“Face à la mer, l’air me paraît toujours plus respirable. Depuis que j’avais écrit mes précédents carnets, les êtres d’exception qu’avaient été, à mes yeux, Leonora Carrington, Radovan Ivsic, Jorge Camacho, Jaime Semprun, Dorothea Tanning étaient morts, dans une indifférence presque totale. Il y avait eu l’accident nucléaire de Fukushima et le quotidien désastreux de ce monde. Yasukuni Uwabe, Tomoyuki Furusawa et Yasutoshi Masuda avaient été pendus, à Tôkyô, Hiroshima et Fukuoka. On avait établi des lois pour interdire aux hommes de tuer des hommes et quand un homme tuait un homme, avec un sens de la logique confondant, on le tuait et s’en lavait les mains. Dans la nuit, l’immonde frelon apocalyptique de l’extrémisme de droite rôdait, réunissant ses forces. L’Europe entière retournait à ses mensonges et à sa puanteur esclavagiste.”
Carnets, Carnets de la Côte d’Opale – L’infini arrive pieds nus sur cette terre, Point d’Appui 4, 2016
Thèmes
loi , yeux , force , main , précédent , mer , sens , air , nuit , écrit , total , puanteur , indifférence , établissement , exception , être , face , nucléaire , pluie , quotidien , accident , carnet , bien-être , mort , logique , hommes , homme , mensonge , droit , monde , main-Nadine Ribault 31
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