“J’espère qu’il paraît évident que si l’on accepte l’idée d’une vérité objective — et donc la connaissance objective — on doit estimer […] qu’un argument ad hominem n’est pas valide. Si quelqu’un revendique la vérité d’une affirmation et peut soutenir celle-ci, et si de plus cette affirmation est réellement vraie, alors cette personne connaît effectivement quelque chose. Le fait que toute l’entreprise de formulation et de validation d’une affirmation peut avoir été réalisée par un raciste ou par un sexiste est tout simplement sans objet pour ce qui concerne la validité de l’affirmation.”

—  John Searle

I hope it is obvious why anyone who accepts the idea of objective truth and therefore of objective knowledge thinks […] that an argumentum ad hominem is an invalid argument. If someone makes a claim to truth and can give that claim the right kind of support, and if that claim is indeed true, then that person genuinely knows something. The fact that the whole enterprise of claiming and validating may have been carried out by someone who is racist or sexist is just irrelevant to the truth of the claim.
en
Rationalité et Réalisme : qu’est-ce qui est en jeu ? ('), 1993

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire

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“L'Art d’avoir toujours raison La dialectique 1 éristique est l’art de disputer, et ce de telle sorte que l’on ait toujours raison, donc per fas et nefas (c’est-à-dire par tous les moyens possibles)2. On peut en effet avoir objectivement raison quant au débat lui-même tout en ayant tort aux yeux des personnes présentes, et parfois même à ses propres yeux. En effet, quand mon adversaire réfute ma preuve et que cela équivaut à réfuter mon affirmation elle-même, qui peut cependant être étayée par d’autres preuves – auquel cas, bien entendu, le rapport est inversé en ce qui concerne mon adversaire : il a raison bien qu’il ait objectivement tort. Donc, la vérité objective d’une proposition et la validité de celle-ci au plan de l’approbation des opposants et des auditeurs sont deux choses bien distinctes. (C'est à cette dernière que se rapporte la dialectique.) D’où cela vient-il ? De la médiocrité naturelle de l’espèce humaine. Si ce n’était pas le cas, si nous étions foncièrement honnêtes, nous ne chercherions, dans tout débat, qu’à faire surgir la vérité, sans nous soucier de savoir si elle est conforme à l’opinion que nous avions d’abord défendue ou à celle de l’adversaire : ce qui n’aurait pas d’importance ou serait du moins tout à fait secondaire. Mais c’est désormais l’essentiel. La vanité innée, particulièrement irritable en ce qui concerne les facultés intellectuelles, ne veut pas accepter que notre affirmation se révèle fausse, ni que celle de l’adversaire soit juste. Par conséquent, chacun devrait simplement s’efforcer de n’exprimer que des jugements justes, ce qui devrait inciter à penser d’abord et à parler ensuite. Mais chez la plupart des hommes, la vanité innée s’accompagne d’un besoin de bavardage et d’une malhonnêteté innée. Ils parlent avant d’avoir réfléchi, et même s’ils se rendent compte après coup que leur affirmation est fausse et qu’ils ont tort, il faut que les apparences prouvent le contraire. Leur intérêt pour la vérité, qui doit sans doute être généralement l’unique motif les guidant lors de l’affirmation d’une thèse supposée vraie, s’efface complètement devant les intérêts de leur vanité : le vrai doit paraître faux et le faux vrai.”

Arthur Schopenhauer (1788–1860) philosophe allemand

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