Mario Vargas Llosa citations

“Le nationalisme est la culture de l'inculte, la religion de l'esprit de clocher et un rideau de fumée derrière lequel nichent le préjugé, la violence et souvent le racisme”

“J'ai toujours pensé que la santé de la démocratie britannique repose sur les petites vieilles. Ce sont elles qui accablent parlementaires, fonctionnaires et ministres d'un flot de plaintes ou de pétitions qui trouvent toujours le chemin de la presse, elles qui font le lien entre la société civile et les partis politiques, elles qui font un travail de fourmi lors des élections et qui, en vérité, les gagnent ou les perdent. Je suis sûr que c'est à elles, et non à la mythique protection du Roi Arthur, que l'on doit qu'aucun envahisseur après les romains n'ait mis les pieds dans l'île.”

“Une nation est une fiction politique imposée à une réalité socio-géographique presque toujours par la force, au bénéfice d'une minorité politique, et maintenue à travers un système uniformisateur qui, d'une main douce ou d'une poigne dure, impose l'homogénéité au prix de la disparition d'une hétérogénéité préexistante, installe des barrières, des obstacles souvent infranchissables au développement d'une diversité religieuse, culturelle ou ethnique en son sein.”

“Un régime civil et représentatif, né d'élections libres, soutenu par la loi et contrôlé par la liberté de la presse, même corrompu et inefficace, sera toujours préférable à une dictature.”

“Chaque jour il y a moins d'encouragements à produire de la richesse et, par conséquent, plus et plus de personnes à devoir prendre sous la protection des services publics qui prolifèrent tels un cancer. […] L'assurance chômage, créée dans l'altruiste intention de soulager le sort du travailleur qui avait perdu son emploi, est aujourd'hui une source de sous-emploi, tout comme l'assurance-maladie encourage une culture de la maladie au lieu de garantir la santé des citoyens. La pierre de touche du welfare state est son inévitable vocation étatique et collectiviste, qui engendre des psychologies passives et une abdication de la responsabilité personnelle devant l’État, dans les mains duquel l'individu remet l'obligation de l'éduquer, de le soigner, de le transporter, de lui donner du travail, de le pensionner et de l'enterrer. De la sorte, l'Occident a détruit ce à quoi, précisément, il doit sa grandeur : l'individu souverain, l'initiative de chacun pour répondre de façon créative aux besoins, l'esprit d'entreprise.”

“Il n'est pas vrai que la liberté soit divisible et qu'il soit licite d'établir des hiérarchies entre une liberté économique prioritaire, qui peut servir de locomotive à l'autre, la liberté politique, qui jouerait le rôle de fourgon de queue, d'une récompense tardive aux pays qui adoptent l'option du marché.”

“Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n'ont eu besoin de l'appui de l’État pour écrire ce qu'ils ont écrit, ni l'œuvre d'un Wajda, d'un Tadeusz Kantor ou d'un Grotowski n'a résulté des subventions culturelles du socialisme. Et ces six créateurs, bien qu'ils ne soient pas faciles et qu'ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s'élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l'art et la littérature qu'elle mérite : ceux qu'elle est capable de produire et ceux qu'elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu'ils soient. […] Cela ne signifie évidemment pas que l’État n'ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l'éducation. […] Mais en matière d'éducation non plus l’État ne doit pas seul avoir voix au chapitre”

“Ni la liberté ni la concurrence ne fonctionnent comme les baguettes magiques des contes de fées. Il faut les faire fonctionner, sans baisser la garde et en faisant face résolument contre ceux qui les dénaturalisent ou les violentent. En restant avertis des entraves, menaces et conjurations qui toujours, et de la façon la plus subtile et variée, surgiront en leur sein.”

“Quiconque cultive l’antilibéralisme s’engouffre dans un engrenage incontrôlable. Depuis l’époque où l’on clouait au pilori les « deux cents familles », la haine du libéralisme n’a jamais cessé d’être le point de rencontre entre la gauche anticapitaliste et l’extrême droite. C’est l’antilibéralisme qui fédère à distance les ennemis farouches et apparemment dissemblables que l’aventure européenne croise, aujourd’hui, sur son chemin.”

“Les insultes d'une femme sont des fleurs pour un homme.”

“En amour il n'est pas de grade, comme dit la chanson.”

“But what do I have? The things I'm told and the things I tell, that's all. And as far as I know, that never yet made anyone fly.”

“Well, at heart I knew she'd never be a normal woman. And I didn't want her to be one, because what I loved in her were the indomitable and unpredictable aspects of her personality”

“Political correctness is the enemy of freedom because it rejects honesty and authenticity. We have to tackle it as the distortion of the truth.”

“Every thing is done halfway in Peru, and that is why everything goes wrong.”

“Do the rhetorical quarrels of bourgeois political parties have anything to do with the interests of the humble and downtrodden?”

“Literature creates a fraternity within human diversity and eclipses the frontiers erected among men and women by ignorance, ideologies, religions, languages, and stupidity.”

“Almost seventy years later I remember clearly how the magic of translating the words in books into images enriched my life, breaking the barriers of time and space…”

“One can't fight with oneself, for this battle has only one loser.”

“Memory is a snare, pure and simple; it alters, it subtly rearranges the past to fit the present.”

“Writers are the exorcists of their own demons.”

“It is easy to know what you want to say, but not to say it.”

“In my case, literature is a kind of revenge. It's something that gives me what real life can't give me - all the adventures, all the suffering. All the experiences I can only live in the imagination, literature completes.”

“I convinced her that her first loyalty isn't to other people, but to her own feelings.”

“Life is a shitstorm, in which art is our only umbrella."
(spoken by character in a novel by Mario Vargas Llosa)”

“No matter how ephemeral it is, a novel is something, while despair is nothing.”

“Science is still only a candle glimmering in a great pitch-dark cavern.”

“Revolution will free society of its afflictions, while science will free the individual of his.”

“Death isn't enough. It doesn't remove the stain. But a slap, a whiplash, square on the face, does. Because a man's face is as sacred as his mother or his wife.”

“Lima frightened him, it was too big, you could lose yourself in it and never find your way home; the people on the street were total strangers.”

“Writing stories was not easy. When they were turned into words, projects withered on the paper and ideas and images failed. How to reanimate them? Fortunately, the masters were there, teachers to learn from and examples to follow. Flaubert taught me that talent is unyielding discipline and long patience. Faulkner, that form – writing and structure – elevates or impoverishes subjects. Martorell, Cervantes, Dickens, Balzac, Tolstoy, Conrad, Thomas Mann, that scope and ambition are as important in a novel as stylistic dexterity and narrative strategy. Sartre, that words are acts, that a novel, a play, or an essay, engaged with the present moment and better options, can change the course of history. Camus and Orwell, that a literature stripped of morality is inhuman, and Malraux that heroism and the epic are as possible in the present as is the time of the Argonauts, the Odyssey, and the Iliad.”

“You can't make facts fit the rules, it is the other way round. The rules have to be adopted to fit the facts.”

“Now we have Peronism that is everything: it's the far right and its the center, it's left centrist and is also extreme leftist, it is democracy and is also terrorism, its demagogy is also insanity…Peronism is everything.”

“When you start having bad luck, there isn't an end to it.”

“A clean conscience might help you to get into heaven. but it won't help your career.”

“We all believe in the regulations, but you have to know how to interpret them.”

“Good literature erects bridges between different peoples, and by having us enjoy, suffer, or feel surprise, unites us beneath the languages, beliefs, habits, customs, and prejudices that separate us.”

“He is always furious, on account of what he finds out or what he doesn't find out.”

“Like writing, reading is a protest against the insufficiencies of life. When we look in fiction for what is missing in life, we are saying, with no need to say it or even to know it, that life as it is does not satisfy our thirst for the absolute – the foundation of the human condition – and should be better. We invent fictions in order to live somehow the many lives we would like to lead when we barely have one at our disposal.”

“Reading changed dreams into life and life into dreams.”