“Les habitants, dans leurs chambres assombries, avaient l’affolement que donnent les cataclysmes, les grands bouleversements meurtriers de la terre, contre lesquels toute sagesse et toute force sont inutiles. Car la même sensation reparaît chaque fois que l’ordre établi des choses est renversé, que la sécurité n’existe plus, que tout ce que protégeaient les lois des hommes ou celles de la nature se trouve à la merci d’une brutalité inconsciente et féroce. Le tremblement de terre écrasant sous les maisons croulantes un peuple entier ; le fleuve débordé qui roule les paysans noyés avec les cadavres des bœufs et les poutres arrachées aux toits, ou l’armée glorieuse massacrant ceux qui se défendent, emmenant les autres prisonniers, pillant au nom du Sabre et remerciant un Dieu au son du canon, sont autant de fléaux effrayants qui déconcertent toute croyance à la Justice Éternelle, toute la confiance qu’on nous enseigne en la protection du Ciel et en la raison de l’Homme.”
Œuvres complètes
Thèmes
peuple , chose , homme , raison , force , nom , chambre , sécurité , arme , ordre , terre , armée , protection , prisonnier , grand , croyance , pluie , ciel , toit , enseignement , sensation , dieu , autre , poutre , paysan , car , contrée , fleuve , bœuf , merci , établissement , roulement , bouleversement , inconscient , sou , renversement , cadavre , sabre , tout , tremblement , canon , habitant , chaque , meurtrier , entierGuy de Maupassant 80
écrivain français 1850–1893Citations similaires

In girum imus nocte et consumimur igni, 1978

La France socialiste: notes d'histoire contemporaine

Itaque flagitia, quæ sunt contra naturam, ubique ac semper detestanda atque punienda sunt, qualia Sodomitarum fuerunt. Quæ si omnes gentes facerent, eodem criminis reatu divina lege tenerentur, quæ non sic fecit homines, ut se illo uterentur modo. Violatur quippe ipsa societas, quæ cum Deo nobis esse debet, cum eadem natura, cuius ille auctor est, libidinis perversitate polluitur
la
Citations de saint Augustin, Les Confessions

#676
Chemin, 1950