“Ma conviction personnelle est qu’un Français n’est plus en possession d’arrêter le déclin de la France, pas même un naturalisé de fraîche date, au moins dans la mesure où se voulant Français, il singe les défauts de ce pays (et c’est ce qu’ils font tous). Que faudrait-il alors? Importer les régents et leur donner la France à gouverner, jamais plus de deux ans de suite, les payer et les renvoyer, les remplacer par d’autres, ne leur permettre en aucun cas ni de s’y marier ni de s’y lier de trop près avec les naturels et moins encore d’y placer de l’argent. Alors et seulement alors on romprait l’engrenage du système, le système étant consubstantiel à la nature sociable des Français et plus encore de leurs singes.”

Ma confession (1975)

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire

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“Françaises, Français, il y a sept ans, le peuple français me confiait la destinée de notre pays. Cela était un grand honneur pour moi de le diriger dans un monde difficile, dangereux, aux prises avec une crise économique, sociale et morale sans précédent depuis cinquante ans. Vous m'aviez donné en garde les biens les plus précieux de la collectivité nationale : la paix, la liberté et nos institutions. J'en ai été le gardien, et à l'heure où je m'en vais, ils vous sont restitués intactes. […] Après-demain, je quitterai l'Élysée. Je viens ce soir vous dire très simplement « au revoir ». […] Pendant sept ans, la France a vécu en paix, sans souffrir de secousses intérieures graves, ni politiques, ni sociales; toutes les élections ont eu lieu à leurs dates normales; la France est restée le pays de toutes les libertés : le déroulement de l'élection présidentielle vient d'en apporter la preuve. […] Chaque fois que nos forces ont eu à intervenir à l'extérieur, elle l'ont fait avec succès. Si notre pays n'a pas connu toute la prospérité que je voulais pour lui, nous avons maintenu pendant sept ans la solidité du franc, limité le déficit budgétaire, rétabli l'équilibre de la sécurité sociale, et sauvé ainsi nos régimes sociaux. […] En ce jour qui marque pour beaucoup le terme de grandes espérances, je sais que vous êtes nombreux à partager mon émotion. […] Et dans ces temps difficiles, où le mal rôde et frappe dans le monde, je souhaite que la Providence veille sur la France, pour son bonheur, pour son bien et pour sa grandeur. Au revoir!”

Valéry Giscard d'Estaing (1926–2020) 3e président de la cinquième République Française

Allocution d'adieu de 1981

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