Citations sur roy

Une collection de citations sur le thème de roy, car, tout, bien-être.

Citations sur roy

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“Aultrement est dicte Pantagruelion par ses vertus et singularitez; car, comme Pantagruel a esté l'idée et exemplaire de toute joyeuse perfection ( je croys que personne de vous aultre, beuveurs, n'en doubte), aussi en Pantagruelion je recognoys tant de vertus, tant d'énergie, tant de perfection, tant d'effectz admirables, que, si elle eust esté en ses qualitez congneue lors que les arbres (par la relation du Prophete) feirent election d'un roy de boys pour les regir et les dominer, elle sans doubte eust emporté la pluralité des voix et des suffrages.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Le nom de Pantagruelion vient également de ses vertus et des ses singularités ; car, de même que Pantagruel fut l'idée et l'exemple de toute joyeuse perfection (je crois que personne d'entre vous, buveurs, n'en doute), de même je reconnais dans le Pantagruélion tant de vertus, tant d'énergie, tant de perfection, tant d'effets admirables, que, si elle sis qualités étaient connues lorsque les arbres (selon la relation du Prophète) firent élection d'un roi de bois pour les régir et les dominer, elle aurait sans doute emporté la majorité des voix et des suffrages.
La longue et élogieuse description du Pantagruelion qui conclut le roman rappelle le chanvre. L'allusion biblique est tirée du livre des Juges, où il est rapporté par le prophète Jonathan l'élection d'un roi des arbres, royauté qui échoit au buisson.
Œuvre, Tiers Livre

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“Quand un moine, prebstre, usurier, ou advocat veult mal à quelque gentilhome de son pays, il envoye vers luy un de ces Chiquanous. Chiquanous le citera, l'adjournera le oultragera le injurira impudentement, suyvant son record et instruction : tant que le gentilhomme, s'il n'est paralytique de sens, et plus stupide qu'une Rane Gyrine, sera constrainct luy donner bastonnades, et coups d'épée sus la teste, ou la belle jarretade, ou mieulx le jecter par les crenaulx et fenestres de son chasteau. Cela faict, voylà Chiquanous riche pour quatre moys. Comme si coups de bastons feussent ses naïfves moissons. Car il aura du moine, de l'usurier, ou advocat salaire bien bon : et reparation du gentilhome aulcunefois si grande et excessive que le gentilhomme y perdra tout son avoir : avecques dangier de miserablement pourrir en prison : comme s'il eust frappé le Roy.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Quand un moine, prêtre, usurier ou avocat veut du mal à quelque gentilhomme de son pays, il lui envoie un Chicanous. Le Chicanous l'interpellera, l'assignera, l'outragera, l'injurira sans pudeur, suivant son rapport et ses instructions, si bien que le gentilhomme, s'il n'est paralytique de sens, ni plus insensible qu'un têtard, sera contraint lui donner des bastonnades, des coups d'épées sur la tête, ou sur les jarrets, ou mieux le jeter par les créneaux et fenêtres de son château. Cela fait, voilà Chicanous riche pour quatre mois. Comme si les coups de bâtons étaient ses moissons naturelles. Car il aura du moine, de l'usurier oou de l'avocat un salaire conséquent, avec la réparation du gentilhomme, si grande et excessive qu'il y perdra tout son avoir, avec le danger de pourrir mérisablement en prison, comme s'il avait frappé le roi.
Œuvre, Quart Livre

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“Mais la calumnie de certains Canibales, misanthropes, agelastes, avoit tant contre moy esté atroce et desraisonnée, quelle avoit vaincu ma patience : et plus n'estoit deliberé en escrire un Iota. Car l'une des moindres contumelies dont ilz usoient, estoit, que telz livres tous estoient farciz d'heresies diverses : n'en povoient toutes fois une seulle exhiber en endroict aulcun : de folastrerie joyeuses hors l'offence de Dieu, et du Roy, prou (c'est le subjet et theme unicque d'iceilx livres) d'heresies poinct : sinon perversement et contre tout usaige de raison et de languaige commun, interpretans ce que à poine de mille fois mourir, si autant possible estoit, ne vouldrois avoir pensé : comme qui pain, interpretroit pierre : poisson, serpent : œuf, scorpion.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Mais la calomnie de certains cannibales, misanthropes, agelastes, avait était si atroce et déraisonnée à mon encontre, qu'elle avait vaincu ma patience ; et je ne désiré plus écrire un iota. Car l'une de leurs moindre injures était que de tels livres étaient farcis d'hérésies diverses : ils ne pouvaient toutefois en dévoiler aucune et nulle part, beaucoup de folatries joyeuses sans offense de Dieu et du Roi (c'est l'unique thème et sujet de ces livres) mais non d'hérésies, sauf à interpréter de travers, contre tout usage de la raison et de la langue commune, interprétations pour lesquelles j'aurais préféré mille fois mourir plutôt que de les avoir pensé, si cela était possible : lisait pierre à la place de pain, le serpent pour le poisson, le scorpion pour l'œuf.
Rabelais s'adresse à Odet de Coligny, cardinal de Chatillon, à qui il doit le privilège royal de 1550. Ses ennemis à qui il fait référence ici sont soit Putherbe, Calvin ou les théologiens de la Sorbonne. Agelaste veut dire dépourvu de rire.
Œuvre, Quart Livre

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