Alexis de Tocqueville citations

Alexis-Henri-Charles Clérel, comte de Tocqueville, généralement appelé par convenance Alexis de Tocqueville, né à Paris le 29 juillet 1805 et mort à Cannes le 16 avril 1859, est un philosophe politique, homme politique, historien, précurseur de la sociologie et écrivain français. Il est célèbre pour ses analyses de la Révolution française, de la démocratie américaine et de l'évolution des démocraties occidentales en général.

Raymond Aron et Raymond Boudon entre autres, ont mis en évidence son apport à la sociologie,. François Furet, quant à lui, a mis en avant la pertinence de son analyse de la Révolution française. Son œuvre a eu une influence considérable sur le libéralisme et la pensée politique, au même titre que celles de Hobbes, Montesquieu, et Rousseau.

✵ 29. juillet 1805 – 16. avril 1859   •   Autres noms Visconte Alexis de Tocqueville, Алексис де Токвиль
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Œuvres

De la démocratie en Amérique
De la démocratie en Amérique
Alexis de Tocqueville
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Alexis de Tocqueville citations célèbres

“Il faut une science politique nouvelle à un monde tout nouveau.”

De la démocratie en Amérique, 1835-1840

“Votre doctrine est […] une sorte de fatalisme, de prédestination si vous voulez; différente toutefois de celle de saint Augustin, des jansénistes et des calvinistes (ce sont ceux-ci qui vous ressemblent le plus par l'absolu de la doctrine) en ce que chez vous il y a un lien très étroit entre le fait de la prédestination et la matière. Ainsi vous parlez sans cesse de races qui se régénèrent ou se détériorent, qui prennent ou quittent des capacités sociales qu'elles n'avaient pas par une infusion de sang différent, je crois que ce sont vos propres expressions. Cette prédestination-là me paraît, je vous l'avouerai, cousine du pur matérialisme. […]Quel intérêt peut-il y avoir à persuader à des peuples lâches qui vivent dans la barbarie, dans la mollesse ou dans la servitude, qu'étant tels de par la nature de leur race il n'y a rien à faire pour améliorer leur condition, changer leurs mœurs ou modifier leur gouvernement? Ne voyez-vous pas que de votre doctrine sortent naturellement tous les maux que l'inégalité permanente enfante, l'orgueil, la violence, le mépris du semblable, la tyrannie et l'abjection sous toutes ses formes? Que me parlez-vous, mon cher ami, de distinctions à faire entre les qualités qui font pratiquer les vérités morales et ce que vous appelez l'aptitude sociale? Est-ce que ces choses sont différentes? Quand on a vu un peu longtemps et d'un peu près la manière dont se mènent les choses publiques, croyez-vous qu'on ne soit pas parfaitement convaincu qu'elles réussissent précisément par les mêmes moyens qui font réussir dans la vie privée; que le courage, l'énergie, l'honnêteté, la prévoyance, le bon sens sont les véritables raisons de la prospérité des empires comme de celle des familles et qu'en un mot la destinée de l'homme, soit comme individu, soit comme nation, est-ce qu'il la veut faire? Je m'arrête ici; permettez, je vous prie, que nous en restions là de cette discussion. Nous sommes séparés par un trop grand espace pour que la discussion puisse être fructueuse. Il y a un monde intellectuel entre votre doctrine et la mienne.”

Œuvres complètes, Tocqueville s'oppose au racialisme de Gobineau

“D'une autre part, j'ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n'approuve pas, trouver mauvais qu'on brûlât les moissons, qu'on vidât les silos et enfin qu'on s'emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre. Et, s'il faut dire ma pensée, ces actes ne me révoltent pas plus ni même autant que plusieurs autres que le droit de la guerre autorise évidemment et qui ont lieu dans toutes les guerres d'Europe. En quoi est-il plus
odieux de brûler les moissons et de faire prisonniers les femmes et les enfants que de bombarder la population inoffensive d'une ville assiégée ou que de s'emparer en mer des vaisseaux marchands appartenant aux sujets d'une puissance ennemie ? L'un est, à mon avis, beaucoup plus dur et moins justifiable que l'autre. Si en Europe on ne brûle pas les moissons, c'est qu'en général on fait la guerre à des gouvernements et non à des peuples.[...] Le second moyen en importance, après l'interdiction du commerce, est le ravage du pays. Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays et que nous devons le
faire soit en détruisant les moissons à l'époque de la récolte, soit dans tous les temps en faisant de ces incursions rapides qu'on nomme razzias et qui ont pour objet de s'emparer des hommes ou des troupeaux.”

Œuvres complètes, La condamnation de la colonisation en Algérie

Citations sur les hommes et les garçons de Alexis de Tocqueville

Alexis de Tocqueville Citations

“L'idée des droits n'est autre chose que l'idée de la vertu introduite dans le monde politique.”

Après l'idée générale de la vertu, je n'en sais pas de plus belle que celle des droits, ou plutôt ces deux idées se confondent. L'idée des droits n'est autre chose que l'idée de la vertu introduite dans le monde politique. C'est avec l'idée des droits que les hommes ont défini ce qu'étaient la licence et la tyrannie. Eclairé par elle, chacun a pu se montrer indépendant sans arrogance et soumis sans hardiesse. L'homme qui obéit à la violence se plie et s'abaisse; mais quand il se soumet au droit de commander qu'il reconnaît à son semblable, il s'élève en quelque sorte au-dessus de celui même qui lui commande. Il n'est pas de grands hommes sans vertu ; sans respect des droits il n'y a pas de grand peuple : on peut presque dire qu'il n'y a pas de société; car qu'est-ce qu'une réunion d'êtres rationnels et intelligents dont la force est le seul lien ?
fr
De la démocratie en Amérique, 1835-1840

“Je crois qu’il y a des résistances honnêtes et des rébellions légitimes.”

Je crois qu'il y a des résistances honnêtes et des rébellions légitimes. Je ne dis donc point, d'une manière absolue, que les hommes des temps démocratiques ne doi­vent jamais faire de révolutions ; mais je pense qu'ils ont raison d'hésiter plus que tous les autres avant d'entreprendre, et qu'il leur vaut mieux souffrir beaucoup d'incom­modités de l'état présent que de recourir à un si périlleux remède.
fr
De la démocratie en Amérique, 1835-1840

“Je hais, pour ma part, ces systèmes absolus, qui font dépendre tous les événements de l’histoire de quelques causes premières se liant les unes aux autres par une chaîne fatale, et qui
suppriment, pour ainsi dire, les hommes de l’histoire du genre humain. Je les trouve étroits dans leur prétendue grandeur, et faux sous leurs airs de vérités mathématiques.”

Souvenirs de Alexis de Tocqueville
Variante: Je hais, pour ma part, ces systèmes absolus, qui font dépendre tous les événements de l’histoire de quelques causes premières se liant les unes aux autres par une chaîne fatale, et qui suppriment, pour ainsi dire, les hommes de l’histoire du genre humain. Je les trouve étroits dans leur prétendue grandeur, et faux sous leurs airs de vérités mathématiques.

Alexis de Tocqueville: Citations en anglais

“Democracy extends the sphere of individual freedom, socialism restricts it. Democracy attaches all possible value to each man; socialism makes each man a mere agent, a mere number. Democracy and socialism have nothing in common but one word: equality. But notice the difference: while democracy seeks equality in liberty, socialism seeks equality in restraint and servitude.”

12 September 1848, "Discours prononcé à l'assemblée constituante le 12 Septembre 1848 sur la question du droit au travail", Oeuvres complètes, vol. IX, p. 546 https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Tocqueville_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes,_%C3%A9dition_1866,_volume_9.djvu/564; Translation (from Hayek, The Road to Serfdom):
Original text:
La démocratie étend la sphère de l'indépendance individuelle, le socialisme la resserre. La démocratie donne toute sa valeur possible à chaque homme, le socialisme fait de chaque homme un agent, un instrument, un chiffre. La démocratie et le socialisme ne se tiennent que par un mot, l'égalité; mais remarquez la différence : la démocratie veut l'égalité dans la liberté, et le socialisme veut l'égalité dans la gêne et dans la servitude.
1840s

“Liberty cannot be established without morality, nor morality without faith.”

Alexis De Tocqueville livre De la démocratie en Amérique

Original text: À côté de ces hommes religieux, j'en découvre d'autres dont les regards sont tournés vers la terre plutôt que vers le ciel ; partisans de la liberté, non seulement parce qu'ils voient en elle l'origine des plus nobles vertus, mais surtout parce qu'ils la considèrent comme la source des plus grands biens, ils désirent sincèrement assurer son empire et faire goûter aux hommes ses bienfaits : je comprends que ceux-là vont se hâter d'appeler la religion à leur aide, car ils doivent savoir qu'on ne peut établir le règne de la liberté sans celui des mœurs, ni fonder les mœurs sans les croyances ; mais ils ont aperçu la religion dans les rangs de leurs adversaires, c'en est assez pour eux : les uns l'attaquent, et les autres n'osent la défendre.
Introduction.
Source: Democracy in America, Volume I (1835)
Contexte: By the side of these religious men I discern others whose looks are turned to the earth more than to Heaven; they are the partisans of liberty, not only as the source of the noblest virtues, but more especially as the root of all solid advantages; and they sincerely desire to extend its sway, and to impart its blessings to mankind. It is natural that they should hasten to invoke the assistance of religion, for they must know that liberty cannot be established without morality, nor morality without faith; but they have seen religion in the ranks of their adversaries, and they inquire no further; some of them attack it openly, and the remainder are afraid to defend it.

“In a democracy, the people get the government they deserve.”

It was Joseph de Maistre who wrote in 1811 "Every nation gets the government it deserves."
Misattributed

“The American Republic will endure until the day Congress discovers that it can bribe the public with the public's money.”

This is a variant expression of a sentiment which is often attributed to Tocqueville or Alexander Fraser Tytler, but the earliest known occurrence is as an unsourced attribution to Tytler in "This is the Hard Core of Freedom" by Elmer T. Peterson in The Daily Oklahoman (9 December 1951): "A democracy cannot exist as a permanent form of government. It can only exist until the majority discovers it can vote itself largess out of the public treasury. After that, the majority always votes for the candidate promising the most benefits with the result the democracy collapses because of the loose fiscal policy ensuing, always to be followed by a dictatorship, then a monarchy."
Misattributed
Variante: The American Republic will endure, until politicians realize they can bribe the people with their own money.

“Despotism may govern without faith, but liberty cannot.”

Alexis De Tocqueville livre De la démocratie en Amérique

Source: Democracy in America, Volume I (1835), Chapter XV-IXX, Chapter XVII.
Contexte: Despotism may govern without faith, but liberty cannot. How is it possible that society should escape destruction if the moral tie is not strengthened in proportion as the political tie is relaxed? And what can be done with a people who are their own masters if they are not submissive to the Deity?

“They are not disinterested, but they are gentle.”

Alexis De Tocqueville livre De la démocratie en Amérique

Book Three, Chapter I.
Democracy in America, Volume II (1840), Book Three
Contexte: In democratic ages men rarely sacrifice themselves for another, but they show a general compassion for all the human race. One never sees them inflict pointless suffering, and they are glad to relieve the sorrows of others when they can do so without much trouble to themselves. They are not disinterested, but they are gentle.

“The last thing abandoned by a party is its phraseology”

France Before The Consulate, Chapter I: "How the Republic was ready to accept a master", in Memoir, Letters, and Remains, Vol I (1862), p. 266 http://books.google.com/books?id=ilm0jHyQQM0C&pg=PA266&vq=%22last+thing+abandoned%22&source=gbs_search_r&cad=1_1
Variant translation: The last thing a political party gives up is its vocabulary. This is because, in party politics as in other matters, it is the crowd who dictates the language, and the crowd relinquishes the ideas it has been given more readily than the words it has learned.
As quoted in The Viking book of Aphorisms : A Personal Selection (1962) by W. H. Auden, and Louis Kronenberger, p. 306.
Variant translation: The last thing that a party abandons is its language.
1850s and later
Contexte: The last thing abandoned by a party is its phraseology, because among political parties, as elsewhere, the vulgar make the language, and the vulgar abandon more easily the ideas that have been instilled into it than the words that it has learnt.

“In democratic ages men rarely sacrifice themselves for another, but they show a general compassion for all the human race.”

Alexis De Tocqueville livre De la démocratie en Amérique

Book Three, Chapter I.
Democracy in America, Volume II (1840), Book Three
Contexte: In democratic ages men rarely sacrifice themselves for another, but they show a general compassion for all the human race. One never sees them inflict pointless suffering, and they are glad to relieve the sorrows of others when they can do so without much trouble to themselves. They are not disinterested, but they are gentle.

“In democratic countries knowledge of how to combine is the mother of all other forms of knowledge; on its progress depends that of all the others.”

Alexis De Tocqueville livre De la démocratie en Amérique

Book Two, Chapter V.
Democracy in America, Volume II (1840), Book Two
Contexte: Americans of all ages, all stations of life, and all types of disposition are forever forming associations... In democratic countries knowledge of how to combine is the mother of all other forms of knowledge; on its progress depends that of all the others.

“I studied the Koran a great deal. I came away from that study with the conviction there have been few religions in the world as deadly to men as that of Muhammad.”

Letter to Arthur de Gobineau, 22 October 1843, Tocqueville Reader, p. 229 http://books.google.com/books?id=JhEVK0UMgFMC&pg=PA229&vq=studied+the+koran&dq=%22few+religions+in+the+world+as+deadly+to+men+as+that+of+Muhammad%22+-tocqueville&source=gbs_search_s&cad=0
Original text: J’ai beaucoup étudié le Koran à cause surtout de notre position vis-à-vis des populations musulmanes en Algérie et dans tout l’Orient. Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu’il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. [...] Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd’hui si visible du monde musulman, et quoique moins absurde que le polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que comme un progrès (Wikisource)
1840s
Contexte: I studied the Koran a great deal. I came away from that study with the conviction there have been few religions in the world as deadly to men as that of Muhammad. So far as I can see, it is the principal cause of the decadence so visible today in the Muslim world and, though less absurd than the polytheism of old, its social and political tendencies are in my opinion to be feared, and I therefore regard it as a form of decadence rather than a form of progress in relation to paganism itself.

“No Americans are devoid of a yearning desire to rise, but hardly any appear to entertain hopes of great magnitude or to pursue very lofty aims. All are constantly seeking to acquire property, power, and reputation.”

Alexis De Tocqueville livre De la démocratie en Amérique

Book Three, Chapter XIX.
Democracy in America, Volume II (1840), Book Two
Contexte: The First thing that strikes a traveler in the United States is the innumerable multitude of those who seek to emerge from their original condition; and the second is the rarity of lofty ambition to be observed in the midst of the universally ambitious stir of society. No Americans are devoid of a yearning desire to rise, but hardly any appear to entertain hopes of great magnitude or to pursue very lofty aims. All are constantly seeking to acquire property, power, and reputation.

“The best laws cannot make a constitution work in spite of morals; morals can turn the worst laws to advantage.”

De la supériorité des mœurs sur les lois (1831) Oeuvres complètes, vol. VIII, p. 286 https://books.google.de/books?id=yrMFAAAAQAAJ&pg=PA286&dq=meilleures.
Original text:
Les meilleures lois ne peuvent faire marcher une constitution en dépit des mœurs ; les mœurs tirent parti des pires lois. C'est là une vérité commune, mais à laquelle mes études me ramènent sans cesse. Elle est placée dans mon esprit comme un point central. Je l'aperçois au bout de toutes mes idées.
1830s
Contexte: The best laws cannot make a constitution work in spite of morals; morals can turn the worst laws to advantage. That is a commonplace truth, but one to which my studies are always bringing me back. It is the central point in my conception. I see it at the end of all my reflections.

“America is great because America is good, and if America ever ceases to be good, America will cease to be great.”

According to Michael A. Ledeen, this line has been falsely attributed to Tocqueville by Dwight Eisenhower, Bill Clinton, Colin Powell, Ross Perot and Pat Buchanan. See Tocqueville on American Character (2001), p. 25 http://books.google.com/books?id=gFjQUXYsSR0C&pg=PA25. Hillary Clinton in her acceptance speech at the Democratic Convention (July 29, 2016), said, without attribution, "America is great because America is good."
Misattributed

“everybody feels the evil, but no one has courage or energy enough to seek the cure”

Alexis De Tocqueville livre De la démocratie en Amérique

Source: Democracy in America

“History, it is easily perceived, is a picture-gallery containing a host of copies and very few originals.”

Alexis De Tocqueville livre The Old Regime and the Revolution

Original text: On voit que l'histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies.
Variant translation: History is a gallery of pictures in which there are few originals and many copies.
Old Regime (1856), p. 88 http://books.google.com/books?id=N50aibeL8BAC&pg=PA88&vq=%22history,+it+is+easily+perceived%22&source=gbs_search_r&cad=1_1
1850s and later

“There are two things which a democratic people will always find very difficult—to begin a war and to end it.”

Alexis De Tocqueville livre De la démocratie en Amérique

Book Three, Chapter XXII.
Democracy in America, Volume II (1840), Book Three

“A man's admiration for absolute government is proportionate to the contempt he feels for those around him.”

Alexis De Tocqueville livre The Old Regime and the Revolution

Original text: Les despotes eux-mêmes ne nient pas que la liberté ne soit excellente ; seulement ils ne la veulent que pour eux-mêmes, et ils soutiennent que tous les autres en sont tout à fait indignes. Ainsi, ce n'est pas sur l'opinion qu'on doit avoir de la liberté qu'on diffère, mais sur l'estime plus au moins grande qu'on fait des hommes ; et c'est ainsi qu'on peut dire d'une façon rigoureuse que le goût qu'on montre pour le gouvernement absolu est dans le rapport exact du mépris qu'on professe pour son pays.
Ancien Regime and the Revolution (L'Ancien Régime et la Révolution) (fourth edition, 1858), de Tocqueville, tr. Gerald Bevan, Penguin UK (2008), Author’s Foreword :
1850s and later
Variante: We can state with conviction, therefore, that a man's support for absolute government is in direct proportion to the contempt he feels for his country.
Contexte: Even despots accept the excellence of liberty. The simple truth is that they wish to keep it for themselves and promote the idea that no one else is at all worthy of it. Thus, our opinion of liberty does not reveal our differences but the relative value which we place on our fellow man. We can state with conviction, therefore, that a man's support for absolute government is in direct proportion to the contempt he feels for his country.

“The surface of American society is covered with a layer of democratic paint, but from time to time one can see the old aristocratic colours breaking through.”

Alexis De Tocqueville livre De la démocratie en Amérique

Source: Democracy in America, Volume I (1835), Chapter I-V, Chapter II.

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