“Le courant des affaires devant toujours s'expédier, il surnage une certaine quantité de commis qui se sait indispensable quoique congéable à merci et qui veut rester en place. La bureaucratie, pouvoir gigantesque mis en mouvement par des nains, est née ainsi. Si en subordonnant toute chose et tout homme à sa volonté, Napoléon avait retardé pour un moment l'influence de la bureaucratie, ce rideau pesant placé entre le bien à faire et celui qui peut l'ordonner, elle s'était définitivement organisée sous le gouvernement constitutionnel, nécessairement ami des médiocrités, grand amateur de pièces probantes et de comptes, enfin tracassier comme une petite bourgeoise.”

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 29 janvier 2021. L'histoire
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Honoré de Balzac 193
romancier, critique littéraire, essayiste, journaliste et é… 1799–1850

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“Tel un nain devant un urinoir, je vais devoir placer la barre très haut!”

Leslie Nielsen (1926–2010) acteur canadien

Citations de films

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“Du pouvoir de transformer un homme en chose en le faisant mourir procède un autre pouvoir, et bien autrement prodigieux, celui de faire une chose d'un homme qui reste vivant.”

Simone Weil (1909–1943) philosophe française

Simone Weil : An Anthology (1986), The Iliad or The Poem of Force (1940-1941)

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“Personne ne peut entraver l'amour ou lui ordonner de demeurer sur place lorsqu'il entend s'envoler.”

John Cowper Powys (1872–1963) écrivain britannique

Comme je l'entends, 1919

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“Certains médias, dont des bien en vue, en sont à ignorer qu'en Asie, le nom de famille se place en premier devant le prénom.”

Anne Cheng (1955) sinologue et universitaire française

Leçon inaugurale au Collège de France, 2008

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“Tout le mal vient de ce que les hommes croient que certaines situations existent où l’on peut agir sans amour envers les hommes, tandis que de telles situations n’existent pas. Envers les choses, on peut agir sans amour : on peut, sans amour, fendre le bois, battre le fer, cuire des briques; mais dans les rapports d’homme à homme l’amour est aussi indispensable que l’est par exemple la prudence dans les rapports de l’homme avec les abeilles. La nature le veut ainsi, c’est une nécessité de l’ordre des choses. Si l’on voulait laisser de côté la prudence quand on a affaire aux abeilles, on nuirait aux abeilles et on se nuirait à soi-même. Et pareillement il n’y a pas à songer à laisser de côté l’amour quand on a affaire aux hommes. Et cela n’est que juste, car l’amour réciproque entre hommes est l’unique fondement possible de la vie de l’humanité. Sans doute un homme ne peut pas se contraindre à aimer, comme il peut se contraindre à travailler; mais de là ne résulte point que quelqu’un puisse agir envers les hommes sans amour, surtout si lui-même a besoin des autres hommes. L’homme qui ne se sent pas d’amour pour les autres hommes, qu’un tel homme s’occupe de soi, de choses inanimées, de tout ce qui lui plaira, excepté des hommes! De même que l’on se saurait manger sans dommage et avec profit que si l’on éprouve le désir de manger, de même on ne peut agir envers les hommes sans dommage et avec profit si l’on ne commence point par aimer les hommes.”

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Résurrection, 1899

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