“L’esprit, tel était le lien du salon de Mme de Lambert. C’est par là que, de l’aveu commun, il se distinguait de tous les autres. Point de grandes nuits comme à Sceaux, point de nuits blanches comme à Vaux-Villars, point de soupers suivis ou précédés de séances de jeu comme chez les financiers où « tout était riche, poli, orné, tout hors l’âme du maître. » La santé de Mme de Lambert lui interdisait les veilles. […] C’était le temps où la duchesse de Vendôme et la duchesse de Berry s’enivraient chaque soir; où la duchesse du Maine faisait le biribi avec ses gens la nuit entière; où la maréchale de La Ferté rassemblait après souper autour d’une grande table tous ses fournisseurs, pour leur regagner au lansquenet, en trichant, ce qu’ils lui avaient volé; où la fille du Régent, Mlle de Valois, traversant la France pour aller rejoindre le duc de Modène qu’elle venait d’épouser, se faisait préparer des relais de jeu et trouvait à chaque station des partenaires qui l’attendaient.” Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles (1647–1733) femme de lettres et salonnière française D'autres auteurs la concernant âme , jeu , maîtresse , temps
“Au combat de Renty, en 1554, le sieur de Tavannes (le maréchal) avec sa compagnie bardée des premières bardes d'acier qui s'étaient vues, soutenu par quelques centaines de fuyards ralliés, se lance en tête et en flanc sur une colonne de 2 000 reîtres qui a culbuté jusqu'à ce moment infanterie et cavalerie.- Il a si ben choisi son tempsqu'il rompt et emporte les 2 000 reîtres, lesquels se renversent sur 1 200 chevau-lègers qui les accompagnaient comme soutien, les rompent et… de là fuite générale, combat gagné.” Charles Ardant du Picq (1821–1870) officier général français Citation soutien , combat
“L’esprit, tel était le lien du salon de Mme de Lambert. C’est par là que, de l’aveu commun, il se distinguait de tous les autres. Point de grandes nuits comme à Sceaux, point de nuits blanches comme à Vaux-Villars, point de soupers suivis ou précédés de séances de jeu comme chez les financiers où « tout était riche, poli, orné, tout hors l’âme du maître. » La santé de Mme de Lambert lui interdisait les veilles. […] C’était le temps où la duchesse de Vendôme et la duchesse de Berry s’enivraient chaque soir; où la duchesse du Maine faisait le biribi avec ses gens la nuit entière; où la maréchale de La Ferté rassemblait après souper autour d’une grande table tous ses fournisseurs, pour leur regagner au lansquenet, en trichant, ce qu’ils lui avaient volé; où la fille du Régent, Mlle de Valois, traversant la France pour aller rejoindre le duc de Modène qu’elle venait d’épouser, se faisait préparer des relais de jeu et trouvait à chaque station des partenaires qui l’attendaient.” Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Madame Lambert âme , jeu , maîtresse , temps
“Si la Révolution se réduit à une entreprise de lutte pour la liberté, Napoléon est le fossoyeur des principes de 1789. Son antiparlementarisme, son autoritarisme, son impérialisme guerrier l'apparente à César. Mais, si la révolution se définit comme un combat pour l'égalité, l'Empereur en fut le plus ardent promoteur. L'égalité civile fut son œuvre technique. L'égalité au mérite son obsession morale. A quelle autre époque de l'Histoire de France un garçon boucher eut-il autant de chances de devenir général par la grâce de ses talents? L'idéal d'héroïsme irrigua les débuts de l'Empire. Ces maréchaux, brillant dans l'aube impériale, insultaient plus insolemment les privilèges de l'Ancien Régime que ne le firent les bouchers de la Terreur.” Sylvain Tesson livre Berezina Berezina, 2015 histoire , liberté , chance , combat
“Je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France.Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre.” François Mitterrand (1916–1996) 4e président de la cinquième République Française Discours personnes
“Une autre soif lui était venue, celle des femmes, du luxe et de tout ce que comporte l’existence parisienne. Il se sentait quelque peu étourdi, comme un homme qui descend d’un vaisseau; et, dans l’hallucination du premier sommeil, il voyait passer et repasser continuellement les épaules de la Poissarde, les reins de la Débardeuse, les mollets de la Polonaise, la chevelure de la Sauvagesse. Puis deux grands yeux noirs, qui n’étaient pas dans le bal, parurent; et légers comme des papillons, ardents comme des torches, ils allaient, venaient, vibraient, montaient dans la corniche, descendaient jusqu’à sa bouche.Frédéric s’acharnait à reconnaître ces yeux sans y parvenir. Mais déjà le rêve l’avait pris; il lui semblait qu’il était attelé près d’Arnoux, au timon d’un fiacre, et que la Maréchale, à califourchon sur lui, l’éventrait avec ses éperons d’or. (©BeQ)” Gustave Flaubert livre L'Éducation sentimentale Sentimental Education