“C’est un fait, nous désirons des paysages à caresser de nos dizaines de millions d’années-lumière, à mordre de nos dents de la mer endormie, comme nous désirons des corps à fouiller de nos doigts engourdis. C’est une nécessité inhérente à ce que nous sommes et au besoin que nous ressentons, à intervalles réguliers, de chanceler, puis de nous rétablir, de perdre le point d’appui, puis de s’en ressaisir. Ainsi, parfois, advient ce que nous prenons pour une correspondance exacte entre ce que nous voyons et ces images immortelles que nous portons en nous, éclairant de la sorte des régions de conscience obscurcies. C’est alors que survient l’illumination fulgurante d’un plaisir physique intense, troublant et, je crois, vital, une sorte d’évidence intérieure qui naît du sentiment de déjà-vu et de celui d’adéquation qui en découle.”
Carnets, Carnets de la Côte d’Opale – L’infini arrive pieds nus sur cette terre, Point d’Appui 4, 2016
Thèmes
conscience , caresse , rétablissement , immortel , sentiment , mer , dent , illumination , pointe , doigt , dizain , fouille , région , image , correspondance , sortie , appui , intervalle , paysage , corps , millions , besoin , lumière , corp , chancellerie , année , sort , physique , engourdissement , fait , point , plaisir , entrée , évidence , nécessité , croixNadine Ribault 31
écrivaine française 1964Citations similaires

“besoin et nécessité sont deux synonymes entre lesquels il y a tout un monde d'intervalle.”
Le Comte de Monte-Cristo

¿No es lo mismo que suceda lo que deseamos, que desear lo que suceda? Lo que importa es que nuestra voluntad y los sucesos estén de acuerdo.
es

Alexis ou le Traité du vain combat / Le Coup de grâce

“Le monde a des dents, et quand l'envie le prend de mordre, il ne s'en prive pas.”
, 1999