“C'est décourageant le sable. Rien n'y pousse. Tout s'y efface.” James Joyce livre Ulysse Ulysse, 1922
“Comme une boucle gracieuse, le haïku s'enroule sur lui-même, le sillage du signe qui semble avoir été tracé, s'efface: rien n'a été acquis, la pierre du mot a été jetée pour rien : ni vagues ni coulée du sens.” Roland Barthes (1915–1980) critique littéraire français L'empire des signes, 1970
“Le plagiat est nécessaire. Le progrès l'implique. Il serre de près la phrase d'un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l'idée juste.” Comte de Lautréamont (1846–1870) écrivain français Poésies II, 1870
“Le temps n’efface pas tout, certains instants restent intacts en nos mémoires, sans que l’on sache pourquoi ceux-là plus que d’autres. Peut-être sont-ce là quelques confidences subtiles que la vie nous livre en silence.” Marc Lévy (1961) écrivain français Le premier jour
“La beauté est un prodige qu'un rien peut anéantir et qui ne devrait s'admirer que de loin, elle s'efface d'une manière aussi difficilement explicable que sa présence même et l'homme n'y porte jamais qu'une main sacrilège.” Julien Green (1900–1998) écrivain américain Leviathan
“Il ne cherche plus à entendre ce qu'on dit tout bas autour du bar, ça ne sert à rien. Qu'à souffrir.” Marguerite Duras livre Emily L. Emily L., 1987
“La mémoire est aussi paresseuse qu’hypocrite, elle ne retient que les meilleurs et les pires souvenirs, les temps forts, jamais la mesure du quotidien, qu’elle efface.” Marc Lévy (1961) écrivain français Le premier jour
“Nous avons dû les céder à l'effacement, à l'évanescence et à la mort tous ces instants qu'aucune tâche n'a requis et que nous avons vécus sans les employer à rien.” Nicolas Grimaldi (1933) philosophe français Ambiguïtés de la liberté, 1999
“L'esprit est un tableau noir. L'alcool, la brosse à effacer.” Stephen King (1947) écrivain américain , 2013
“Le ciel tout engourdi, le ciel qui se dévoue n'est plus sur nous. L'oubli, mieux que le soir, l'efface. Privée de sang et de reflets, la cadence des tempes et des colonnes subsiste.” Paul Éluard livre Capitale de la douleur Capitale de la douleur, 1926