“Un critique ne peut pas dire pourquoi une chose est belle; il peut dire seulement qu'elle est belle, sans plus, car la beauté est indémontrable en soi. Elle échappe au théorème, on ne l'explique pas, on ne la codifie pas.” Octave Mirbeau livre Combats esthétiques « Aristide Maillol », La Revue, 1er avril 1905 Combats esthétiques, 1993 beauté
“Les règles pour déterminer les distances entre les éléments de l'ensemble sont résumées dans la métrique, sorte de théorème de Pythagore généralisé dont les coefficients définissent la courbure de l'espace.” Jean-Pierre Luminet (1951) astrophysicien français L'Univers chiffonné, 2001 sortie , distance , sort
“Nous présentons nos connaissances mathématiques sous la forme de brefs théorèmes parce que notre esprit rejette les formulations réellement longues (…) En bref, la façon dont nous faisons des mathématiques est humaine, trop humaine (…) à cause du théorème de Gödel, nous n'avions aucune garantie que la question puisse être résolue.” David Ruelle (1935) physicien franco-belge Hasard et chaos, 2000 connaissance , mathématiques , formation , Question
“Le désordre s'intégrait à l'ordre; le changement faisait partie d'un plan que l'astronome était capable d'appréhender d'avance; l'esprit humain révélait ici sa participation à l'univers par l'établissement d'exacts théorèmes comme à Éleusis par des cris rituels et des danses.” Marguerite Yourcenar livre Mémoires d'Hadrien Mémoires d'Hadrien, 1951 univers , changement , danse , cri
“Sa volubilité était une sorte de prélude intellectuel à l'acte sexuel. Les fonctions leur effleuraient le dos, les théorèmes exhalaient leur souffle tiède à leur oreille.” Haruki Murakami (1949) écrivain japonais 1Q84 BOOK 1
“Quelle est la première chose que je faisais quand, retour d'une plongée dans la géhenne du Bengla-Desh, je rentrais souffler un peu, dans l'autre Bengale, à Calcutta? Je fonçais au siège du Times of India pour voir, dans les éditions du journal que j'avais manquées, les cartes indiquant les mouvements de troupe, donc le sens de la bataille que j'avais vécue de l'intérieur et à laquelle j'avais l'impression de n'avoir, du coup, rien compris.(…) Stendhal a raison. le point de vue de Fabrice est un point de vue partiel, en effet. Obtus. Inintelligent. Mais voilà. C'est le seul. Il n'y en a pas d'autre. Il n'y a rien de plus à voir dans la réalité des guerres que cet enfer absurde où l'on se demande en permanence où l'on est, où l'on va, d'où viennent les obus, qui les tire et ce que sont devenues les belles vertus héroïques chantées par la littérature de guerre. Fabrice n'a peut-être rien compris. Mais c'est tout ce qu'il y avait à comprendre. C'est l'essence même de la guerre que de donner ce sentiment d'incompréhensible chaos, d'absurdité, de juxtaposition de points de vue idiots, aveugles, fermés les uns sur les autres.(ch. 43 Le théorème de Stendhal)” Bernard-Henri Lévy (1948) écrivain français War, Evil and the End of History
“Tout le monde y croit cependant, me disait un jour M. Lippmann, car les expérimentateurs s'imaginent que c'est un théorème de mathématiques, et les mathématiciens que c'est un fait expérimental.” Henri Poincaré (1854–1912) mathématicien, physicien, philosophe et ingénieur français mathématiques , monde