“Ainsi, à parti du concept de théâtre, qui renvoie non seulement au regard fasciné, mais côté scène au pouvoir de montrer par la fiction – ici, pouvoir sur l’ordre social du sens – se dessine le jeu de la transcendance sociale, qui dématérialise la matérialité à un niveau qui, surplombant celui du sujet particulier, ouvre les voies de l’appropriation humaine du monde à la société considérée. Du même pas, nous comprenons que, si la transcendance de la scène sociale relève du hors-temps de la logique, la théâtralité concrète se déploie historiquement; les contenus en sont donc variables, car appelés à devenir caducs dans le renouvellement indéfini du sens.”

De la Société comme Texte. Linéaments d'une anthropologie dogmatique

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire

Citations similaires

Karl Marx photo

“Le communisme n'enlève à personne le pouvoir de s'approprier des produits sociaux; il n'ôte que le pouvoir d'asservir à l'aide de cette appropriation le travail d'autrui.”

The Communist Manifesto
, 1848 (avec Friedrich Engels)
Variante: Le communisme n'enlève à personne le pouvoir de s'approprier sa part des produits sociaux, il n'ôte que le pouvoir d'assujettir, à l'aide de cette appropriation, le travail d'autrui

Michel Foucault photo

“C'est par un état de violence permanente que le despote peut faire valoir sa volonté sur le corps social tout entier. Le despote est donc celui qui exerce en permanence — hors statut et hors la loi, mais d'une manière qui est complètement intriquée dans son existence même — et qui fait valoir d'une façon criminelle son intérêt. C'est le hors-la-loi permanent, c'est l'individu sans lien social. Le despote est l'homme seul. Le despote est celui qui, par son existence même et par sa seule existence, effectue le crime maximum, le crime par excellence, celui de la rupture totale du pacte social par lequel le corps même de la société doit pouvoir exister et se maintenir. Le despote est celui dont l'existence fait corps avec le crime, dont la nature est donc identique à une contre-nature. C'est l'individu qui fait valoir sa violence, ses caprices, sa non-raison, comme loi générale ou comme raison d'État. C'est-à-dire que, au sens strict, depuis sa naissance jusqu'à la mort, en tout cas pendant tout l'exercice de son pouvoir despotique, le roi — ou en tout cas le roi tyrannique — est tout simplement un monstre. Le premier monstre juridique que l'on voit apparaître, se dessiner dans le nouveau régime de l'économie du pouvoir de punir, le premier monstre qui apparaît, le premier monstre repéré et qualifié, ce n'est pas l'assassin, ce n'est pas le violateur, ce n'est pas celui qui brise les lois de la nature; c'est celui qui brise le pacte social fondamental. Le premier monstre, c'est le roi. C'est le roi qui est, je crois, le grand modèle général à partir duquel dériveront historiquement, par toute une série de déplacements et de transformations successives, les innombrables petits monstres qui vont peupler la psychiatrie et la psychiatrie légale du XIXe siècle.”

Michel Foucault (1926–1984) philosophe français

Les Anormaux — Cours au Collège de France, 1974-1975, Cours du 29 janvier 1975

Michel Foucault photo
Milan Kundera photo

“La société n’est qu’un spectacle. Ce qu’on est convenu d’appeler l’ordre social n’en est que la distribution des rôles.”

Nicolas Grimaldi (1933) philosophe français

Le Travail. Communion et excommunication, 1998

“Disons plus généralement que le problème du pouvoir n'est pas un problème militaire. c'est un problème social.”

Alexandre Zinoviev (1922–2006) écrivain russe

Le Héros de notre jeunesse, 1984

Kurt Vonnegut photo
Maximilien de Robespierre photo
Robert Fossaert photo

Avec