“Oh, Vendredi, comment te faire comprendre à quel point, nous qui vivons dans un monde de paroles, nous aspirons à recevoir des réponses à nos questions! C'est comme notre désir, quand nous donnons un baiser à quelqu'un, de sentir les lèvres que nous baisons nous répondre. sans cela, ne nous contenterions-nous pas de dispenser nos baisers aux statues, aux froides statues des rois et des reines, des dieux et des déesses? Pourquoi, à ton avis, ne baisons-nous pas les statues, ne partageons-nous pas notre lit avec des statues, les hommes avec des statues de femmes et les femmes avec des statues d'hommes; des statues sculptées dans les postures du désir? Penses-tu que ces soit seulement parce que le marbre est froid? reste assez longtemps au lit avec une statue, tous deux recouverts de chaudes couvertures, et le marbre se réchauffera. Non, ce n'est pas parce que la statue est froide mais parce qu'elle est morte, ou plutôt parce qu'elle n'a jamais vécu et ne vivra jamais.”

Foe , 1986

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
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J. M. Coetzee 32
romancier et professeur en littérature sud-africain 1940

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“La statue de héros qu'on a créée autour de mon père, presque malgré lui […], c'est une statue de surhomme, c'est un miroir du surhomme nazi, fasciste, […] cette France post-Vichy, pétainiste, a voulu créer une chose énorme qui pouvait restaurer l'égo français.”

Félicité Herzog (1968) écrivaine française

La citation complète est : « Je pense très profondément que nous sommes dans un pays qui est malade de sa mémoire […] et qui ne parvient pas à revenir sur la scène, la scène initiale qui est celle d'une France qui n'a pas pu s'opposer, et je dis ça parce que le héros, la statue de héros qu'on a créée autour de mon père, presque malgré lui parce qu'il est presque une victime, c'est une statue de surhomme, c'est un miroir du surhomme nazi, fasciste, on a voulu créer, cette France post-Vichy, pétainiste, a voulu créer une chose énorme qui pouvait restaurer l'égo français. Et ce que je dis c'est qu'aujourd'hui, soixante-deux ans après, on vit toujours avec cette lecture de 1950 et je pense que cette imposture, cette manière de s'arranger avec l'histoire, a fracassé mon frère, littéralement fracassé, qui devait être l'héritier de cette chose énorme et monstrueuse qui sonnait faux, enfant ça sonnait faux sans arrêt. »

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“Personne n'a la moindre envie de se faire rabaisser par quelqu'un avec qui il a baisé.”

Daniel Woodrell (1953) écrivain américain

La Fille aux cheveux rouge tomate, 1998

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