“Moi aussi, je vivais un sentiment bizarre. L'inéluctabilité. On allait se faire massacrer la gueule. Et cette assurance, à l'inverse de me faire peur, me redonnait des forces extraordinaires et une énergie que je n'avais jamais ressentie comme ça. Il n'y avait plus de questions à se poser. On avait perdu d'avance. Ça empêchait l'angoisse, ça supprimait la peur de la douleur physique. J'ai pensé à toutes ces histoires d'armée, genre Camerone, ou fort Alamo, à tous ces mecs coincés qui ne semblent plus rien craindre. Comme si, de la défaite obligatoire, naissait l'impunité. Et un certain courage. Dans mes bagarres de banlieue, j'avais appris que c'est le premier coup qui fait mal, après, on ne sent plus rien, on se défend et c'est tout.”
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Thèmes
histoire , courage , pensée , douleur , peur , sentiment , question , genre , fait , force , arme , assurance , énergie , coupe , l'après-midi , armée , pluie , avance , angoisse , coup , défaite , gueule , fort , premier , allaitement , faire , physique , bagarre , tout , impunité , banlieue , massacré , mal , inverseJean-Bernard Pouy 27
écrivain français 1946Citations similaires
Éducation européenne, 1945

Commentaire de Mary Pierce à propos de ce qu'on ressent pour une première finale en Grand Chelem, à l'occasion de la finale entre Francesca Schiavone et Samantha Stosur à Roland-Garros en 2010. Franco-américaine, Mary Pierce traduit littéralement en français une expression de langue anglaise, « to have butterflies in one's stomach » (« avoir des papillons dans l'estomac »), expression qui signifie « être nerveux » mais qui n'existe pas telle quelle en français.

“Un militaire, c'est comme un ministre : ça ferme sa gueule ou ça s'en va”
Concernant le Général Bertrand Soubelet