“Parce que la vie est comme une énergie, un flux, ou un rayonnement, on sent d'autant plus ce qu'on en a reçu qu'on se sent le communiquer davantage. Aussi ne peut-on qu'éprouver toute impossibilité de s'exprimer ou de se communiquer comme une solitude, et la solitude comme une assignation à vivre avec la mort.”

Traité de la banalité, 2005

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
Nicolas Grimaldi photo
Nicolas Grimaldi 31
philosophe français 1933

Citations similaires

Michel Onfray photo

“Le langage, loin de combler l'abîme qui sépare les êtres, creuse la distance, il met en évidence la solitude et l’impossibilité de communiquer.”

Michel Onfray (1959) philosophe français

L'Art de jouir — Pour un matérialisme hédoniste, 1991

Rick Riordan photo
Emmanuel Levinas photo
Imre Kertész photo
Jean Baudrillard photo

“Il faut la violence et l'inhumanité du monde extérieur pour que non seulement la sécurité s'éprouve plus profondément comme telle (cela dans l'économie de la jouissance), mais aussi pour qu'elle se sente à chaque instant justifiée de se choisir comme telle”

Jean Baudrillard (1929–2007) philosophe et sociologue français

dans l'économie morale du salut
La Société de consommation (1970), Première partie : La liturgie formelle de l'objet, Le statut miraculeux de la consommation, Le vertige consommé de la catastrophe

Pierre Choderlos de Laclos photo
Antonin Artaud photo
Michel Henry photo

“La vie dont nous parlons ne se confond donc pas avec l'objet d'un savoir scientifique, objet dont la connaissance serait réservée à ceux qui sont en possession de ce savoir et qui ont dû l'acquérir. Bien plutôt est-elle ce que tout le monde sait, étant cela même que nous sommes. Mais comment « tout le monde », c'est-à-dire chacun de nous en tant qu'il est un vivant, peut-il savoir ce qu'est la vie, sinon dans la mesure où la vie se sait elle-même et où ce savoir originel de soi constitue son essence propre ? Car la vie se sent et s'éprouve soi-même en sorte qu'il n'y a rien en elle qu'elle n'éprouve ni ne sente. Et cela parce que le fait de se sentir soi-même est justement ce qui fait d'elle la vie. Ainsi tout ce qui porte en soi cette propriété merveilleuse de se sentir soi-même est-il vivant, tandis que tout ce qui s'en trouve dépourvu n'est que de la mort. La pierre, par exemple, ne s'éprouve pas soi-même, on dit que c'est une « chose .»”

Michel Henry (1922–2002) philosophe français

La terre, la mer, les étoiles sont des choses. Les plantes, les arbres, les végétaux en général sont également des choses, à moins qu'on ne fasse apparaître en eux une sensibilité au sens transcendantal, c'est-à-dire cette capacité de s'éprouver soi-même et de se sentir soi-même qui ferait justement d'eux des vivants -- non plus au sens de la biologie mais au sens d'une vie véritable, laquelle est la vie phénoménologique absolue dont l'essence consiste dans le fait même de se sentir ou de s'éprouver soi-même et n'est rien d'autre --, ce que nous appellerons encore une subjectivité.
Livres sur la culture et la barbarie, La Barbarie, 1987

Guillaume Musso photo

Avec