“Tu dis : « Bon, ils sont plus nombreux, ils ont de gros murs, des canons, de grosses réserves de flèches, ils sont toujours les plus forts. Soit. J’ai peur. Un bon coup. Là. Voilà. Maintenant que j’ai eu bien peur, allons-y! » Et les autres sont si étonnés que tu n’aies pas peur que, du coup, ils se mettent à avoir peur, eux, et tu passes! Tu passes, parce que comme tu es le plus intelligent, que tu as plus d’imagination, toi, tu as eu peur avant. Voilà tout le secret.”

L’Alouette, 1953

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 18 novembre 2022. L'histoire
Jean Anouilh photo
Jean Anouilh 27
dramaturge français 1910–1987

Citations similaires

Frank Herbert photo
Christine Boutin photo

“Je n'ai pas peur, je n'ai plus peur, je n'ai plus peur de vos totalitarismes. Je n'ai plus peur de cela. Vous êtes en train de déstructurer la civilisation de notre monde.”

Christine Boutin (1944) femme politique française

En réponse à la question d'Anne Hidalgo "Vous n'avez plus peur de l'extrême droite ?"
Le monde politique

“Le stoïcisme, c'est quand on a tellement peur de tout perdre qu'on perd tout exprès, pour ne plus avoir peur.”

Romain Gary (1914–1980) écrivain et diplomate français

L'angoisse du roi Salomon, 1979

Michel de Montaigne photo

“C'est de quoi j'ai le plus de peur que la peur.”

Essais, Livre I
Source: The Complete Essays

Yann Martel photo

“Ensuite, la peur se tourne vers votre corps, qui sent déjà que quelque chose de terrible et de mauvais est entrain de survenir. Déjà, votre souffle s'est envolé comme un oiseau et votre cran a fui en rampant comme un serpent. Maintenant, vous avez la langue qui s'affale comme un opossum, tandis que votre mâchoire commence à galoper sur place. Vos oreilles n'entendent plus. Vos muscles se mettent à trembler comme si vous aviez la malaria et vos genoux à frémir comme si vous dansiez. Votre coeur pompe follement, tandis que votre sphincter se relâche. Il en va ainsi de tout le reste de votre corps. Chaque partie de vous, à sa manière, perd ses moyens. Il n'y a que vos yeux à bien fonctionner. Ils prêtent toujours pleine attention à la peur.

Vous prenez rapidement des décisions irréfléchies. Vous abandonnez vos derniers alliés: l'espoir et la confiance. Voilà que vous vous êtes défait vous-même. La peur, qui n'est qu'une impression, a triomphé de vous.

Cette expérience est difficile à exprimer. Car la peur, la véritable peur, celle qui vous ébranle jusqu'au plus profond de vous, celle que vous ressentez au moment où vous êtes face à votre destin final, se blottit insidieusement dans votre mémoire, comme une gangrène: elle cherche à tout pourrir, même les mots pour parler d'elle. Vous devez donc vous battre très fort pour l'appeler par son nom. Il faut que vous luttiez durement pour braquer la lumière des mots sur elle. Car si vous ne le faites pas, si la peur devient une noirceur indicible que vous évitez, que vous parvenez peut-être même à oublier, vous vous exposez à d'autres attaques de peur parce que vous n'aurez jamais vraiment bataillé contre l'ennemi qui vous a défait.”

Life of Pi

Paul Henri Thiry d'Holbach photo

Avec