“C'est bientôt juin et l'héliotrope penche sur les miroirs ronds et noirs du terreau mouillé ses milliers de crêtes. Ailleurs les bégonias recomposent patiemment leur grande rosace de vitrail, où domine le rouge solaire, qui éteint un peu plus, là-bas, celle de Notre-Dame. Toutes les fleurs, à commencer même par les moins exubérantes de ce climat, conjuguent à plaisir leur force comme pour me rendre toute la jeunesse de la sensation. Fontaine claire où tout le désir d'entraîner avec moi un être nouveau se reflète et vient boire, tout le désir de reprendre à deux, puisque cela n'a encore pu se faire, le chemin perdu au sortir de l'enfance et qui glissait, embaumant la femme encore inconnue, la femme à venir, entre les prairies. Est-ce enfin vous cette femme, est-ce seulement aujourd'hui que vous deviez venir?”
Récit, L'Amour fou, 1937
Thèmes
boire , fleur , enfance , femmes , plaisir , jeunesse , chemin , femme , force , dame , bien-être , être , noir , grand , pluie , désir , climat , ronde , miroir , entrée , sensation , rouge , dominateur , ailleurs , deux , crête , prairie , fontaine , terreau , nouveau , commencement , vitrail , faire , moins , tout , sortir , bas , peu , seul , millier , entraînement , reflet , juin , inconnuAndré Breton 309
poète et écrivain français 1896–1966Citations similaires

“La nuit est venue tout d'un coup comme une grande rosace de fleurs retournée sur nos têtes.”
Poisson soluble, 1924

Inferno, August Strindberg, Gallimard, L'Imaginaire, 1996, 1897, 39, II. Saint Louis m'introduit chez feu M. Orfila, 978-2-07-076456-35
Inferno, 1897

fr
Gomorra : Dans l'empire de la Camorra, 2006, Seconde partie, Béton armé

Romans, Le bonheur à San Miniato