“Le moutier pâlissait au milieu d’un immense jardin où ne s’effeuillaient que de virginales fleurs blanches, les fleurs de la stérilité et de la mort. Les plus jeunes parmi les recluses étaient seules autorisées à prodiguer aux plantes et aux feuillages les soins délicats dont s’acquittent habituellement les jardiniers. Car la main grossière d’un homme ne devait point, selon la loi conventuelle, souiller les fleurs.
Le plus mystique silence régnait par le couvent. Celles que tourmentait encore le souvenir du verbe venaient, à de rares intervalles, dans le « parloir », où elles reprenaient, pour quelques instants, la vaine pratique du langage humain.”
Recueil de nouvelles, La Dame à la Louve, 1904, Les Sœurs du silence
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Dernière mise à jour 11 juin 2021.
L'histoire
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