“Les hommes désespèrent stupidement de l'amour – j'en ai desespéré – ils vivent asservis à cette idée que l'amour est toujours derrière eux, jamais devant eux : les siècles passés, le mensonge de l'oubli à vingt ans. Ils supportent, ils s'aguerrisent à admettre surtout que l'amour ne soit pas pour eux, avec son cortège de clartés, ce regard sur le monde qui est fait de tous les yeux de devins. Ils boitent de souvenirs fallacieux auxquels ils vont jusqu'à prêter l'origine d'une chute immémoriale, pour ne pas se trouver trop coupables. Et pourtant pour chacun la promesse de toute heure à venir contient tout le secret de la vie, en puissance de se révéler un jour occasionnellement dans un autre être.”
64, L'Amour fou/Gallimard-Folio
Récit, L'Amour fou, 1937
Thèmes
idée , puissance , oubli , amour , vie , hommes , mensonge , monde , jour , homme , fait , heure , passé , siècle , bien-être , chute , secret , être , promesse , passe , origine , autre , regard , asservissement , révélateur , devin , cortège , souvenir , tout , ans , clarté , coupable , devant , yeuxAndré Breton 309
poète et écrivain français 1896–1966Citations similaires

“L'amour est toujours devant vous. Aimez.”
Le Surréalisme et la Peinture, (1926) Andre Breton

Alcools
Variante: Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

“Ceux qui vivent d’amour, vivent d’éternité.”
Les Heures d’après-midi, 1905

“Il y a toutes sortes d'amour dans ce monde mais jamais deux fois le même amour.”