“Quels moments! ah! pardonne! j'ose te voir même t'occuper de moi : je vois tes yeux attendris parcourir une de mes lettres; je lis dans leur douce langueur que c'est à ton amant fortuné que s'adressent les lignes que tu traces; je vois que c'est de lui que tu parles à ta cousine avec une si tendre émotion. Ô Julie! ô Julie! et nous ne serions pas unis? et nos jours ne couleraient pas ensemble? Non, que jamais cette affreuse idée ne se présente à mon esprit! En un instant elle change tout mon attendrissement en fureur, la rage me fait courir de caverne en caverne; des gémissements et des cris m'échappent malgré moi; je rugis comme une lionne irritée; je suis capable de tout, hors de renoncer à toi; et il n'y a rien, non, rien que je ne fasse pour te posséder ou mourir.”
À propos de l'état amoureux et des doutes qui le caractérise.
Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1761
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Dernière mise à jour 21 mai 2020.
L'histoire
Thèmes
idée , pardon , changement , cri , rage , jour , état , fait , ligne , esprit , lettre , voix , émotion , ensemble , parlement , fortune , présent , cousin , occupation , amant , présentation , lion , trace , unix , instant , courrier , non , renoncement , possédé , voirie , tout , moment , yeuxJean-Jacques Rousseau 265
philosophe, compositeur et critique musical genevois 1712–1778Citations similaires
“Je n'avais d'yeux que pour lui, et tu ne vois jamais vraiment un mec quand tu ne vois que lui.”
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(1947) écrivain américaine