“Moins d’une année avant la publication de l’ Éducation des filles, un juge grave et éclairé, pénétré des mêmes idées que Fénelon, son compagnon de mission en Saintonge et plus tard son collaborateur dans l’éducation du duc de Bourgogne, l’abbé Claude Fleury, pouvait dire sans crainte d’être démenti : « Ce sera sans doute un grand paradoxe de soutenir que les filles doivent apprendre autre chose que leur catéchisme, la couture et divers petits ouvrages: chanter, danser et s’habiller à la mode, faire bien la révérence et parler civilement : car voilà en quoi consiste, pour l’ordinaire, toute leur éducation. » On avait érigé l’ignorance en système, isolé les femmes dans l’insignifiance et l’oisiveté; par un autre abus, on les jetait aux extrêmes d’une égalité chimérique et d’une émancipation désordonnée.”

L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Fénelon

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 4 juin 2021. L'histoire

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“Envoyez-moi votre fille, écrivait saint Jérôme à Læta; je me charge de l’élever. » « Gardez auprès de vous votre fille, » répond Fénelon à une mère qui lui avait demandé son avis. Le conseil était nouveau. Le couvent était resté la ressource commune, presque la seule ressource d’éducation pour les jeunes filles. Fénelon n’hésite pas à en signaler les dangers. « J’estime fort l’éducation des bons couvents, dit-il en substance, mais je compte encore plus sur les soins d’une bonne mère, quand elle est libre de s’y appliquer. Si un couvent n’est pas régulier, c’est une école de vanité : les jeunes filles n’y entendent parler du monde que comme d’une espèce d’enchantement; il n’est pas de poison plus subtil; mieux vaut le monde lui-même qu’un couvent mondain. Si l’établissement est demeuré fidèle à l’esprit de son institut, l’ignorance absolue du siècle y règne : l’enfant qui en sort pour entrer dans la vie est comme une personne qu’on aurait nourrie dans les ténèbres d’une profonde caverne, et qu’on ferait tout d’un coup passer au grand jour; rien ne peut être plus redoutable pour une imagination vive que cette surprise soudaine. C’est à la mère sage et discrète qu’il convient d’introduire peu à peu la jeune fille dans la société où elle doit vivre, et d’y accoutumer sa vue. Elle seule d’ailleurs peut découvrir dans son esprit et dans son cœur les mouvements qu’il importe de connaître pour la bien diriger.”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Fénelon

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“Le doigt vers l'objectif : je chante pour toi, on a tout à apprendre de Claude François.”

Bénabar (1969) chanteur français

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