“« La femme, écrit Fénelon, n’a point à gouverner l’État, ni à faire la guerre, ni à entrer dans le ministère des choses sacrées. Ni la politique, ni la jurisprudence, ni la philosophie, ni la théologie, ne lui conviennent. » — Se proposait-il de répondre à Poulain de La Barre. — « Elle a une maison à régler, un mari à rendre heureux, des enfants à bien élever. » […] « C’est la femme, dit-il, qui est chargée de l’éducation des garçons jusqu’à un certain âge, des filles jusqu’à ce qu’elles se marient ou se fassent religieuses, de la conduite des domestiques, de leurs mœurs, de leur service, du détail de la dépense, des moyens de faire tout avec économie et honorablement. » D’ailleurs, en assignant ces limites à son action, Fénelon ne croit pas la borner ni la contraindre. Si les femmes s’y méprennent, c’est qu’elles ne connaissent pas l’étendue de leurs devoirs, non moins importants au public que ceux des hommes. Ne sont-ce pas elles qui, par le règlement des choses de la maison, ruinent ou soutiennent les établissements?” Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Fénelon fille , femmes , hommes , guerre
“Dès l'âge le plus tendre Franck s'était montré un mauvais sujet que son père, maire d'un borough, qui pouvait mal aisément le tenir à l'école pour lui faire apprendre le rudiment et la lecture des cartes, avait fait inscrire à l'université pour y étudier la mécanique, mais il avait pris le mors aux dents comme un poulain non dressé et il était devenu plus familier avec la justice civile et paroissiale qu'avec ses livres. Parfois il rêvait d'être acteur, puis vivandier, ou parieur marron, et alors rien ne pouvait l'arracher au parterre et aux combats de coqs, puis c'était la mer océane qu'il lui fallait ou déambuler sur les routes avec les bohémiens, ravissant l'héritier du seigneur de l'endroit à la faveur du clair de lune ou dérobant le linge des lavandières ou étranglant quelque volaille à l'abri d'une haie. Il avait fait autant d'escapades qu'il avait de cheveux sur la tête, et, le gousset vide, revenait chaque fois à son père, le maire du borough, qui chaque fois qu'il le revoyait versait une pinte de larmes. Quoi! dit M. Léopold, les mains croisées, et qui était anxieux de savoir où cela tendait, vont-ils les égorger toutes?” James Joyce livre Ulysse Ulysse, 1922 lecture , combat , mer , larmes
“[…] Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, un film qui n'est ni plus ni moins qu'une suite de clips "branchés" dans le style publicitaire, manquant lamentablement de contenu social ou intellectuel.” Jean-François Revel (1924–2006) L'obsession anti-américaine, 2002
“L'Aurore aux doigts de roses les eût trouvés pleurant, sans l'idée qu'Athéna, la déesse aux yeux pers, eut d'allonger la nuit qui recouvrait le monde : elle retint l'Aurore aux bords de l'Océan, près de son trône d'or, en lui faisant défense de mettre sous le joug pour éclairer les hommes, ses rapides chevaux Lampos et Phaéton, les poulains de l'Aurore.” Homère Odyssée La nuit des retrouvailles entre Ulysse et Pénélope. L'Odyssée idée , nuit , hommes , monde