere of a woman, the scent of her hands, her bosom, her knees, her hair, her lithe and flowing clothes,Sweet bath, suavely
Scented with ointments,has acquired a delicacy of skin, a refinement of tone, a kind of androgyny without which the toughest and most virile of geniuses remains, when it comes to artistic perfection, an incomplete being.”

<p>L’homme qui, dès le commencement, a été longtemps baigné dans la molle atmosphère de la femme, dans l’odeur de ses mains, de son sein, de ses genoux, de sa chevelure, de ses vêtements souples et flottants,</p><p>Dulce balneum suavibus
Unguentatum odoribus,</p><p>y a contracté une délicatesse d’épiderme et une distinction d’accent, une espèce d’androgynéité, sans lesquelles le génie le plus âpre et le plus viril reste, relativement à la perfection dans l’art, un être incomplet.</p>
"Un mangeur d'opium," VII: Chagrins d'enfance http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Paradis_artificiels_-_II#VII_CHAGRINS_D.E2.80.99ENFANCE
Les paradis artificiels (1860)

“Nature is a temple where living columns
Let slip from time to time uncertain words;
Man finds his way through forests of symbols
Which regard him with familiar gazes.”

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
"Correspondances" [Correspondences] http://fr.wikisource.org/wiki/Correspondances
Les fleurs du mal (Flowers of Evil) (1857)

“It is imagination that has taught man the moral sense of color, of contour, of sound and of scent. It created, in the beginning of the world, analogy and metaphor. It disassembles creation, and with materials gathered and arranged by rules whose origin is only to be found in the very depths of the soul, it creates a new world, it produces the sensation of the new. As it has created the world (this can be said, I believe, even in the religious sense), it is just that it should govern it.”

C'est l'imagination qui a enseigné à l'homme le sens moral de la couleur, du contour, du son et du parfum. Elle a créé, au commencement du monde, l'analogie et la métaphore. Elle décompose toute la création, et, avec les matériaux amassés et disposés suivant des règles dont on ne peut trouver l'origine que dans le plus profond de l'âme, elle crée un monde nouveau, elle produit la sensation du neuf. Comme elle a créé le monde (on peut bien dire cela, je crois, même dans un sens religieux), il est juste qu'elle le gouverne.
"Lettres à M. le Directeur de La revue française," III: La reine des facultés http://fr.wikisource.org/wiki/Salon_de_1859_%28Curiosit%C3%A9s_esth%C3%A9tiques%29#III._.E2.80.94_La_reine_des_facult.C3.A9s
Salon de 1859 (1859)

“Certainly this man, such as I have described him, this loner who is gifted with an active imagination, traversing forever the vast desert of men, has a loftier aim than that of a simple idler, an aim more general than the passing pleasure of circumstance. He is looking for what one might be allowed to call modernity; for no better word presents itself to express the idea in question. What concerns him is to release the poetry of fashion from its historical trappings, to draw the eternal out of the transient.”

A coup sûr, cet homme, tel que je l'ai dépeint, ce solitaire doué d'une imagination active, toujours voyageant à travers le grand désert d'hommes, a un but plus élevé que celui d'un pur flâneur, un but plus général, autre que le plaisir fugitif de la circonstance. Il cherche ce quelque chose qu'on nous permettra d'appeler la modernité; car il ne se présente pas de meilleur mot pour exprimer l'idée en question. Il s'agit, pour lui, de dégager de la mode ce qu'elle peut contenir de poétique dans l'historique, de tirer l'éternel du transitoire.
IV: "La modernité" http://fr.wikisource.org/wiki/La_Modernit%C3%A9
Le peintre de la vie moderne (1863)

“There is no sweeter pleasure than to surprise a man by giving him more than he hopes for.”

Il n'est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu'il n'espère.
XXVIII: "La Fausse Monnaie" http://fr.wikisource.org/wiki/Petits_Po%C3%A8mes_en_prose_-_XXVIII._La_Fausse_Monnaie
Le Spleen de Paris (1862)