“Ma bohème

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot aussi devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal;
Oh! là! là! que d'amours splendides j'ai rêvées!

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!”

Poésies

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire
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Arthur Rimbaud 64
poète français 1854–1891

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“Je crois que le temps est venu pour que ces marbres reviennent sous le ciel bleu de l’Attique, dans leur espace naturel, là où ils constituent une partie structurelle et fonctionnelle d’un ensemble unique.”

Melina Mercouri (1920–1994) actrice, chanteuse et personnalité politique grecque

Lors de la Conférence mondiale sur les politiques culturelles.
Sur les marbres d’Elgin

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