Citations du livreLa Gloire de mon père

La Gloire de mon père est le premier tome des Souvenirs d'enfance, une autobiographie romancée de Marcel Pagnol, paru en 1957.

„Les mots qui ont un son noble contiennent toujours de belles images.“
— Marcel Pagnol, livre La Gloire de mon père
La Gloire de mon père
Romans, La Gloire de mon père, 1957

„Il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.“
— Marcel Pagnol, livre La Gloire de mon père
La Gloire de mon père

„On fêtait un jour, solennellement, ses Palmes académiques : trois ans plus tard, il « prenait sa retraite », c'est-à-dire que le règlement la lui imposait. Alors, souriant de plaisir, il disait : « Je vais enfin pouvoir planter mes choux! »
Sur quoi, il se couchait, et il mourait.
J'en ai connu beaucoup, de ces maîtres d'autrefois.
Ils avaient une fois totale dans la beauté de leurs mission, une confiance radieuse dans l'avenir de la race humaine. Ils méprisaient l'argent et le luxe, ils refusaient un avancement pour laisser la place à un autre, ou pour continuer la tâche commencée dans un village déshérité.“
— Marcel Pagnol, livre La Gloire de mon père
La Gloire de mon père

„[Mon oncle et mon père] discutaient souvent de politique. […] [Mon père] parlait d'un certain « Lagabèle », qui ruinait le peuple, D'autres fois, l'oncle attaquait des gens qui s'appelaient « les radicots ». Il y avait M. Comble, qui était un radicot, et sur lequel il était difficile de se faire une opinion : mon père disait que ce radicot était un grand honnête homme, tandis que l'oncle le nommait « la fine fleur de la canaille » et offrait de signer cette déclaration sur papier timbré. Il ajoutait que ce Comble était le chef d'une bande de malfaiteurs, qui s'appelaient « les framassons ».“
— Marcel Pagnol, livre La Gloire de mon père
Romans, La Gloire de mon père, 1957

„Un très vieil ami de mon père, sorti premier de l'École normale, avait dû à cet exploit de débuter dans un quartier de Marseille : quartier pouilleux, peuplé de misérables où nul n'osait se hasarder la nuit. Il y resta de ses débuts à sa retraite, quarante ans dans la même classe, quarante ans sur la même chaise.
Et comme un soir mon père lui disait :
« Tu n'as donc jamais eu d'ambition?
- Oh mais si! dit-il, j'en ai eu! Et je crois que j'ai bien réussi! Pense qu'en vingt ans, mon prédécesseur a vu guillotiner six de ses élèves. Moi, en quarante ans, je n'en ai eu que deux, et un gracié de justesse. Ça valait la peine de rester là. »“
— Marcel Pagnol, livre La Gloire de mon père
La Gloire de mon père

„Telle est la faiblesse de notre raison : elle ne sert le plus souvent qu'à justifier nos croyances.“
— Marcel Pagnol, livre La Gloire de mon père
Romans, La Gloire de mon père, 1957

„Comme les enfants viennent trop tard pour faire l'éducation des parents, il faut respecter leurs incurables manies, et ne jamais les chagriner.“
— Marcel Pagnol, livre La Gloire de mon père
Romans, La Gloire de mon père, 1957