“Si Galilée avait été sensible à l’intention foncière du message christique, il aurait bien pris acte du fait que la terre tourne, - à supposer qu’il l’eût alors découvert, - mais il n’aurait jamais eu l’idée d’exiger de l’Église quelle insère ce fait dans la théologie, d’un jour à l’autre et avant que cette idée n’ait pu s’imposer au monde savant de son temps, ni à plus forte raison au peuple. Au demeurant, il ne faut ni vouloir infliger à la théologie le mouvement des molécules, ni prétendre « laisser Dieu à la porte du laboratoire »; il faut éviter que les molécules deviennent une religion et que la science soit laissée à la porte de Dieu.”

Logic and Transcendence

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire
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Frithjof Schuon 173
métaphysicien, théologien et philosophe suisse 1907–1998

Citations similaires

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“La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle se soumettre, ce serait cesser d'exister.”

Henri Poincaré (1854–1912) mathématicien, physicien, philosophe et ingénieur français

Le Libre Examen en Matière Scientifique 1909
Variante: La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'être.

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“Si mes intentions sont bien secondées, il n'existera plus dans la Vendée sous quinze jours ni maisons, ni subsistance, ni armes, ni habitants que ceux qui auront échappés aux plus scrupuleuses perquisitions.”

Louis Marie Turreau (1756–1816) général français

fr
Solicitation de Louis Turreau au comité de salut public lors de la Guerre de Vendée.

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“Qu’est-ce qui peut seul être notre doctrine? — Que personne ne donne à l’homme ses qualités, ni Dieu, ni la société, ni ses parents et ses ancêtres, ni lui-même (— le non-sens de l’« idée », réfuté en dernier lieu, a été enseigné, sous le nom de « liberté intelligible par Kant et peut-être déjà par Platon). Personne n’est responsable du fait que l’homme existe, qu’il est conformé de telle ou telle façon, qu’il se trouve dans telles conditions, dans tel milieu. La fatalité de son être n’est pas à séparer de la fatalité de tout ce qui fut et de tout ce qui sera. L’homme n’est pas la conséquence d’une intention propre, d’une volonté, d’un but; avec lui on ne fait pas d’essai pour atteindre un « idéal d’humanité », un « idéal de bonheur », ou bien un « idéal de moralité », — il est absurde de vouloir faire dévier son être vers un but quelconque. Nous avons inventé l’idée de « but » : dans la réalité le « but » manque… On est nécessaire, on est un morceau de destinée, on fait partie du tout, on est dans le tout, — il n’y a rien qui pourrait juger, mesurer, comparer, condamner notre existence, car ce serait là juger, mesurer, comparer et condamner le tout…Mais il n’y a rien en dehors du tout! — Personne ne peut plus être rendu responsable, les catégories de l’être ne peuvent plus être ramenées à une cause première, le monde n’est plus une unité, ni comme monde sensible, ni comme « esprit » : cela seul est la grande délivrance, — par là l’innocence du devenir est rétablie… L’idée de « Dieu » fut jusqu’à présent la plus grande objection contre l’existence… Nous nions Dieu, nous nions la responsabilité en Dieu : par là seulement nous sauvons le monde.”

Twilight of the Idols

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“Les idées générales ne sont ni vraies, ni fausses, ni justes, ni injustes, mais creuses.”

Paul Veyne (1930) historien français

Le quotidien et l'intéressant, 1995 (entretiens avec C. Darbo-Peschanski)

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