“Certaines âmes philanthropiques pourraient construire en rêve quelque miraculeuse façon de désarmer ou de terrasser l’adversaire, sans causer trop de souffrance, et croire que l’art de la guerre évolue dans cette direction. Aussi désirable qu’elle soit, cette vue de l’esprit doit être réfutée. Car dans un état aussi dangereux que la guerre, les pires erreurs sont celles que nourrissent les bons sentiments.”

De la guerre, 1832

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
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officier et théoricien militaire prussien 1780–1831

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“Faut-il regretter le temps des guerres ""à sens""? souhaiter que les guerres d'aujourd'hui ""retrouvent"" leur sens perdu? le monde irait-il mieux, moins bien, indifféremment, si les guerres avaient, comme jadis, ce sens qui les justifiait? Une part de moi, celle qui a la nostalgie des guerres de résistance et des guerres antifascistes, a tendance à dire : oui, bien sûr; rien n'est plus navrant que la guerre aveugle et insensée; la civilisation c'est quand les hommes, tant qu'à faire, savent à peu près pourquoi ils se combattent; d'autant que, dans une guerre qui a du sens, quand les gens savent à peu près quel est leur but de guerre et quel est celui de leur adversaire, le temps de la raison, de la négociation, de la transaction finit toujours par succéder à celui de la violence; et d'autant (autre argument) que les guerres sensées sont aussi celles qui, par principe, sont les plus accessibles à la médiation, à l'intervention - ce sont les seules sur lesquelles des tiers, des arbitres, des observateurs engagés, peuvent espérer avoir quelque prise… Une autre part hésite. L'autre part de moi, celle qui soupçonne les guerres à sens d'être les plus sanglantes, celle qui tient la ""machine à sens"" pour une machine de servitude et le fait de donner un sens à ce qui n'en a pas, c'est-à-dire à la souffrance des hommes, pour un des tours les plus sournois par quoi le Diabolique nous tient, celle qui sait, en un mot, qu'on n'envoie jamais mieux les pauvres gens au casse-pipe qu'en leur racontant qu'ils participent d'une grande aventure ou travaillent à se sauver, cette part-là, donc, répond : ""non; le pire c'était le sens""; le pire c'est, comme disait Blanchot, ""que le désastre prenne sens au lieu de prendre corps""; le pire, le plus terrible, c'est d'habiller de sens le pur insensé de la guerre; pas question de regretter, non, le ""temps maudit du sens"". (ch. 10
De l'insensé, encore)”

Bernard-Henri Lévy (1948) écrivain français

War, Evil and the End of History

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“Cette guerre ne ressemble pas à celles du passé : quiconque occupe un territoire lui impose aussi son système social. Tout le monde impose son propre système aussi loin que son armée peut avancer. Il ne saurait en être autrement.”

Joseph Staline (1879–1953) Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de la RSFSR puis d'URSS

à Tito en avril 1945 à propos de la Seconde Guerre mondiale, cité par Milovan Djilas dans Conversations avec Staline (1963)
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