“Les hommes travaillent généralement trop pour pouvoir encore rester eux-mêmes. Le travail : une malédiction que l’homme a transformée en volupté. Œuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail, tirer de la joie d’un effort qui ne mène qu’à des accomplissements sans valeur, estimer qu’on ne peut se réaliser autrement que par le labeur incessant — voilà une chose révoltante et incompréhensible. Le travail permanent et soutenu abrutit, banalise et rend impersonnel. Le centre d’intérêt de l’individu se déplace de son milieu subjectif vers une fade objectivité; l’homme se désintéresse alors de son propre destin, de son évolution intérieure, pour s’attacher à n’importe quoi : l’œuvre véritable, qui devrait être une activité de permanente transfiguration, est devenue un moyen d’extériorisation qui lui fait quitter l’intime de son être. Il est significatif que le travail en soit venu à désigner une activité purement extérieure : aussi l’homme ne s’y réalise-t-il pas — il réalise.”
Sur le travail
Thèmes
effort , amour , hommes , chose , homme , fait , travail , force , intérêt , reste , valeur , tir , individu , activité , milieu , bien-être , être , joie , moyenne , estimation , évolution , importation , transformation , moyen , autre , centre , généralisation , designe , venu , rendement , œuvre , vers , malédiction , destin , volupté , attachement , labeur , accomplissement , tout , réalisateur , seul , extériorisation , intime , déplacement , pouvoirEmil Cioran 70
philosophe et écrivain roumain, d'expression roumaine initi… 1911–1995Citations similaires

La France socialiste: notes d'histoire contemporaine

Większość mieszkańców tej ziemi pracuje, żeby zdobyć środki utrzymania, pracuje, bo musi. To nie oni z własnej pasji wybierają sobie pracę, to okoliczności życia wybierają za nich. Praca nie lubiana, praca, która nudzi, ceniona tylko dlatego, że nawet w tej postaci nie dla wszystkich jest dostępna, to jedna z najcięższych ludzkich niedoli.
pl
Discours prononcé devant l'Académie Nobel (7 décembre 1996)

Discours prononcé devant l'Académie Nobel (7 décembre 1996)

[I]n matters of work on the path of truth, one should isolate oneself from other people. This is because the path of truth requires constant strengthening, since it is against the view of the world. The view of the world is knowing and receiving, whereas the view of Torah is faith and bestowal. If one strays from that, he immediately forgets all the work of the path of truth and falls into a world of self-love.
en
Articles

Simone Weil : An Anthology (1986), The Iliad or The Poem of Force (1940-1941)

La Belle France (1901)