“Un rêve. — Ne m'interrogez pas; je vous le montre comme je l'ai eu; regardez-le : — Il m'a semblé que c'était le soir. La fenêtre d'une chambre où je me trouvais était ouverte. Le soleil y regardait avec des yeux mourants, et paraissait dire aux six bâtons presque blancs qui, debout, brillaient par le haut dans la chambre : « Lumières, vous pâlirez! » Et en effet le soleil et les lumières étaient comme le diamant avec le strass.
Le soleil se promenait sur un carré long de bois, sur lequel il y avait un drap jauni par le temps, sali par les hommes. C'était aussi l'or sur le cuivre.
Les six bâtons presque blancs, c'étaient six cierges.
Le carré long de bois était une boîte à cadavre. Autour de la boîte, des gouttes rendaient de temps en temps le pavé noir. Ce n'était pas du sang, c’était de l'eau bénite.
Dieu en argent sur sa croix penchait sa tête vers le coffre cloué.”
—
Xavier Forneret
,
livre
Pièce de pièces, Temps perdu
Pièce de pièces, Temps perdu (1840)
Adopté de Wikiquote.
Dernière mise à jour 21 mai 2020.
L'histoire
Thèmes
lumière , eau , temps , soleil , hommes , argent , dieu , rêves , homme , chambre , tête , effet , soir , sang , haut , rêve , boîte , fenêtre , noir , or , bois , haut-parleur , montre , hauteur , diamant , bâton , croix , clou , dieu , blanc , cuivre , en-tête , coffres , carré , pavé , vers , dire , cadavre , goûter , sixième , long , drap , yeuxXavier Forneret 67
écrivain, poète, dramaturge et journaliste français 1809–1884Citations similaires

L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière, Gaston Bachelard, Le Livre de Poche, Biblio Essais, 1993, 1942, 39, V, I Les eaux claires, les eaux printanières et les eaux courantes, les conditions objectives du narcissisme, les eaux amoureuses, 978-2-253-06100-7
L'Eau et les Rêves, 1942