Arthur Rimbaud citations

Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Bien que brève, la densité de son œuvre poétique fait d'Arthur Rimbaud une des figures premières de la littérature française.

Arthur Rimbaud écrit ses premiers poèmes à quinze ans. Selon lui, le poète doit être « voyant » et « il faut être absolument moderne ». Il entretient une aventure amoureuse tumultueuse avec le poète Paul Verlaine. À l'âge de vingt ans, il renonce subitement à l’écriture, sans avoir encore été véritablement publié, pour se consacrer davantage à la lecture, ainsi qu'à la poursuite de sa pratique des langues.

Ses idées marginales, anti-bourgeoises et libertaires le poussent à choisir une vie aventureuse, dont les pérégrinations l’amènent jusqu’en Abyssinie, où il devient négociant , quand ce n'est pas explorateur. Sa tentative d'armer Menelik avec l'aval du Consul de France s'avéra désastreuse pour lui. Son unique « trafic d'armes » n'eut véritablement qu'une incidence politique symbolique, mais contribua à sa légende. De cette seconde vie, exotique, les seuls écrits connus consistent en près de 180 lettres et quelques descriptions géographiques.

Des vers comme ceux du Bateau ivre, du Dormeur du val ou de Voyelles comptent parmi les plus célèbres de la poésie française. La précocité de son génie et sa vie aventureuse contribuent à forger la légende du poète. Wikipedia  

✵ 20. octobre 1854 – 10. novembre 1891   •   Autres noms Артюр Рембо, 蘭波
Arthur Rimbaud photo

Œuvres

Une saison en enfer
Arthur Rimbaud
Les Illuminations
Les Illuminations
Arthur Rimbaud
Le Bateau ivre
Arthur Rimbaud
Poésies (Rimbaud)
Arthur Rimbaud
Arthur Rimbaud: 130   citations 4   J'aime

Arthur Rimbaud citations célèbres

“J'ai tendu des cordes de clocher à clocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaînes d'or d'étoile à étoile et je danse.”

Poèmes, Illuminations, 1872-1875
Variante: J'ai tendu des cordes de clocher a clocher; des guirlandes de fenetre a fenetre; des chaines d'or d'etoile a etoile, et je danse.

“Le monde marche! Pourquoi ne tournerait-il pas?”

Poèmes, Une saison en Enfer, 1873

“La vieillerie poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe.”

Poèmes, Une saison en Enfer, 1873

Citations de la nuit de Arthur Rimbaud

“Les Poets de Sept ans

Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.

Tout le jour, il suait d'obéissance; très
Intelligent; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
A l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
A se renfermer dans la fraîcheur des latrines:
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
Derrière la maison, en hiver, s'illunait,
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son oeil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, oeil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots!
Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s'effrayait, les tendresses profondes,
De l'enfant se jetaient sur cet étonnement.
C'était bon. Elle avait le bleu regard, - qui ment!

A sept ans, il faisait des romans, sur la vie
Du grand désert où luit la Liberté ravie,
Forêts, soleils, rives, savanes! - Il s'aidait
De journaux illustrés où, rouge, il regardait
Des Espagnoles rire et des Italiennes.
Quand venait, l'Oeil brun, folle, en robes d'indiennes,
-Huit ans -la fille des ouvriers d'à côté,
La petite brutale, et qu'elle avait sauté,
Dans un coin, sur son dos, en secouant ses tresses,
Et qu'il était sous elle, il lui mordait les fesses,
Car elle ne portait jamais de pantalons;
- Et, par elle meurtri des poings et des talons,
Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre.

Il craignait les blafards dimanches de décembre,
Où, pommadé, sur un guéridon d'acajou,
Il lisait une Bible à la tranche vert-chou;
Des rêves l'oppressaient, chaque nuit, dans l'alcôve.
Il n'aimait pas Dieu; mais les hommes qu'au soir fauve,
Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
Font autour des édits rire et gronder les foules.
- Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
Lumineuses, parfums sains, pubescences d'or,
Font leur remuement calme et prennent leur essor!

Et comme il savourait surtout les sombres choses,
Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
Haute et bleue, âcrement prise d'humidité,
Il lisait son roman sans cesse médité,
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
Vertige, écroulement, déroutes et pitié!
- Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
En bas, - seul et couché sur des pièces de toile
Écrue et pressentant violemment la voile!”

Arthur Rimbaud: Citations tendances

“Je est un autre.”

Issue d'une des lettres « du voyant », à Georges Izambard (13 mai 1871)
Correspondance

“Elle est retrouvée
Quoi? l'éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.”

Poèmes
Variante: Elle est retrouvée,
Quoi ? — L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.
Source: آرتور رامبو: الآثار الشعرية

Arthur Rimbaud Citations

“Il faut être absolument moderne.”

Une saison en enfer; Illuminations; et autres textes
Poèmes, Une saison en Enfer, 1873
Variante: Il faut être absolument moderne

“Cela s'est passé. Je sais aujourd'hui saluer la beauté.”

Season in Hell Other Poems

“La musique savante manque à notre désir.”

Illuminations
Poèmes, Illuminations, 1872-1875
Variante: La musique savante manque à notre désir

“Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du comfort!”

Rimbaud, Oeuvres poetiques

“Mais, vrai, j’ai trop pleuré! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soliel amer:
L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate! Ô que j’aille à la mer!”

Le Bateau ivre
Variante: Mais vrai, j'ai trop pleuré. Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer: L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes. O que ma quille éclate! O que j'aille à la mer!

“Aucun des sophismes de la folie, - la folie qu'on enferme, - n'a été oublié par moi : je pourrais les redire tous, je tiens le système.”

Une saison en enfer & Le bateau ivre: A season in hell & The drunken boat

“Il n'y a personne ici et il y a qeulqu'un: je ne voudrais pas répandre mon trésor.”

Poésies / Une saison en enfer / Illuminations

“La vie est la farce à mener par tous.”

Une Saison en Enfer http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Season.html (A Season in Hell) (1873)
Source: Une saison en enfer; Illuminations; et autres textes

“Ô Nature! ô ma mère!”

Issue d'une lettre à Ernest Delahaye (mai 1873)
Correspondance

“Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer.”

Poèmes, Une saison en Enfer, 1873

“Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.

Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. - Et je l'ai trouvée amère.”

Poèmes, Une saison en Enfer, 1873
Variante: Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient.

“Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin.”

Le Bateau Ivre http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Boat.html (The Drunken Boat) (1871)

“Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots.”

Le Bateau Ivre http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Boat.html (The Drunken Boat) (1871)

“Je me crois en enfer, donc j'y suis.”

Une Saison en Enfer http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Season.html (A Season in Hell) (1873)

“Je suis esclave de mon baptême.”

Une Saison en Enfer http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Season.html (A Season in Hell) (1873)

“J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques.”

Le Bateau Ivre http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Boat.html (The Drunken Boat) (1871)

“Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol.”

Une Saison en Enfer http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Season.html (A Season in Hell) (1873)

“L'amour est à réinventer, on le sait.”

Une Saison en Enfer http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Season.html (A Season in Hell) (1873)

“Je me suis baigné dans le Poème
De la Mer…
Dévorant les azurs verts.”

Le Bateau Ivre http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Boat.html (The Drunken Boat) (1871)

“Je parvins à faire s'évanouir dans mon esprit toute l'espérance humaine.”

Une Saison en Enfer http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Season.html (A Season in Hell) (1873)
Source: Une saison en enfer; Illuminations; et autres textes

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