“L'histoire devient une espèce de kaléidoscope en délire, où ne cessent de se succéder, et de plus en plus vite, des images éblouissantes et dépourvues de sens. Les frontières éclatent, les distinctions s'effacent. Chacun est lié aux autres par les ondes et la toile. La campagne disparaît peu à peu. les villes s'étendent et se rejoignent. Surgelées et contagieuses, les modes et les passions se transmettent à la vitesse de la lumière. les supermarchés, les désirs, les idées se ressemblent. Les langues déclinent et meurent. l'orthographe se délite. Un sabir se répand. Les sexes se confondent. les couleurs s'affadissent et perdent de leur éclat. Pour le meilleur et pour le pire, l’universel et l'unité sont au bout du chemin. l'entropie se déchaîne. les hommes commencent à deviner que leur destin est de disparaître dans l'avenir comme ils ont apparu dans le passé. Et ils se demandent ce qu'ils font là.”
Romans, Un jour, je m'en irai sans en avoir tout dit
Thèmes
histoire , idée , mode , lumière , passion , avenir , vitesse , hommes , sexe , couleur , chemin , homme , campagne , ville , sens , image , passé , langue , frontière , unité , pluie , désir , distinction , passe , autre , espèce , éclat , fonte , pire , onde , déchaînement , destin , bout , orthographe , délire , toile , devin , supermarché , peu , délit , meilleurJean d'Ormesson 55
écrivain, chroniqueur, éditorialiste, acteur et philosophe … 1925–2017Citations similaires

Edouard Manet Etude Biographique Et Critique
Les Derniers Hommes à Londres , 1932
Entretiens

Later Additions to the Maxims
“Quand ta douleur est un peu plus grande que ma douleur, je me sens un peu cruel.”
Cuando tu dolor es un poco mayor que mi dolor, me siento un poco cruel.
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